CHRYSOGONE
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SAINT CHRYSOGONE *

 

Chrysogone fut renfermé, par l’ordre de Dioclétien, dans une prison où sainte Anastasie pourvoyait à sa nourriture. Mais le mari de cette sainte l’ayant fait surveiller d'une manière très rigoureuse, elle écrivit la lettre suivante à saint Chrysogone, qui l’avait instruite : « Au saint confesseur Chrysogone, Anastasie. Je subis le joug d'un mari sacrilège; mais, par la miséricorde de Dieu, j'ai toujours évité d'avoir commerce avec lui, en prétextant une infirmité, et, le jour comme la,nuit, je  m’attache à suivre les traces de N.-S. J.-C. Mon patrimoine, au moyen duquel il jouit d'une belle considération, il le dissipe d'une manière indigne, avec d'infâmes idolâtres, tandis qu'il me tient sous une garde très étroite, comme il ferait à une magicienne et à une sacrilège; aussi, je ne doute pas que bientôt je doive perdre cette vie temporelle. Il ne me reste plus qu'à succomber sous les coups de la mort. Elle serait glorieuse pour moi, bien que mon

 

* Bréviaire.

 

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esprit frit très tourmenté de voir dissipées, par des infâmes, mes richesses que j'avais consacrées à Dieu. Salut, homme de Dieu, et souvenez-vous de moi. » Chrysogone lui adressa cette réponse: « Prenez garde de vous troubler, si l’on vous fait éprouver des adversités dans l’exercice de la piété à laquelle vous consacrez votre vie. On ne vous trompe pas, mais on vous éprouve. Bientôt, J.-C. vous accordera des jours comme vous les désirez, et après les ténèbres de la nuit, il vous semblera voir la douce lumière de Dieu; et aux glaces de l’hiver succéderont des instants dorés et sereins. Salut dans le Seigneur, et priez pour moi. » Enfin, la bienheureuse Anastasie étant de plus en plus resserrée dans sa prison, car c'était à peine . si on lui donnait un quart de pain, crut qu'elle allait mourir; elle écrivit alors une seconde lettre à saint Chrysogone, en ces termes : « Au confesseur du Christ Chrysogone, Anastasie. La fin de mon corps est arrivée. Daigne recevoir mon âme au moment où elle en sortira, celui pour l’amour duquel je supporte ces maux dont je vous donne connaissance moi-même, au terme de ma vie. » Saint Chrysogone lui récrivit : « Il ne reste plus qu'une chose : c'est que les ténèbres précèdent la lumière ; car, ce n'est qu'après la maladie que revient la santé, et la vie est promise après la mort. Une seule et même fin met un terme aux adversités de ce monde et à ses prospérités, afin que les malheureux ne se laissent pas dominer par le désespoir, ni les. heureux par l’orgueil. Les nacelles de notre corps voguent sur la même mer, et nos âmes s'acquittent des fonctions du matelot, sous les ordres (373) du pilote qui gouverne seul notre corps. Quelques-uns possèdent des vaisseaux d'une solidité extrême, qui bravent sans périls les flots irrités; d'autres, sur quelques planches à peine assemblées, arrivent tranquillement au. port, après s'être vus près du trépas. Pour vous, ô servante du Christ, embrassez de tout votre esprit le trophée de la croix, et préparez-vous à l’oeuvre de Dieu. » Or, Dioclétien, qui se trouvait alors dans le pays d'Aquilée, fait tuer les autres chrétiens, puis amener devant lui saint Chrysogone. Alors, il lui dit : « Accepte le pouvoir de préfet et la dignité consulaire qui appartient à ta famille, et sacrifie aux dieux. » Mais Chrysogone lui répondit : « C'est le Dieu qui est dans le ciel que j'adore seul ; quant à tes dignités, je les méprise comme de la boue. » Dioclétien le condamna à avoir la tête tranchée, dans un endroit désert. Ce qui eut lieu vers l’an du Seigneur 287. Saint Zélus, prêtre, ensevelit son corps avec sa tête.

 

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