|
|
TRAITÉ III.
1. Refaits par le repos que vous avez daigné nous accorder, cette nuit, il est juste, Seigneur, que dès le matin nous nous présentions à vous . que nous nous présentions ou que nous vous suivions? Heureux celui qui vous rencontrera dès le commencement du jour, assis su seuil de votre maison, qui pourra se tenir en votre présence et s'y tenir jus,qu'au soir; dans la crainte que, prenant de suite- votre vol, il ne soit contraint de vous chercher en promenant ses regards inquiets an milieu des souffles légers des airs. Car vous vous cachez dans les ténèbres (Ps. XVII, 12.) Vous êtes lumière et obscurité : et vous habitez une lumière inaccessible. (I. Tim. VI 16.) Vous êtes ténèbres pour nous, puisque vous nous êtes inaccessible : mais si la vue ne. vous atteint pas, vous n'êtes pas inabordable pour la voix: parce que la prière pénètre où n'arrive pas la raison. « Le cri, » dit le Psalmiste, « que j'ai poussé en sa présence a pénétré dans ses oreilles. (Ps. XVII, 7.) Donc, que notre cri parvienne devant vous, afin que vous sortiez et veniez en notre présence, et que vous vous laissiez voir, vous qui ne permettez pas qu'on vous tienne. « Revenez, revenez, pour que nous vous voyons; pour que nous vous voyons, » (Cant. VI 12), jusqu'à ce que nous vous saisissions. «Revenez, soyez, ô mon bien-aimé, semblable à la chèvre ou au faon de la biche, courant sur les montagnes des aromates. Soyez semblable, » dit lépouse, «à la chèvre, » laissez-vous voir; et prenez votre vol soyez présent et éloignez-vous . présent au regard, absent pour le toucher. Aussi il est dit A la, sainte femme : « Ne me touchez pas » ( Joan. XX, 17) ; et ne me palpez pas d'une main fidèle, comme pour faire une pieuse expérience. Voici, Seigneur, que je retiens ma main et que je dirige mon oeil. « Dès le matin je me présenterai à vous et je verrai. » (Ps. V, 5.) Malheur à moi si j'entendais ces paroles : « Détournez vos yeux de moi, parce qu'ils m'ont fait envoler. (Cant. VI, 4.) Peut-être qu'en fuyant le regard vous enflammerez le désir, afin d'être cherché avec plus de sollicitude, étant aimé davantage. Votre disparition nous excite davantage à votre poursuite. 2. Qui rendra mes pieds semblables à ceux des cerfs, pour me mettre en état de suivre, prompt et joyeux, ce faon chéri ? Pour me faire oublier ces soucis qui m'assaillent dans la maison, et me rendre heureusement sauvage dans la solitude céleste? Il est bon de se décharger de soi-même de ce fardeau très-lourd, et de se transformer peu à peu en obtenant la rapidité des chèvres. Voilà pourquoi le Prophète s'écrie : « Seigneur, je ne me suis pas fatigué en vous suivant. » (Jerem. XVII, 16,) Cela est vrai, ô Prophète béni, cela est vrai, mais c'est peu encore : il ne suffit pas de n'être pas fatigué, il faut vous réjouir. Aussi, ce que vous n'expliquez pas tout-à-fait, un autre le développe . « qu'ils chantent dans les chemins du Seigneur,» s'écrie-t-il, « que grande est la gloire du Seigneur. (Ps. CXXXVII, 5.) Et encore : « vos volontés étaient le sujet de mes chants, dans le lieu de mon pèlerinage. » (Ps. CXVIII, 54.) Tout se passe au-dedans, car c'est au fond du tueur que l'on chante, parce que c'est là aussi que l'on court. « Il a disposé des ascensions dans son coeur, dans la vallée des larmes. » (Ps. LXXXIII, 6.) Quel est cependant le motif qu'a l'âme de monter en pleurant, et de faire son pèlerinage en chantant, puisqu'il n'est pas possible de se lamenter dans la patrie, ni de se réjouir sur la terre étrangère ? « Comment chanterons-nous sur un rivage étranger, le cantique du Seigneur. » (Ps. CXXXVI, 4.) Mais peut-être, et assurément il en est ainsi, ceux qui sont assis et demeurent au bord des fleuves de Babylone, pleurent: ils tressaillent de joie quand le moment est venu de les quitter. Celui qui monte dans la vallée des larmes, monte de la vallée des larmes : et quoiqu'il vienne du pays des larmes, il n'en vient pas avec larmes. Car il est bien plus agréable d'être sur la montagne des réjouissances que d'être dans la vallée de la douleur. Que si des larmes coulent, cela résulte de la lenteur de l'ascension et de ce que le terme n'est pas encore atteint. Car quiconque dispose les ascensions dans son coeur, ne les a pas déjà faites : quand le législateur aura donné sa bénédiction, alors « on marchera de vertus en vertus, jusqu'à ce que le Dieu des Dieux se fasse voir dans Sion (Ps. LXXXIII, 6) ; l'âme s'avancera et se hâtera dans la joie de son coeur vers le terme, comme le voyageur qui arrive au son des instruments de musique sur la montagne du Seigneur, montagne dont. le Prophète a dit : « Sur cette hauteur, le Seigneur donnera le banquet des mets gras, le banquet de la vendange, des viandes excellentes et pleines de moëlle, le banquet de la vendange purifiée. » (Is. XXV, 6.) La joie du fidèle qui se dirige vers cet heureux séjour est encore tempérée, elle n'est pas purifiée, elle est mêlée de larmes : « car le calice est dans la main du Seigneur, plein de liqueur mélangée. » (Ps. LXXIV, 9.) Il est mêlé pour ceux qui marchent, pur pour ceux qui arrivent, la lie reste pour les paresseux. La sagesse mélange le vin dans sa coupe, là-haut, elle clarifiera sa vendange. Là, les bienheureux esprits n'ont qu'une affaire, ils nont qu'à goûter les loisirs d'une année jubilaire, qu'à se réjouir dans le Seigneur et qu'à le louer : car en « la cité sainte, se trouvera la joie, et y retentiront l'action de grâces et le chant de la louange. (Is. LI, 3.) 3. Réjouissez-vous, Jérusalem, éclatez en chants d'allégresse et bénissez le Seigneur, louez la majesté de Dieu et rendez grâces à un bienfaiteur si magnifique. En payant toujours cette dette, vous la devez toujours : vous la soldez promptement et la piété vous l'impose sans cesse. L'acte qui lexige, est lui-même une jouissance. La contemplation si désirée de la vérité bienheureuse se recommande par elle-même, et la paix, que les sens en éprouvent, répand l'allégresse dans l'âme avec cette lumière : « la lumière s'est levée pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits de coeur. » (Ps. XCVI, 11.) Justes, réjouissez-vous « dans le Seigneur. » (Ps. XXXI, 11.) Que rendront-ils pour une telle joie? « Et chantez au souvenir de sa sainteté. » La joie jaillit donc de la lumière, la louange vient de la joie. Ce dernier sentiment débordant, éclate en saintes louanges, et inondées d'une vérité brillante, les entrailles ne peuvent s'empêcher d'en produire et d'en faire sentir au dehors, les bienheureux excès, et de faire résonner le cantique de la joie, tant est grande la douceur qui les enivre. Car la suavité excite le désir, l'abondance en satisfait les ardeurs, et l'éternité assure à jamais la durée de l'abondance. Notre Seigneur atteste par ses paroles, ces trois biens : la douceur, l'abondance et la durée : « qui boira l'eau que je lui donne, il s'établira en lui une fontaine d'eau jaillissant à la vie éternelle. » (Joan. IV, 14.) 4. O bienheureux esprits et âmes des justes! ô Eglise des premiers-nés, qui êtes inscrits dans les hauteurs des cieux! vous êtes vraiment premiers-nés, vous qui goûtez d'avance les prémices de la bénédiction future. «Mangez, mes amis, et buvez, et enivrez-vous, ô mes bien-aimés.» Buvez à votre citerne, que les eaux de votre puits s'élèvent et débordent : que les ondes de vos délices affluent et se distribuent sur la surface de votre coeur. Que les étrangers n'aient point part avec vous que tout le monde ne soit pas admis dans l'intérieur de votre maison. C'est nous qui sommes les concitoyens des saints et les habitants du palais du Seigneur : citoyens inscrits bien que non encore reçus citoyens remplis d'allégresse, voyageurs errants et dispersés. Car nos iniquités nous ont emporté comme le vent. (Is. LXIV, 6.) Pour vous, vous vous êtes assis dans le beau séjour de la paix, dans les tabernacles de la confiance et dans le repos de l'opulence. (Is. XXXII, 18.) Malheur aux habitants de la terre, de cette terre où la paix est rare, où la sécurité ne se trouve nulle part, où le travail ne cesse jamais et enfante la pauvreté. « La Vie de l'homme en effet est un combat (Job. VII, 1), tant que la chair convoité contré l'esprit, tant que notre ennemi, semblable à un lion rugissant, cherché quelque victime à dévorer (Petr. V, 8.) tant que nous mangeons notre pain à la sueur de notre front, et que la terre de notre cur répond à notre travail en produisant des ronces et des épines. C'est pourquoi, agités et dissipés, l'âme attristée,' nous avons plus sujet de gémir sur nous que de nous réjouir avec assurance dans le Seigneur : pourtant une douée espérance tirant de ce qui a précédé un argument en faveur dé ce qui viendra à la fin, dés tribulations qui nous pressent, fait jaillir l'huile dé la consolation qui réjouit notre visage et qui engraisse notre tète; aussi avec l'Apôtre nous nous glorifions dans nos maux; nous nous complaisons dans nos humiliations, « sachant que la tribulation produit la patience, la patience enfante l'épreuve, et l'épreuve, l'espérance ! (Rom. V, 5.) Et l'espérance ne parait-elle pas savourer d'avarice quelques joies, avant-goût de la gloire qui nous sera plus tard accordée ? « C'est par l'espoir, » dit l'Apôtre, « que nous avons été sauvés, » et « nous réjouissant dans lespoir. » (Ib. VIII, 24 et XII, 12:) Ce pieux sentiment de l'âme sait s'envoler par anticipation, vers les temps qui tardent à arriver, et il savoure, comme déjà présent, ce qu'une confiance assurée lui montré comme chose assurée : mais cela soit dit de l'espérance qui naît de la pureté d'une conscience soigneusement examinée, et non de la présomption. 5. Lavez-vous, soyez purs : purifiez-vous, examinez-vous par le feu, afin que, brûlés parla double épreuve de la pénitence et de la patience, la faveur du ciel fasse descendre sur vous; comme une rosée rafraîchissante, la grâce de sa douceur, et vous arrache ces cris de reconnaissance et de gloire: « selon la multitude des douleurs que j'ai ressenties dans mon coeur, vos consolations ont réjoui mon âme. » (Ps. XCIII, 19.) Lavez-vous et réjouissez-vous : lavez-vous plus souvent, afin que vous vous réjouissiez avec plus de ferveur. Faites plus souvent ce que vous ne pouvez faire éternellement. Infortunées montagnes de Gelboë, frappées d'une sécheresse sans fin, sur vos cimes ne descend jamais la rosée qui tombe avant le jour : aussi vous n'êtes pas les champs des prémices; et on n'attend pas de vous le fruit de l'arrière-saison. Plaise au ciel, Seigneur, que ma tète soit couverte de cette rosée et que les boucles dé mes cheveux soient humectées de ces gouttes de la nuit! N'est-il pas vrai que nous sommes dans la nuit, jusqu'à ce que le jour paraisse et que les ombres déclinent ?Dans ce midi que nous attendons, on ne craint pas l'ombre; on ne désire pas la rosée. Ici il tombe des gouttes du sceau de Jacob : là-haut sa semence sera sur les grandes eaux. Heureux temps, quand toute la face de la terre sera arrosée et fertilisée par les eaux du ciel, et quand l'avidité stérile n'en dévorera pas la plus petite partie : en ces jours; ma chair et mou coeur, inondés de toutes parts de la grâce, tressailleront vers le Dieu vivant. Heureuse fontaine; qui jaillira alors et purifiera notre coeur; source préférable à la première parce qu'elle ne pourra jamais être tarie ! « ils seront enivrés de la richesse de votre maison, et vous les abreuverez au torrent de vos délices : parce qu'en vous est la fontaine de la vie, et en votre lumière nous verrons la lumière. (Ps. XXXV, 9.) Excellente fontaine, d'où coulent de si heureux ruisseaux : la volupté, l'abondance, la vie et la vérité. 6. Faites-en venir les eaux jusqu'ici: étendez votre miséricorde sur ceux qui vous connaissent, bien qu'ils ne vous connaissent pas entièrement : prolongez votre miséricorde, faites couler votre grâce, versez votre esprit sur nous; qu'il renouvelle dans nos entrailles, notre propre esprit, qu'il nous change et nous rende semblables à lui, qu'il nous réforme et nous confirme. Car « les justices du Seigneur sont droites, elles réjouissent les coeurs : la loi du Seigneur est lumineuse, elle éclaire les yeux » (Ps. XVIII, 9), comme il nous convient d'être illuminés, et consolés ici-bas. Autrement « nous nous réjouirons» grandement «devant vous, comme ceux qui tressaillent d'allégresse au temps de la moisson, comme les vainqueurs, quand ils se partagent les dépouilles enlevées aux ennemis.» (Is. IX, 3.) Nous serons heureux au ciel dans la possession; ici, nous nous réjouissons comme en ayant les biens placés sous les yeux, comme les désirant, et comme les poursuivant jusqu'à ce qu'il nous soit donné de les atteindre. Là, c'est la possession; ici, c'est la promesse; là-haut, la plénitude; ici-bas, une faible portion. Ce qui nous en arrive sur la terre est une goutte et non le fleuve une étincelle et non le foyer. Hélas! combien vite disparaît cette goutte, et avec quelle rapidité s'éteint cette étincelle! « Souvenez-vous de nous, Seigneur, dans votre bonne volonté à l'égard de votre peuple, visitez-nous dans votre salut, que nous vous goûtions dans votre bonté, que nous vous chantions dans la joie de nos âmes, que vous soyez loué avec les saintes âmes qui forment votre héritage. » (Ps. CV, 4.) Visitez-nous afin que nous voyions, afin que nous nous réjouissions, afin que nous chantions vos louanges; visitez-nous dans le salut et la lumière, dans la joie et le cantique. Voilà des gouttes excellentes, bien qu'elles soient rares et qu'elles disparaissent vite comme la rosée. Cieux, laissez tomber votre rosée, montagnes éternelles, faites pleuvoir sur nous la douceur l'âme qui germe, se réjouira sous cette pluie désirée. 7. Soyez pour nous, Seigneur, comme la rosée, afin que nous germions comme le lis. Une fois partie, votre parole ne sait pas revenir vide, mais elle réussira à produire ce pourquoi vous l'envoyez. Sous la fraîcheur des flots qu'elle répand, « le sapin monte à la place de la plante sauvage, et le myrte croit à la place de l'ortie. » (Is. LV, 43.) Elle obtient ces heureux effets quand elle redresse et élève ceux qui sont à terre ; quand elle adoucit et modère les ardeurs de la chair ; quand elle remet dans le calme ceux qui étaient dans le désespoir, et place leurs pensées dans le ciel ; quand elle adoucit ceux qui étaient courroucés, et les rend conformes à ceux qui sont doux. Agréable est cette visite : mais elle est semblable à la nuée du point du jour, et à la rosée, ne dépassant pas la matinée qui l'a fait naître. (Ose. VI, 4.) C'est avec raison que l'on compare à la rosée du matin la contemplation et l'extase que l'on éprouve dans la chair, quelque grandes qu'elles soient; elles ont je ne sais quoi, ou plutôt elles ont beaucoup de la fraîcheur de la nuit, à cause de leur affection moins fervente; et quelque chose aussi des ténèbres de la nuit, à cause de l'obscurcissement de l'intelligence. Mais si elles se font sentir le matin, pourquoi sont-elles passagères ? passagères en s'éloignant de nous, ou bien passagères en passant et pénétrant en nous? « La parole de Dieu est vive et efficace, elle est plus incisive qu'une épée à deux tranchants; » elle ne marque pas seulement la peau au dehors, mais elle arrive jusqu'à l'intérieur, jusqu'à la moëlle des os qu'elle imbibe : ses accents sont plus doux que l'huile, et ils ont des aiguillons. Est-ce pour cela, que si le cur de l'homme était étendu comme le ciel, il serait plié comme un livre, et qu'il se liquéfiera comme la fumée ? Que chacun l'explique dans son avis, comme il l'éprouve dans l'expérience qu'il en fait : le parfait, parce que cette parole pénètre en lui et y répand son onction: celui qui progresse, parce qu'elle le dépasse et vole au-delà de lui. Elle nous dépasse, afin de nous attirer après elle, et de nous faire courir vers elle, comme si elle nous disait en fuyant : « Venez vers moi, vous qui me désirez. » (Eccl. XXIV, 36.) Peut-être, Seigneur, nous éloignons-nous plus fréquemment loin de vous, que vous de nous : puisque vous allumez votre lampe, vous balayez la maison, et vous nous cherchez avec soin, selon votre Prophète, afin de nous découvrir quelque part, cachés sous les balayures, plongés dans les soucis et les pensers vains, inquiets et mous, non seulement partageant notre coeur avec Dieu et le monde, mais plus portés, plus entraînés vers le côté du monde, sinon par la cupidité, au moins par l'habitude. Car les soins que l'on se donne pour un but utile, s'introduisent avec violence dans l'âme, en sorte que lorsque ce n'est plus la nécessité qui passe, c'est la superfluité qui retient. Nous paraissons, à mon avis, «fuir la fontaine qui coule en silence et suivre les fleuves de Babylone. » (Is. VIII, 4.) Mais, Seigneur, déjà nous avons quelque peu causé avec vous et de vous : nous avons été agréablement restaurés comme ces petits animaux qui mangeaient les miettes tombées de votre table. Si en passant et en courant, vous communiquez aux âmes de telles impressions, que ferez-vous, demeurant et vous montrant pour toujours? Hélas! que nous sommes indignes du bonheur d'avoir un tel séjour ! « Restez avec nous, Seigneur, parce que le soir se fait, et le jour est déjà baissé.» (Luc. XXIX, 29.) Il décline quand votre présence commence à disparaître. Contraignez-le par linstance de vos prières, mes frères. Les deux disciples, qui allaient à Emmaüs, lui firent violence quand il feignait d'aller plus loin. Pourquoi fait-il semblant, chose que la vérité ignore? Il feignit de poursuivre sa route et de rester comme par force, mais non de demeurer toujours, car il disparut au milieu du repas. Mais cet air de vouloir aller plus loin, fournit l'occasion de rester. Il paraît s'en aller, quand il affaiblit la joie spirituelle de l'âme : mais il reste caché dans l'âme, continuant sa justice et augmentant l'humilité.
|