CRISANT ET DARIA
Précédente Accueil Remonter Suivante

 

Accueil
Remonter
MAMERTIN
GILLES
NATIVITÉ DE LA B.V.M.
ADRIEN
GORGON ET DOROTHÉE
PROTE ET HYACINTHE
SAINTE CROIX
JEAN CHRYSOSTOME
CORNEILLE ET CYPRIEN
LAMBERT
EUPHÉMIE
MATHIEU
MAURICE
JUSTINE
COME ET DAMIEN
FURSY
MICHEL
JÉRÔME
REMI
LÉGER
FRANÇOIS
PÉLAGIE
MARGUERITE
THAÏS
DENYS
CALIXTE
LÉONARD
LUC
CRISANT ET DARIA
ONZE MILLE VIERGES
SIMON ET JUDE
QUENTIN
EUSTACHE
TOUS LES SAINTS
COMMÉMORATION
IV COURONNÉS
THÉODORE
MARTIN
BRICE
ÉLISABETH
CÉCILE
CLÉMENT
CHRYSOGONE
CATHERINE
JACQUES L'INTERCIS
PERPÉTUE ET FÉLICITÉ
PASTEUR
JEAN, ABBÉ
MOÏSE, ABBÉ
ARSÈNE, ABBÉ
AGATHON, ABBÉ
BARLAAM ET JOSAPHAT
PÉLAGE
DÉDICACE
JOSSE
OTHMAR
CONRAD
HILARION
CHARLEMAGNE
CONCEPTION

SAINT CRISANT ET SAINTE DARIA *

 

Crisant, fils d'un homme de la première noblesse, nommé Solimius, avait été instruit dans la foi de J.-C. et ne voulait pas céder à son père qui prétendait le ramener au culte des idoles. Alors Solimius le fit enfermer dans une chambre où on lui donna pour compagnie cinq jeunes filles chargées de le séduire par leurs caresses. Il pria Dieu de ne pas le laisser vaincre par cette bête féroce qui s'appelle concupiscence, et aussitôt les jeunes filles accablées de sommeil ne purent ni boire ni manger ; ce qu'elles faisaient dès qu'on les avait mises hors de l’appartement. Alors Daria, vierge très prudente consacrée à Vesta, est priée de s'introduire chez Crisant afin de le rendre aux dieux et à son père. Quand elle fut entrée,

 

* Bréviaire; — Leurs actes.

 

215

 

Crisant lui adressa des reproches à cause du luxe de ses vêtements; mais elle répondit que si elle était parée ainsi, ce n'était pas pour le luxe en lui-même, mais pour le gagner aux dieux et à son père. Crisant lui adressa de nouveaux reproches de ce qu'elle honorait comme des dieux ceux qu'on avouait avoir eu, le plus souvent, pour auteurs de ses jours, des hommes débauchés et des femmes impudiques. Daria répliqua que les philosophes avaient donné des noms d'hommes aux éléments. Grisant lui dit : « Si celui-ci adore la terre comme une déesse, et que celui4à qui est homme des champs la laboure, il est prouvé qu'elle donne plus à l’homme des champs qu'à l’adorateur; il en sera de même de la mer et des autres éléments. » Alors Crisant et Daria qu'il avait convertie, s'étant unis par le lien du Saint-Esprit, et feignant d'être réellement mariés, convertissaient beaucoup de monde à J.-C. entre autres, le tribun Claude, autrefois son tuteur, avec sa femme, ses enfants et une infinité d'autres soldats. Crisant fut donc renfermé par l’ordre de Numérien dans un cachot des plus infects; mais cette infection se changea en une odeur des plus suaves. Quant à Daria, elle fut livrée à une maison de débauche; mais un lion, qui s'échappa de l’amphithéâtre, vint se constituer le portier de cette maison. On envoya quelqu'un pour faire violence à la jeune vierge; mais le lion le saisit, et semble demander, par signe à la sainte, ce qu'il doit faire de son captif. Celle-ci lui commande de ne pas le blesser, mais de le laisser venir auprès d'elle. Alors cet homme est changé et se met à courir par la ville en criant que Daria est (216) une déesse. On envoie aussitôt des chasseurs pour prendre le lion, mais celui-ci les saisit, les porte aux pieds de la vierge qui les convertit. Le préfet fait placer un grand brasier à la porte de la chambre afin que Daria soit brûlée avec le lion. A la vue du feu, le lion eut peur, et se mit à rugir ; il reçut alors de la vierge la permission de se retirer où il voudrait, sans faire de mal à personne. Le préfet ayant fait infliger divers tourments à Crisant et à Daria, ils n'en éprouvèrent aucune douleur. Ces chastes époux furent alors placés dans une fossé, où, écrasés sous les pierres et la terre, ils reçurent la consécration du martyre, en 290, du temps de Carus, évêque de Narbonne, ville où leur fête est célébrée avec le plus de pompe.

 

Haut du document

 

Précédente Accueil Remonter Suivante