Conv.de S. Paul II
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DEUXIÈME SERMON POUR LE JOUR DE LA CONVERSION DE SAINT PAUL.

 

1. C'est aujourd'hui que Paul s'est converti, ou plutôt que Saul est devenu Paul, car c'est aujourd'hui qu'il est devenu comme le tout petit enfant, dont le Seigneur a dit, dans son Évangile : « Si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme ce petit enfant, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux (Matt. XVIII, 3). » Peut-être était-ce de lui-même que le Sauveur parlait alors, car lui, le Seigneur, grand par excellence, et digne de toutes louanges, nous a été donné tout petit enfant; aussi ne se montre-t-il pas grand à nos yeux, mais tout petit, afin de nous donner, en sa personne, un exemple aussi agréable qu'efficace d'un abaissement nécessaire. Tournez-vous donc vers cet enfant, mon frère, pour devenir enfant vous-même, et pour être un véritable enfant, en vous convertissant à lui. En effet, écoutez en quels termes pleins de clarté il se propose lui-même à vous, sous les traits de l'enfance, pour vous enseigner la vraie forme de la conversion, en vous proposant, d'une façon toute speciale, en sa personne, ce qui est le propre d'un petit enfant. « Apprenez de moi, dit-il, que je suis doux et humble de coeur (Matt. XI, 29). » Il y a deux manières d'être petit, la douceur et l'humilité : l'une nous rend petits au dedans de nous-mêmes, et l'autre au dehors. Mais si ces deux vertus nous rendent petits, elles ne sont point petites pour cela, puisque c'est l'unique enseignement que cet enfant, si grand dans son abaissement, nous donne. C'est donc aujourd'hui que saint Paul s'est converti, et qu'il a cessé d'être Saul, aujourd'hui qu'il s'est fait doux et humble de coeur ; mais ce qui le prouve bien davantage encore, c'est la grandeur de la grâce qu'il a reçue, car elle n'eût pas été si grande si son humilité n'avait été grande aussi.

2. D'ailleurs, la douceur, ce genre d'humilité extérieure, selon ce que je disais tout à l'heure, étant plus facile à saisir que l'autre, nous est recommandée de trois manières différentes, dans la conversion de saint Paul. La douceur est exposée en nous, aux assauts de trois sortes d'ennemis, aux paroles injurieuses, aux pertes matérielles et aux violences corporelles; c'est dans ces trois épreuves que se montre la patience, et que s'exerce la douceur, et elle est éprouvée quand elle a pu supporter cette triple attaque sans en être ébranlée. Or, on peut voir comment dans ces épreuves Paul s'est montré Paul dès le premier instant de sa conversion, c'est-à-dire déjà plein de douceur et de patience. « Saul, pourquoi me persécutez-vous? Il vous est dur de regimber contre l'aiguillon (Act. IX, 4 et 5). » Voilà bien, certes, une parole dure à entendre, pleine de reproches et de menaces. Quant au corps, il est frappé et jeté par terre. Eut-il aussi à subir l'épreuve des pertes matérielles? Assurément oui, puisqu'il perdit tout à fait la vue, car, dit l'auteur sacré, «Ayant ouvert les yeux, il ne voyait rien. » Le saint homme Job, que Dieu même nous a signalé comme le plus digne exemple de cette double vertu, a été mis, lui aussi, à cette double épreuve. Mais je laisse à votre sagacité le soin de développer cette pensée; il me suffit de vous faire remarquer que la forme de la vraie conversion consiste, en grande partie dans cette douceur, à la honte de ceux qui devraient être convertis et se trouvent plutôt pervertis, ou retourner en sens contraire, par les violences corporelles, par les pertes matérielles, et, ce qui est pis encore, par de simples paroles blessantes.

 

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