DÉDICACE
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LA DÉDICACE DE L'ÉGLISE

 

La dédicace de l’Église est célébrée comme les autres fêtes solennelles ; et parce qu'il y a deux sortes d'églises ou de temples, le matériel et le spirituel, c'est pour cela qu'il convient de dire ici un mot de la dédicace de ces deux temples. Par rapport à la dédicace du temple matériel, il y a trois considérations à établir: I° Pourquoi il est dédié ou consacré ; II° comment il est consacré; III° par qui il est profané. Et parce qu'il y a deux objets consacrés, savoir : l’autel et le temple lui-même ; il faut d'abord expliquer pourquoi on consacre l’autel et ensuite le temple. L'autel est consacré pour trois raisons : 1° pour offrir le sacrement du Seigneur. Il est dit dans la Genèse (c. VIII) : « Noë dressa un autel au Seigneur; et prenant de tous les animaux et de tous les oiseaux purs, il les offrit à Dieu sur cet autel. » Or, ce sacrement, c'est le corps et le sang de (474)  J.-C. que nous immolons en souvenir de la passion du Seigneur, d'après l’ordre qu'il nous en a donné, en disant: « Faites ceci en mémoire de moi. » Trois souvenirs nous rappellent la passion du Seigneur : 1° l’écriture, c'est-à-dire la passion de J.-C. représentée par des images; c'est pour les yeux. L'image du crucifix et les autres images placées dans l’église servent à réveiller le souvenir, la dévotion et l’instruction: ce sont, en quelque sorte, les livres des laïques ; 2° la parole; c'est-à-dire la passion de J.-C. qui est prêchée ; c'est pour les oreilles ; 3° le sacrement, c'est-à-dire la passion de J.-C. ; elle est reproduite d'une manière bien remarquable dans le sacrement, qui contient réellement et où l’on offre pour nous le corps et le sang de J.-C. ; et c'est pour le goût. Si donc notre amour est échauffé par la passion de J.-C. par les tableaux,'s'il est plus échauffé encore parla prédication, à combien plus forte raison doit-il être enflammé dans ce sacrement où elle est reproduite d'une manière si vive. 2° L'autel est consacré pour invoquer le nom du Seigneur. Il est écrit dans la Genèse (c. XII) : « Abraham dressa un autel à l’endroit où le Seigneur lui apparut, et il invoqua le nom du Seigneur: Or, cette invocation se fait, selon l’apôtre à (Timothée, I, 1I), ou parles supplications, qui s'opèrent par adjuration, pour écarter le mal, ou par les prières qui ont lien pour augmenter le bien, ou par les actions de grâces que l’on adresse pour conserver lesbien que l’on possède: Or, l’invocation qui se fait sur l’autel s'appelle, à proprement parler, messe, car le céleste messager. (missus), c'est-à-dire le Christ, est envoyé par le Père (475) qui consacre l’hostie elle-même et il est envoyé par lui-même de nous au Père, afin qu'il intercède pour nous. Ce qui fait dire à Hugues : « La sainte hostie elle-même peut être appelée messe parce qu'elle est transmise : l° à nous par le Père dans l’incarnation ; 2° par nous au Père dans la passion. De même, dans le sacrement; elle est transmise : 1°. à nous par le Père pour notre sanctification, au moyen de laquelle il commence à résider avec nous ; 2° par nous au Père par l’oblation, au moyen de laquelle il intercède en notre faveur. » Remarquez encore que la messe se chante en trois. langues: en grec, en hébreu et en latin, pour représenter le titre de l’inscription de la croix écrit en ces trois langues. On la chante encore en trois langues pour marquer que toute langue doit louer Dieu, puisque ces trois langues sont censées les renfermer toutes. On chante en latin les évangiles, les épîtres, les oraisons et les autres pièces de chant; en grec le Kyrie, eleison et le Christe eleison qu'on répète neuf fois, afin que nous parvenions à la société des neuf choeurs angéliques; et en hébreu l’alleluia, amen, sabaoth et hosanna. 3° L'autel est consacré pour chanter. Il est écrit dans l’Ecclesiastique (XLVII) : « Dieu rendit David fort contre ses ennemis; ce prince établit dès chantres pour rester devant l’autel ; et il a accompagné leurs chants de doux concerts d'instruments de musique. » Le mot concerts est au pluriel, car, d'après Hugues de Saint-Victor, il y a trois espèces de sons avec lesquels on fait des concerts. On obtient 1e son par le pincement, par le souffle et par le chant, A la harpe appartient le pincement, à l’orgue le souffle, (476) à la voix le chant. Cette consonance des sons peut se rapporter à l’accord qui doit exister dans notre conduite; le travail des mains peut représenter le pincement de la harpe, la dévotion de l’esprit, le souffle de l’orgue, et les bonnes paroles, le chant de la voix. Hugues de Saint-Victor dit plus loin : « A quoi sert la douceur de la voix sans la douceur du coeur? Vous pliez votre voix, faites aussi plier votre volonté. Vous conservez l’accord dans les voix, conservez l’accord dans les moeurs, afin d'être en union avec le prochain par, l’exemple, avec le Seigneur, par la volonté, avec votre maître par l’obéissance. » Ces trois espèces de musique ont du rapport avec les trois parties principales qui composent , l’office de l’Eglise, comme il est dit dans le Mitrale (chapitre de l’office), savoir : les psaumes, le chant et les leçons. La première espèce de musique est celle qui s'obtient par le pincement des doigts, comme dans le psaltérion et autres instruments semblables; ce qui se rapporte à la psalmodie. « Louez le Seigneur avec le psaltérion et la harpe, dit le psaume CL. » La seconde est celle qui s'obtient parle chant avec la voix, et ceci se rapporte aux leçons : « Célébrez la gloire du Seigneur, dit David (Ps. XXXII), par un concert de voix. » La troisième s'obtient par le souffle, comme dans la trompette, ce qui se rapporte au chant : « Louez le Seigneur au son de la trompette » (Ps. CL).

Le temple ou église est consacré pour cinq raisons : I. Pour en expulser le diable et sa puissance. Saint Grégoire raconte, dans son Dialogue *, qu'une

 

* Liv. III, c. XXX.

 

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église des Ariens rendue au fidèles ayant été consacrée, on y porta les reliques de saint Sébastien et de sainte Agathe; alors, le peuple rassemblé sentit tout à coup courir çà et. là, entre les jambes, un porc qui s'enfuit par la porte et qu'on ne revit plus. Tout le monde en fut rempli d'admiration. Le Seigneur montra par là évidemment la sortie de l’esprit immonde qui habitait ce temple. Or, la nuit suivante, il se fit un grand vacarme sur les toits de la même église, comme si quelqu'un y courait de tous côtés. La secondé nuit, le bruit augmenta, et la troisième, le fracas fut si fort, qu'on crut l’église renversée de fond en comble. Mais aussitôt tout s'apaisa, et l’antique ennemi cessa ses désordres. Or, toute cette agitation prouva que le démon sortait forcément d'un lieu qu'il avait conservé longtemps en son pouvoir. (Saint Grégoire.) II. Il est consacré pour le salut de ceux auxquels il sert de refuge. De là, le privilège accordé par les princes à certaines églises; après leur consécration, de sauvegarder ceux qui s'y réfugient. De là encore, cette loi portée dans le droit canon : « L'Eglise protège ceux qui sont coupables d'avoir versé le sang, afin qu'ils ne perdent ni la vie, ni les membres. » Ce fut en vertu de ce privilège que Joas s'enfuit dans le tabernacle du Seigneur, et prit la corne de l’autel. (Rois, III, II.) III. Il est consacré, afin que nos prières y soient exaucées : ce qui est indiqué au IIIe Livre des Rois, c. VIII, quand Salomon dit, après la dédicace du temple : « Quiconque vous adressera des prières en ce lieu, exaucez-le du lieu de votre demeure dans 1e ciel, et l’ayant exaucé, faites-lui miséricorde. » Or, (478) nous prions, dans les églises, la face tournée vers ('orient, ce qui s'observe pour trois raisons, d'après le Damascène, (l. IV, c. V) : 1° pour montrer que nous cherchons notre patrie ; 2° pour regarder du côté de Jésus-Christ crucifié ; 3° pour montrer que nous attendons la venue du Souverain Juge. Voici ses paroles : « Dieu plaça le paradis dans Eden, du côté de l’Orient, d’où il fit sortir l’homme pour l’en exiler, et il le fit habiter devant le paradis, du côté de l’Occident. Occupés à rechercher notre patrie et à regarder vers elle, nous adorons Dieu du côté de l’Orient. » Il y a plus : c'est que Notre-Seigneur, sur la croix, regardait l’Occident, et nous adorons en cette posture pour le regarder. Quand il monta au ciel, il fut emporté en l’air vers l’Orient ; les apôtres l’adorèrent, tournés aussi de ce côté, et il viendra de la même manière qu'ils l’ont vu allant au ciel. C'est donc pour montrer que nous l’attendons, si nous l’adorons tournés vers l’Orient. » (Saint Jean Damascène.) IV. Le temple est consacré pour y rendre à Dieu des actions de louange, ce qui se fait par les sept heures canoniales, qui sont: Matines, Prime, Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies. Or, bien que Dieu doive être loué à chaque heure du jour, cependant, comme notre infirmité ne nous le permet pas, il a été réglé que nous devions louer spécialement Dieu à ces heures, parce qu'elles sont privilégiées plutôt que les autres, et à plus d'un titre. Car, c'est à minuit, heure des matines, que J.-C. est né, fut pris et moqué par les juifs.

C'est encore à cette heure qu'il a dépouillé l’enfer. Le (479) Mitrale dit*, dans un sens large, que ce fut à minuit qu'il a dépouillé l’enfer, car il est ressuscité le matin, avant le jour ; ce fut à cette première heure qu'il a fait son apparition. De là ces paroles, de saint Jérôme « Je pense que c'est une tradition des apôtres de ne pas laisser sortir, avant le milieu de la nuit, le peuple qui attend la venue de- J.-C. la veille de Pâques, et quand cette heure est arrivée, on peut en toute sécurité célébrer ce jour de fête. » Dans cette heure donc, nous chantons les louanges de Dieu, pour lui rendre grâce de sa naissance, de sa capturé et de la délivrance des patriarches, et pour attendre sa venue avec empressement. On ajoute les laudes aux matines, car ce fut le matin qu'il submergea les Egyptiens dans la mer, qu'il créa le monde et qu'il ressuscita. En cette heure donc, nous offrons des louanges à Dieu, afin de n'être point engloutis avec les Egyptiens dans la nier de ce monde, afin de le remercier de notre création et de sa résurrection. A l’heure de prime, principalement, J.-C. allait au temple, et le peuple l’y suivait de grand matin, comme il est dit dans saint Luc (XXI), il fut présenté à Pilate; à cette heure encore, il apparut ressuscité aux saintes femmes. C'est la première heure du jour. Si donc nous adressons des louanges à Dieu en cette heure, c'est pour imiter le Christ et pour le remercier de sa résurrection et de son apparition, puis pour offrir à Dieu, comme au principe de toutes choses, les prémices de la journée. A l’heure de tierce, J.-C. fut crucifié par les langues

 

* Liv. IV, c. I.

 

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des juifs, flagellé à la colonne par les ordres de Pilate. Il est dit dans les histoires que cette colonne, à laquelle le Sauveur fut attaché, porte encore des restes de son sang; ce fut aussi à cette heure que l'Esprit-Saint fut envoyé. A sexte, il fut attaché à la croix avec des clous; les ténèbres se répandirent par toute la terre, afin que le soleil en deuil se couvrît de vêtements noirs à la mort de son maître, et afin qu'il ne fournît pas sa lumière à ceux qui avaient crucifié le Seigneur. A cette heure encore du jour de l’Ascension, il se mit à table avec ses disciples: A l’heure de none, J.-C. rendit l’esprit; un soldat ouvrit son côté; le collège des apôtres avait coutume de se réunir pour la prière, et J.-C. monta au ciel. C'est en raison de ces privilèges,'que nous louons Dieu à ces différentes heures. A vêpres, J.-C., dans la. Cène, institua le sacrement de son corps et de son sang ; il lava les pieds de ses disciples; il fut descendu de la croix et placé dans le sépulcre ; il se manifesta à ses disciples sous l’habit d'un pèlerin, et c'est pour tous ces mystères que, dans cette heure, l’Eglise rend des actions de grâce à J.-C. A complies, Notre-Seigneur sua des gouttes de sang, une garde, fut, placée à son tombeau et il y reposa ; en ressuscitant, il annonça la paix aux disciples, et pour cela, nous rendons grâces à Dieu: Saint Bernard nous dit de quelle manière nous devons nous acquitter de ces louanges : « Mes frères, en immolant l’hostie de louange, joignons le sens aux paroles, l’affection aux sens, la joie à l’affection, la gravité à la joie ; à la gravité, l’humilité ; à l’humilité, la liberté. » V. Le temple est consacré, afin qu'on y (481) administre les sacrements de l’Eglise. Alors il devient comme la maison de Dieu; où sont conservés et administrés les sacrements. On les donne et on les administre à ceux qui entrent; comme le Baptême ; à ceux qui sortent, comme l’Extrême-Onction ; à ceux qui demeurent : parmi ces derniers, les uns les  administrent, et on leur confère l’Ordre ; les autres combattent et, s'ils succombent, on leur accorde la Pénitence; s'ils se soutiennent, on ajoute l’audace de l’âme à leur force, dans la Confirmation ; avec l’Eucharistie, ou leur donne la nourriture qui les soutiendra ; enfin, on les préserve des obstacles contre lesquels ils pourraient se briser, en les unissant par le Mariage. — II. Il reste à voir la forme de la consécration : 1° par rapport à l’autel, 2° par rapport à l’Eglise.

Plusieurs choses tendent au même but dans la consécration de l’autel. 1° D'abord on fait quatre croix avec de l’eau bénite aux quatre coins de l’autel ; 2° on en fait sept fois le tour; 3° on l’asperge sept fois d'eau bénite avec de l’hysope; 4° on brûle, dessus de l’encens; 5° on, l’oint avec le saint Chrême; 6° on le couvre avec des nappes propres. Tout ceci représente les vertus que doivent posséder ceux qui approchent de l’autel : 1° car ils doivent avoir les quatre sortes de charité. qui ont été acquises par la croix, savoir : l’amour de Dieu, de soi-même, des amis et des ennemis. Cela est signifié par les quatre croix faites aux quatre coins de l’autel. C'est à ce propos qu'il est dit dans la Genèse (XXIII) : « Vous vous étendrez à l’orient et à l’occident, au septentrion et au midi. » Ces quatre croix peuvent encore signifier le salut des quatre (482) parties du monde opéré par J.-C., elles montrent encore que nous devons porter la croix du Seigneur de quatre manières, savoir: dans le coeur par la méditation, dans la bouche par la confession, dans le corps par la mortification, et sur la figure .en y imprimant souvent ce signe. 2° Ils doivent avoir le soin et la vigilance; ce qui est signifié par les sept circuits. Aussi chante-t-on alors : Invenerunt me vigiles, etc. ; car ils doivent veiller avec sain' sur leur troupeau. C'est ce qui fait mettre par Gilbert -au rang des choses ridicules, la- négligence du prélat, quand il dit : « Quel est le plus ridicule ou le plus dangereux, d'une sentinelle aveugle, d'un courrier boiteux, d'un prélat négligent, d'un docteur ignare, ou d'un héraut muet? » Les sept circuits autour de l’autel peuvent encore signifier les sept méditations et considérations sur les sept degrés d'humilité en. J.-C., sur lesquels nous devons faire souvent rouler nos entretiens. Le 1er c'est qu'étant riche, il s'est fait pauvre; le 2° qu'il fut mis dans une, crèche; le 3e qu'il fut soumis à ses parents; le 4e qu'il courba la tête sous la main d'un esclave; le 5e qu'il supporta un disciple voleur et traître; le 6e qu'il fut doux jusqu'à se taire devant un juge inique; le 7e qu'il daigna prier pour ceux qui le crucifiaient. Ou bien encore ces sept tours rappellent les sept chemins de J.-C. Le premier du ciel dans le sein de sa mère, le second de ce sein à la crèche, le troisième de la crèche dans le monde, le quatrième du monde au gibet, le cinquième du gibet au tombeau,. le sixième du tombeau aux limbes, le septième des' limbes en remontant dans le ciel. 3° Ils doivent avoir souvenance de la passion du Seigneur; ce qui est signifié par l’aspersion de l’eau. Les sept fois qu'on asperge avec l’eau, sont les sept fois que J.-C. — versa son, sang : 1° à la circoncision, 2°, dans l’oraison au jardin, 3° dans la flagellation,: 4° dans le couronnement d'épines; 5° par ses mains percées, 6° par ses pieds attachés, 7° par, son côté ouvert. Or, ce sang fut versé avec l’hysope de l’humilité et de l’inestimable charité : car l’hysope est une plante humble et chaude. On peut encore dire de ces sept aspersions qu'elles signifient les sept dons du Saint-Esprit dans le baptême. 4° Ils doivent faire leurs prières avec ferveur et dévotion, ce qui est indiqué par l’encens qu'on brûle. L'encens en effet a la propriété de s'élever en une fumée légère; de consolider par sa nature, de resserrer par sa viscosité, de fortifier par son arôme. De même l’oraison monte au souvenir de Dieu; consolide l’âme quant à la faute passée en demandant le pardon; resserre quant à la faute à venir en sollicitant la précaution, elle fortifie quant à la faute actuelle en demandant un appui. On peut encore dire qu'une dévote oraison est représentée par l’encens. Elle monte vers Dieu : «L'oraison de celui qui s'humilie (ce sont les paroles de l’Ecclésiastique, XXXV): pénètre les nuages. » Elle est d'une bonne odeur à Dieu : « Les vieillards (de l’Apocalypse V) avaient chacun des harpes et des coupes d'or pleines de parfums, qui sont les prières des Saints. » Elle doit partir d'un coeur enflammé. On donna à l’ange de l’Apocalypse (VIII) une quantité de parfums, afin qu'il offrit les prières de tous les saints. Il prit ensuite l’encensoir et l’ayant rempli du feu de l’autel, il le jeta sur la terre. (484) 5° Ils doivent posséder la pureté de la conscience et le parfum de la bonne réputation; ce qui est signifié parle saint Chrême composé d'huile et de baume. Ils doivent avoir, une- conscience pure, afin de pouvoir dire avec l’apôtre (II Corinth., I) : « Nous avons cette gloire que notre conscience nous rend témoignage une bonne réputation : « Il faut, dit saint Paul (I, Timoth., III), qu'il ait bon témoignage de ceux qui sont hors de l’Eglise.» « Les clercs, ajoute saint Chrysostome, ne doivent avoir aucune tache, ni dans leur parole, ni dans leur pensée, ni dans leurs actions, ni dans l’opinion, parce qu'ils sont la beauté et la force de l’Eglise : et s'ils étaient mauvais, ils la souilleraient tout entière. » 6° Ils doivent avoir la pureté des bonnes oeuvres; ce qu'indiquent les parures blanches et nettes dont on couvre l’autel. On fait usage des vêtements pour se couvrir, pour se tenir chaudement et, pour s'orner. De même les bonnes oeuvres cachent la nudité de l’âme. « Je vous conseille, est-il dit dans l’Apocalypse (III), à l’ange de Laodicée, d'acheter des vêtements blancs pour vous habiller et pour cacher votre nudité honteuse. » Ils ornent l’âme d'honnêteté (Rom., XIII). « Revêtons-nous des armes de la lumière. » Ils tiennent chauds et enflamment de charité (Job, XXXVII). « Est-ce que vos vêtements ne sont pas chauds? etc. » Ce serait peu pour celui qui monte à--t'autel d'avoir' une haute dignité et une vie infinie. C'est chose monstrueuse, dit saint Bernard, qu'une place élevée. et une vie basse; un grade supérieur et une position infime, un visage grave et des actions légères, une. éloquence abondante, et des fruits (485) nuls, une grande autorité, et un esprit volage.

II. Il faut voir maintenant de quelle manière l’église est consacrée : or, plusieurs choses tendent à ce but: En effet l’évêque fait trois fois le tour de l’église, et à chaque fois. qu'il passe devant la porte, il la frappe de son bâton pastoral en disant : « Levez vos portes, ô princes (Ps. XXIII) ». A l’intérieur et à l’extérieur, l’église est arrosée d'eau bénite. Sur le pavé on fait une croix avec de la cendre et du sable; on y écrit l’alphabet grec et le latin en travers, depuis l’angle du côté de l’orient jusqu'à l’angle du côté de l’occident. Sur les murailles on peint des croix au-devant desquelles on place des flambeaux et on les oint de saint Chrême. I. Ce triple tour représente le triple circuit qu'a fait le Christ pour la sanctification de cette église. Le premier, ce fut quand il vint du ciel dans le monde ; le second, quand du monde il descendit aux limbes; le troisième quand revenant des limbes et ressuscitant; il monta au ciel. Ces trois tours peuvent encore montrer que cette église est consacrée en l’honneur de la, Trinité : ou bien aussi ces trois états différents des membres de l’Église qui doivent être sauvés; savoir les vierges, les continents et les personnes mariées. Ce qui est désigné par la disposition de l’église matérielle, ainsi que le montre Richard de Saint-Victor. «Le sanctuaire, c'est le choeur des vierges; le choeur, l’ordre des continents; et la nef, les mariés. Le sanctuaire est plus étroit que le chœur, et le choeur que la nef, parce qu'il y a moins de vierges que de continents, et moins de continents que de mariés. Le sanctuaire est plus saint que le choeur, et le choeur que la nef, parce que (486) l’ordre des vierges est plus digne que celui des continents, et celui des continents plus que celui des maries (Richard). » II. Les trois coups frappés à la porte signifient le triple droit que possède J.-C. sur l’église pour qu'on la lui ouvre. Elle lui appartient par création, par rédemption et par promesse de glorification: Saint Anselme s'exprime ainsi au sujet de ce triple droit : « Certainement, Seigneur; puisque vous  m’avez créé , je me dois tout entier à votre amour; puisque vous  m’avez racheté, je me dois tout entier à votre. amour; puisque vous  m’avez tant promis, je me dois tout entier; il y a plus, c'est que je dois à votre amour plus que moi-même, d'autant que vous êtes plus grand que moi pour qui vous vous êtes donné vous-même et à qui vous avez promis de vous donner vous-même. ». Cette triple proclamation : « Ouvrez vos portes, ô princes », signifie sa triple puissance, dans le ciel, dans le monde et dans l’enfer. Trois fois à l’intérieur et à l’extérieur, elle est aspergée d'eau bénite pour trois motifs. 1° Pour chasser les démons; c'est la propriété particulière de l’eau bénite, et dans l'exorcisme de cet élément, il est dit : « Afin que, par cet exorcisme, tu puisses servir à chasser et à dissiper toutes les forces de l’ennemi, et à l’exterminer lui-même avec ses anges apostats: » Or, cette eau bénite se compose de quatre substances : d'eau, de vin; de sel et de cendre, parce qu'il y a principalement quatre choses qui chassent l’ennemi, savoir : les larmes représentées par l’eau, la joie spirituelle. par le vin, la discrétion par le sel, et l’humiliation profonde par la cendre. 2° Pour l’expiation de. l’église elle-même. Toutes ces substances (487) terrestres ont été corrompues et viciées à cause du péché, c'est pour cela que ce liée est aspergé d'eau bénite; pour qu'il soit délivré, purgé et expié de toute saleté et impureté. De la vient encore que dans l’ancienne loi, presque tout était purifié par le moyen de l’eau. 3° Pour écarter toutes les malédictions. La terre avec ses fruits a reçu la malédiction dès le principe, parce que la déception arriva par son fruit; mais l’eau ne fut sujette à aucune malédiction. Aussi voit-on que N.-S. a mangé du poisson, mais on ne dit nulle part expressément qu'il ait mangé de la viande, si ce n'est peut-être de l’agneau pascal pour obéir à la loi; afin de donner l’exemple de s'abstenir quelquefois des choses licites et d'en user en d'autres fois. Donc pour écarter toute malédiction et pour appeler toute sorte de bénédiction, l’église est aspergée d'eau bénite. IV. On écrit sur le pavé l’alphabet, qui représente l’union des deux peuples, du juif et du gentil, ou bien le texte des deux Testaments, ou bien les articles de notre foi. Cet alphabet composé des lettres latines et des grecques formées sur la croix représente 1° l’union dans la foi du gentil et du juif, opérée par la croix de J.-C: Cette croix est faite en travers de l’angle oriental jusqu'à l’occidental; pour signifier que celui qui d'abord était à droite a passé à gauche, et que celui qui était à la tête est venu à la queue et réciproquement. 2° Il représente le texte des deux Testaments qui reçurent leur accomplissement par la croix de J.-C. Ainsi il a dit en mourant : « Tout est consommé. » Ensuite la croix est faite en travers, parce qu'un Testament est contenu dans l’autre, parce qu'une roue était dans (488) une roue: 3° Il représente les articles de notre foi, parce que le pavé de l’église st le fondement de notre foi, et que les caractères qui y sont tracés sont les articles de foi enseignés dans l’église aux, gens grossiers. et aux néophytes de l’un et de l’autre peuple, qui doivent se regarder comme cendre et poussière, selon cette parole d'Abraham dans la Genèse (XVIII) : « Je parlerai à mon Seigneur, quand je ne suis que cendré et poussière  » V. On peint des croix dans l’église, pour trois raisons : 1° Pour la terreur des démons, mous, c'est-à-dire afin que les démons qui en ont été expulsés, soient effrayés à la vue du signe de la croix et n'aient plus la présomption d'y rentrer. Les diables: en effet craignent beaucoup le signe de la croix. Ce qui fait dire à saint Chrysostome : «Partout où les démons voient le signe du Seigneur, ils fuient et redoutent ce bâton dent les coups leur ont fait tant de plaies. » 2° Comme marque de triomphe; car les croix sont les étendards de J.-C. et les insignes de son triomphe. Donc c'est pour montrer que ce lieu est sous la domination du Seigneur qu'on y peint des croix. En effet un usage observé par la majesté impériale quand une. cité lui est livrée., c'est qu'on y arbore le. drapeau impérial.,C'est une figure de ce passage de la Genèse (XXVIII) que Jacob érigea la pierre, qu'il avait mise sous sa tête, comme un monument, c'est-à-dire, comme un monument public, digne de mémoire, et triomphal. 3° Pour représenter les apôtres. Car ces douze lumières placées devant les croix signifient les douze apôtres qui, par la foi du crucifié, ont éclairé l’univers. Ces croix sont illuminées et ointes du saint (489) Chrême, parce que les apôtres aussi, par la foi de la passion de J. C., ont illuminé l’univers en l’instruisant, ils l’ont enflammé d'amour; et ils l’ont oint pour purifier sa conscience, ce qui est indiqué par l’huile, et pour lui donner l’odeur d'une bonne vie, ce qui est indiqué par le baume.

III. Par qui le temple est-il profané ? Nous lisons que la maison de Dieu fut profanée par trois personnes, par Jéroboam, par Nabuzardam et par Antiochus. On lit en effet, au IIIe livre des Rois (XII), que Jéroboam fit deux veaux qu'il plaça l’un à Dan, et l’autre à Béthel qui veut dire, maison: de Dieu. Or, il le fit par avarice, afin que le royaume ne revînt pas à Roboam. On veut dire par là que l’avarice des clercs souille singulièrement l’Eglise de Dieu ; car elle règne trop chez eux. Jérémie a dit (IV) : « Du plus petit au plus grand, tous suivent l’avarice. » Saint Bernard dit aussi : « Montrez-moi un prélat qui ne soit pas plutôt occupé à vider la bourse de ses sujets, qu'à extirper les vices ? » Les petits veaux, ce sont les tout. petits. neveux qu'ils mettent dans Béthel, c'est-à-dire dans la maison de Dieu. L'Eglise est aussi profanée par Jéroboam, quand elle est bâtie par l’avarice des usuriers et des ravisseurs . On lit,  à ce propos, qu'on usurier ayant fait construire une église du fruit de ses rapines et de ses usures, invita l’évêque avec beaucoup d'instances à la dédier. Celui-ci faisait l’office de la consécration avec son clergé, quand il vit, derrière l’autel, le diable assis sur le trône en habit épiscopal: « Pourquoi, dit-il au prélat, consacres-tu mon église ? cesse au plus vite, car la juridiction  m’appartient ici, (490) puisqu'elle a été bâtie avec des usures et des rapines.» Alors l’évêque effrayé s'enfuit dehors avec les clercs, et aussitôt le diable fit crouler cette église avec un grand fracas. Au IVe livre, des Rois (XXV), on lit que Nabuzardam brûla la maison de Dieu. Nabuzardam, qui était le premier des cuisiniers de Nabuchodonosor, représente ceux qui sont adonnés à la gourmandise et à la luxure et ont fait un dieu de leur ventre, selon l’apôtre. Hugues de Saint-Victor montré  dans son Claustral comment le ventre est appelé dieu, quand il dit : « On a coutume de construire des temples aux dieux, de leur ériger des autels, d'ordonner des ministres pour les desservir, de leur immoler des animaux, et de brûler de l’encens en leur honneur: Le temple du dieu ventre, c'est la cuisine, l’autel, c'est l’a table, les ministres sont les cuisiniers, les animaux qu'on immole, les viandes cuites, la fumée de l’encens, c'est l’odeur des sauces. » Le roi Antiochus, qui fut le plus orgueilleux et le plus ambitieux des hommes, pollua et profana la maison de Dieu, comme on le voit au l- livre des Macchabées, I. Il est la figure de l’orgueil et de l’ambition qui règne dans le clergé; plus désireux de commander que d'être utile, et qui souille singulièrement l’Eglise de Dieu. Saint Bernard, en parlant de cet orgueil et de cette ambition, s'exprime; ainsi: « Ils s'avancent chargés d'honneurs avec les biens de Dieu; sans pourtant porter honneur: au Seigneur. Aussi leur voyez-vous l’éclat des femmes perdues, des habits d'histrions et un appareil de roi ; de là l’or sur les freins, les selles de leurs chevaux, sur leurs éperons, et ces éperons sont plus brillants que les (491) autels. » Le temple fut profané par trois personnes, comme il fut dédié et consacré par tris personnes. Moïse fut le premier qui fit une dédicace; Salomon le second et Judas Machabée le troisième. Ce qui, semble nous indiquer que dans la dédicace de l’église, nous devons. avoir l’humilité de Moïse, la sagesse et le discernement de Salomon, et le soin de la défense de la vraie foi de Judas.

II. Il reste à considérer la. consécration ou la dédicace du temple spirituel. Ce temple, c'est nous, c'est-à-dire l’assemblée de tous les fidèles qui est construite : 1° de pierres vivantes. Saint Pierre dit dans sa Ire épître (II) : «Nous sommes des pierres vivantes qui composent une maison spirituelle » ; 2° de pierres polies ; de là ces paroles de l’hymne de la Dédicace : « Les coups de marteaux ont poli ces pierres »; 3° de pierres carrées. Les quatre côtés de la pierre spirituelle sont la foi, l’espérance, la charité et les bonnes oeuvres, toutes quatre: égales entre elles : car, comme le dit saint Grégoire, autant vous croyez, autant vous espérez; autant vous croyez et espérez, autant vous aimez; autant vous croyez, espérez et aimez, autant vous opérez. » Dans ce temple, le cœur est l’autel sur lequel nous devons présenter trois offrandes . 1° le feu d'un amour sans fin; tel qu'il est dit au Lévitique (VI) « Le feu de l’amour sera perpétuel, et il n'aura jamais de fin sur l’autel », c'est-à-dire l’autel du coeur. 2° L'encens d'une oraison odoriférante : comme au Ier livre des Paralipomènes (VI) : « Aaron et ses fils offraient tout ce qui se brûlait sur l’autel des holocaustes et sur l’autel des parfums. » 3° Le sacrifice de la justice (492) qui consiste dans l’offrande de la pénitence, dans l’holocauste d'un amour parfait et dans le veau d'une chair mortifiée. C'est le sens des paroles du psaume L : « Alors vous recevrez les sacrifices de justice,  les offrandes et les holocaustes; alors on chargera vos autels de petits veaux.» Le temple spirituel, qui est nous-mêmes; est consacré comme le temple matériel. 1° Le pontife souverain, J-C., trouvant fermée là porte de notre coeur, en fait trois fois le tour, en rappelant à son souvenir les péchés de la bouche, dit cour et. des oeuvres. Isaïe  indique ces trois tours quand il dit (XXIII) en parlant à la ville de Tyr : «Prenez le luth », c'est le premier tour : « tournez autour de la ville », c'est-à-dire du coeur, c'est le second : « courtisane mise en oubli depuis longtemps », c'est le troisième. 2° Il frappe trois fois à la porte fermée de ce cour, afin qu'on lui ouvre : ces, trois coups sont les bienfaits, les conseils, les fléaux et ils sont signalés dans le livre des Proverbes (I). Quand la Sagesse dit en parlant des méchants: « J'ai étendu ma main, et il ne s'est trouvé personne qui  m’ait regardée. » Voici les bienfaits accordés: « Vous avez méprisé tous mes conseils » ; voici les conseils suggérés: « Vous avez négligé mes réprimandes » ; voici les fléaux infligés. Ou bien il frappe trois fois, lorsqu'il excite l’intelligence à connaître le péché; l’affection à en concevoir de la douleur, et la volonté à  le détester et à le punir. 3° Ce temple spirituel doit être arrosé trois fois d'eau à l’intérieur et à l’extérieur. Ce sont les larmes intérieures et les extérieures. « L'esprit d'un homme saint, dit saint Grégoire, est accablé de douleur, quand il (493) considère où il fut, où il sera, où il est et où il    n’est pas. Où il fut, dans le péché; où il sera, au jugement; où il est, dans la misère; où il n'est pas, dans la gloire. » Quand donc il répand des larmes intérieures ou extérieures en considérant qu'il a vécu dans le péché et qu'il en rendra compte au jugement, ce temple est alors arrosé d'eau une première fois. Quand il est ému jusqu'aux larmes en raison de la misère dans laquelle. il se trouve, il est arrosé une seconde fois. Quand il verse des larmes par apport à la, gloire dont il est privé, alors il répand la troisième eau. A cette eau on mêle le vin, le sel et les cendres, parce qu'avec ces larmes nous devons avoir le vin de la joie spirituelle, le sel d'un mûr discernement et les cendres d'une profonde humiliation. Ou bien par ce vin tempéré d'eau,, on entend l’humilité de J.-C., quand il a pris une chair, car le vin mêlé d'eau c'est le Verbe fait homme. Par le sel, on entend la sainteté de sa vie qui est, pour tous l’assaisonnement de la religion: Par la cendre; on entend sa passion. Or, nous devons par ces trois qualités laver notre coeur : 1° par le bienfait de l’incarnation qui nous invite à l’humilité; 2° par l’exemple de sa vie qui nous enseigne la sainteté et 3° parle souvenir de la passion qui nous pousse à l’amour. 4° Dans ce temple du coeur est écrit un alphabet spirituel, c'est-à-dire une écriture spirituelle, qui contient trois parties: la règle de nos actions, les témoignages des bienfaits de Dieu et l’accusation de nos propres péchés. Ces trois parties sont énumérées par saint Paul aux Romains (II) : « Quand les gentils qui n'ont pas la loi font naturellement les choses que la loi (494) commande, on peut dire alors que n'ayant point de loi extérieure, ils se tiennent à eux-mêmes lieu de loi: et ils font voir que ce qui est prescrit par la loi; est écrit dans leur coeur. » Voici le premier témoignage que leur rend leur conscience. Voici le second : « et par la diversité des réflexions et des pensées qui les accusent. » Et voici le troisième : « ou qui les défendent. » 5° On doit y peindre des croix, c'est-à-dire adopter les austérités de la pénitence, lesquelles doivent être ointes et éclairées par le feu, parce que non seulement elles doivent être supportées avec patience, mais encore de bon coeur; ce qui est marqué par l’onction, et avec ardeur, ce qui est marqué par le feu. Saint- Bernard s'exprime ainsi à ce propos : « Celui qui vit dans là crainte porte la croix de J.-C. en patience ; celui qui s'avance dans l’espérance, la porte de bon coeur,  mais celui qui est parfait dans la charité, l’embrasse déjà avec ardeur. Il y en a beaucoup qui voient nos croix, sans voir l’onction qui les rend moins pesantes. » Celui qui possédera ces qualités en soi-même sera véritablement, un temple dédié en l’honneur de Dieu. Il est tout à fait digne que J.-C. habite en lui par sa grâce; jusqu'à ce qu'enfin il mérite d'habiter en lui par la gloire. Qu'il daigne nous l’accorder celui qui, étant Dieu, vit et règne dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

ICI FINIT  LA LÉGENDE DORÉE
OU HISTOIRE LOMBARDIQUE
DE JACQUES DE VORAGINE

 

De l’ordre des frères Prêcheurs, évêque de Gênes.

 

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