STATUES

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HOMÉLIES SUR LES STATUES.

AU PEUPLE D'ANTIOCHE.

 Les vingt-une Homélies sur les Statues, dont les quatre premières sont contenues dans le deuxième volume, ont été traduites : les troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième , huitième, neuvième, dixième, onzième, par M. JOLY; la douzième par M. JEANNIN; les treizième, quatorzième, seizième, dis-septième, dix huitième, dix-neuvième, par M. DUCHASSAING; pour les autres nous avons adopté la traduction de l'abbé AUGER, revue et corrigée par M. JEANNIN.

Tome II, p. 531-573


PREMIÈRE HOMÉLIE.

ANALYSE. Cette homélie a été prononcée avant la sédition d'Antioche, avant le renversement des statues. — L'orateur entreprend d'expliquer.ce passage de la première Epître de saint Paul à Timothée : Usez d'un peu de vin à cause de la faiblesse de votre estomac et de vos maladies fréquentes. — Il examine toutes les difficultés qu'offre ce passage. — Après un bel éloge de Timothée et quelques réflexions sur l'usage et l'abus du vin, il résout les difficultés proposées, en développant les diverses raisons pour lesquelles Dieu permet que les saints soient affligés dans cette vie. — Il exhorte ses auditeurs à ne pas se scandaliser des disgrâces qui arrivent aux justes, à redoubler d'ardeur quand il survient des obstacles, loin de se décourager ; il finit par les animer contre les blasphémateurs, dont les excès allument son zèle.

DEUXIÈME HOMÉLIE.

ANALYSE. La moitié de cette homélie roule sur la circonstance malheureuse ou se trouvait la ville ; l'orateur en fait la peinture la plus touchante dans un style qu'on trouvera peut-être trop plein d'images pour un homme affligé; mais l'orateur, rempli de la lecture de l'Ecriture sainte, et surtout des prophètes, emprunte leur langage pour déplorer la triste situation de sa patrie. — Il s'efforce de ranimer le courage de ses auditeurs abattus: il leur reproche de n'avoir point profité de sa dernière instruction : négligence à laquelle il impute les excès sur lesquels ils gémissent maintenant. — Ensuite (et c'est comme la seconde partie de son discours) il entreprend d'expliquer un passage de saint Paul , par lequel il montre d'une manière fort étendue l'incertitude et les inconvénients des richesses, les avantages de la pauvreté, qu'il établit surtout en comparant le pauvre au riche dans les principales circonstances de la vie. — Il finit par un magnifique éloge du prophète Elie , qui, au sein de la pauvreté, ne possédant qu'un seul manteau, jouissait de la plus grande considération.

TROISIÈME HOMÉLIE.

ANALYSE. L'évêque Flavien se rend auprès de l'empereur pour plaider la cause d'Antioche.- Le peuple doit l'aider par ses prières : Puissance de la prière. — Il faut jeûner ; mais le jeûne n'a aucun mérite, si l'on ne renonce au péché. — II faut éviter surtout la médisance : elle outrage le prochain, l'Eglise, Dieu lui-même ; elle est un obstacle à l'avancement spirituel. — Dieu est toujours prêt à nous pardonner , si nous voulons nous repentir. — La patience et la bonté de Dieu mise en regard de la sévérité de l'homme.

QUATRIÈME HOMÉLIE.

 ANALYSE. Avantages que les habitants d'Antioche ont retiré de leurs angoisses. — La tribulation dispose l'âme à la piété et à la vertu - Heureuses conséquences de la patience dans les afflictions. — Exemple de Job. — Aux souffrances succède le bonheur. — Exemple des trois enfants dans la fournaise. — Dieu protège ceux qui le servent fidèlement. — Encore l'exemple de Job. — Tout notre être doit être consacré à servir Dieu. — Il faut renoncer aux mauvaises habitudes.

 

TOME III, p. 1-129.

CINQUIÈME HOMÉLIE.  

ANALYSE . La patience de Job, principe de sa gloire . — Les maux de la vie présente ne sont rien. — Le seul mal véritable, c'est le péché. — Il faut craindre non de mourir, mais d'offenser le Seigneur. — Une conscience pure ne redoute point la mort. — La pénitence apaise la colère de Dieu. — Pénitence des Ninivites. — Il faut s'abstenir de jurer.

SIXIÈME HOMÉLIE.  

ANALYSE. Les magistrats détournent du crime par la crainte qu'ils inspirent. — L'Eglise console ceux que les magistrats ont effrayés. — Divers motifs de consolation proposés aux habitants d'Antioche : Les angoisses passées et présentes suffiront à la clémence divine. — Dieu leur a donné des marques de sa protection : obstacles qui ont retardé les messagers. — Clémence de l'empereur à l'occasion de la fête de Pâques. — Il ne faut pas craindre la mort; il faut craindre le péché : Lazare et le mauvais riche. — Les trois enfants dans la fournaise ardente. — Exhortation à ne plus jurer.

SEPTIÈME HOMÉLIE.

 ANALYSE. Le péché seul devrait nous attrister. — Sur ces paroles : Au commencement Dieu créa le ciel et la terre . — Adam, où es-tu ? — Elles renferment d'abondantes consolations. — Il faut renoncer à l'habitude de jurer.

HUITIÈME HOMÉLIE.

ANALYSE. L'Ecriture est une source inépuisable de consolations. — Avantages que la nuit procure aux hommes. — Sur ce texte : Dieu se promenait sur le soir dans le Paradis; effroi d'Adam; effroi du pécheur en général. — Exhortation à la vertu. — Il faut s'abstenir de jurer.

NEUVIÈME HOMÉLIE.

ANALYSE. Amour de saint Ch rysostome pour les habitants d'Antioche. — II les félicite de leurs progrès dans le bien. — Il regrette que plusieurs négligent la parole sainte. — Pourquoi les Ecritures ont-elles paru si tard ? - Beauté de la Création. — Les astres. — Le jour et la nuit. — L'ordre des saisons, la ferre et les éléments, le soleil manifestent la puissance et la sagesse du Créateur. — Il faut s'abstenir de jurer.

DIXIÈME HOMÉLIE.

ANA LYSE. Il est très-avantageux d'entendre la parole de Dieu. — Merveilles de la création. — Admirable variété qu'elle présente.Les païens sont inexcusables d'avoir adoré l'univers. — Il faut s'abstenir de jurer.

ONZIÈME HOMÉLIE.  

ANALYSE. Action de grâces pour le pardon accordé aux habitants d'Antioche. — Merveilles de la création. — Le corps humain. — Les yeux. — Les sourcils. — Le cerveau. — Le coeur. — Supériorité de l'homme sur les animaux. — Avantages que l'homme retire des diverses espèces d'animaux. — Il faut s'abstenir de jurer et se préparer à célébrer dignement la fête de Pâques.

DOUZIÈME HOMÉLIE.

ANALYSE. Action de grâces pour le pardon des injures faites à l'Empereur. — Que Dieu se montre dans la création. — Que Dieu en créant l'homme a gravé dans son coeur les préceptes de la loi naturelle. — Qu'il faut éviter le jurement avec beaucoup de soin.

TREIZIÈME HOMÉLIE.

ANALYSE. L'orateur félicite le peuple d'être enfin sorti de ses alarmes, et de voir succéder le calme à l'orage. — Après une description très-étendue et fort pathétique des informations rigoureuses faites au nom et en présence des commissaires, il reprend un sujet qu'il avait commencé à traiter dans l'homélie précédente ; il parle de la loi naturelle, de la conscience, et des divers moyens que la bonté divine emploie pour nous ramener à la vertu, ou pour nous y conformer. — Il régnait un abus parmi les habitants d'Antioche ; ils se permettaient un usage indiscret des serments dans les circonstances publiques et particulières. — Saint Jean Ch rysostome voulait déraciner cet abus; il y revient sans cesse dans presque toutes les homélies qui précèdent ; il reconnaît dans celle-ci que la plupart des habitants se sont corrigés ; mais il désirerait que l'on vit dans tous une réforme entière. — Il les exhorte, en finissant, à joindre une ardeur efficace au zèle qui l'anime pour leur salut, parce qu'en vain s'intéressera- t-i1 vivement à leur perfection, s'ils n'y travaillent eux-mêmes avec toute l'ardeur dont ils sont capables.

QUATORZIÈME HOMÉLIE.

  ANALYSE. Le peuple d'Antioche était à peine rassuré contre la vengeance de Théodose qu'un faux bruit renouvela sa frayeur. — On disait que les dispositions de l'empereur étaient toutes changées. — Mais ce trouble s'apaisa dès le soir même par de meilleures nouvelles, et le lendemain saint Ch rysostome put commencer son discours en remerciant Dieu d'avoir dissipé cet orage. — Il continua ensuite le sujet des précédentes homélies, et cita l'exemple d'Hérode qui, pour accomplir un serment sacrilège, fit périr le précurseur. — Le serment d'un particulier l'expose personnellement à mille inconvénients, mais celui d'un prince peut devenir, pour tout un peuple, l'occasion des plus grands malheurs, témoins les serments indiscrets de Saül et de Jephté. — L'orateur mentionne également les maux que le roi Sédécias attira sur les Juifs, en violant le serment de fidélité qu'il avait prêté à Nabuchodonosor. — Et comme chacun s'abstenait des bains, parce que Théodose les avait interdits, il demande à ses auditeurs de n'être pas moins fidèles au commandement du Seigneur qui défend le serment et le parjure. — C'est dans Antioche que, pour la première fois, les disciples de Jésus- Ch rist reçurent le nom de chrétiens; qu'elle soit donc aussi la première ville qui bannisse le blasphème de son enceinte.

 

QUINZIÈME HOMÉLIE.  

ANALYSE. La crainte est utile, plus utile que le rire. — Développement de ce texte : Apprenez que vous marchez au milieu des piéges. (Eccli. IX, 20.) — Des moyens de nous garantir des dangers du monde. — Jurer est pire que de tuer. — Exhortation éloquente pour empêcher les fidèles de recourir aux serments.  

 

SEIZIÈME HOMÉLIE.

 ANALYSE. Sur le bruit que des soldats étaient arrivés, le peuple avait été saisi d'effroi, et le gouverneur de la ville, accourant à l'église, s'était hâté de rassurer les esprits. — Saint Ch rysostome en prit occasion de reprocher à ses auditeurs cette faiblesse qui avait eu besoin des encouragements d'un païen, et il leur déclare que sans les ordres de ses supérieurs, il n'eût pu se décider à. continuer ses instructions, tant il se sentait profondément humilié de leur conduite. — Il s'élève ensuite contre l'habitude du jurement, et dit qu'il vaut mieux perdre quelque chose de ses droits que violer cet auguste et divin commandement : tu ne jureras pas . — Puis, comme on avait lu l'épître de saint Paul à Philémon, il relève le titre d'enchaîné que s'y donne l'Apôtre, et montre tout ce que des fers portés pour Jésus- Ch rist renferment d'honorable et de glorieux. — S'objectant à lui-même que saint Paul, parlant à Festus, semble rougir de ses chaînes, il répond qu'il ne parlait ainsi que par condescendance pour ce gouverneur, qui, peu instruit de nos mystères, se serait effrayé, si on lui eût proposé le christianisme avec toutes ses rigueurs. — Le chrétien doit, à l'exemple de l'Apôtre, aimer les souffrances qui seront son titre à la gloire éternelle. — Et comme l'on était déjà à la troisième semaine du carême, il souhaite que ses auditeurs fassent moins attention au temps écoulé, qu'aux progrès qu'ils ont faits dans la vertu et principalement dans la correction de la criminelle habitude des jurements.

DIX-SEPTIÈME HOMÉLIE.

  ANALYSE. Saint Ch rysostome commence ce discours par remercier Dieu d'avoir suspendu les châtiments dont Antioche était menacée, et il loue le zèle que les moines et les solitaires déployèrent en cette circonstance. — Mais parce que les philosophes païens restèrent indifférents aux calamités publiques ; il n'oublie pas de faire ressortir ce contraste , et en prend occasion d'exalter la charité chrétienne. — Cependant, comme Antioche perdait plusieurs de ses privilèges, et entre autres le titre de métropole, l'orateur montre que la véritable gloire d'une ville réside bien moins dans des titres honorifiques que dans le mérite et les vertus de ses habitants. — Sous ce rapport, Antioche peut se glorifier d'avoir la première donné aux disciples de Jésus- Ch rist le nom de chrétiens, d'avoir largement secouru l'Eglise de Jérusalem dans une grande famine, et d'avoir repoussé les doctrines erronées que des juifs voulaient y répandre. — Ce sont là des titres de gloire dont on ne peut la dépouiller; et il exhorte ses auditeurs à les maintenir par leur piété et leur religion.

DIX-HUITIÈME HOMÉLIE.  

ANALYSE. Dans ce discours, saint Ch rysostome blâme d'abord la joie trop bruyante que plusieurs faisaient éclater parce que la moitié du carême était passée, et il dit qu'on ne doit s'en réjouir qu'en proportion du profit spirituel qu'on en a retiré. — Il explique ensuite ces paroles de saint Paul : « Réjouissez-vous toujours; » et il prouve que ni les richesses, ni les honneurs, ni la santé, ni toutes les prospérités temporelles ne peuvent donner une joie pure et véritable. — Cette joie n'appartient qu'au chrétien fidèle à la loi du Seigneur. — Sans doute l'Apôtre nous dit « qu'il est dans une grande tristesse; » mais cette tristesse sainte est bien supérieure à tous les plaisirs du monde, parce qu'elle trouve une consolation inépuisable dans l'espérance des biens éternels. — Cette tristesse de l'Apôtre se rapporte aussi à ce sentiment du coeur qui fait que nous nous affligeons des fautes et des malheurs de nos frères. — L'orateur prend de là occasion de se plaindre de ce que, tandis que les magistrats étaient encore retenus en prison et peut-être à la veille d'une condamnation capitale, on voyait le peuple se livrer aux jeux et aux plaisirs.

DIX-NEUVIÈME HOMÉLIE.

 ANALYSE. Ce discours fut prononcé le cinquième dimanche de carême, et à la suite d'une fête des martyrs et de la translation de leurs reliques. — Comme cette fête attirait encore un grand concours de gens des campagnes environnantes, saint Ch rysostome fait l'éloge de leur foi et de leur simplicité, et il montre que ces vertus rendent leur ignorance bien supérieure à toute la science des anciens philosophes. — Il attaque ensuite le blasphème et le jurement; il en développe les suites funestes, et décrit tous les malheurs que le parjure du roi Sédécias attira sur le royaume de Juda. — Il oppose aussi le peu de violence que l'on s'impose pour se corriger aux efforts persévérants des comédiens, bateleurs et danseurs de cordes pour réussir dans leurs exercices; et il termine en exprimant le voeu qu'Antioche obtienne la gloire d'avoir entièrement détruit la criminelle habitude du serment et du parjure.

VINGTIÈME HOMÉLIE.

  ANALYSE. Que le jeûne quadragésimal ne suffit pas pour une bonne préparation à la communion pascale. — Que la vertu est avant tout nécessaire. — Des précautions à prendre pour l'oubli des injures. — Que le ressentiment des injures tourmente les hommes avant le feu de l'enfer. — Qu'il est nécessaire de ne point jurer. — De ceux qui ne se sont pas corrigés encore de cette mauvaise habitude.

VINGT-UNIÈME HOMÉLIE.  

ANALYSE. Sur le retour de l'évêque Flavien et sur la réconciliation de l'empereur avec la ville d'Antioche. —Harangue de l'évêque Flavien; réponse de l'Empereur. — Apostrophe à ceux qui avaient renversé les statues.