PSAUME XI
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EXPLICATION DU PSAUME XI. POUR LA FIN, POUR L'OCTAVE. — D'APRÈS UN AUTRE : A L'AUTEUR DE LA VICTOIRE POUR L'OCTAVE. EN HÉBREU : ASEMINITH. « SAUVEZ-MOI, SEIGNEUR, PARCE QUE LE JUSTE A FAIT DÉFAUT, PARCE QUE LES VÉRITÉS ONT ÉTÉ ALTÉRÉES PAR LES FILS DES HOMMES.» — SUIVANT UN AUTRE : « PARCE QUE LES FIDÈLES ONT DISPARU DU MILIEU DES FILS DES HOMMES. »

 

ANALYSE.

 

1. Difficulté de rester juste au milieu d'une corruption générale.

2. Des paroles inutiles : de la duplicité.

3. Que Dieu est notre maître. — Qu'il faut songer à l'enfer. — Pouvoir de l'humilité.

4. Comment Dieu a honoré les hommes.

 

 

1. C'est une chose malaisée que la vertu, un mérite difficile à conserver et par lui-même, et surtout quand celui qui le possède ne voit autour de lui qu'un petit nombre d'hommes vertueux. C'est ainsi qu'un voyage est toujours fatigant, mais l'est surtout pour celui qui chemine seul et sans compagnie. C'est un grand bien que la société de nos frères et les consolations qu'elle nous procure. De là ces mots de Paul : « Nous considérant les uns les autres pour nous exciter à la charité et aux bonnes oeuvres. » (Hébr. X, 24.) Et s'il faut admirer les anciens justes, c'est moins encore à cause de leur vertu, qu'en considération de la disette de vertu qui régnait alors, et de la difficulté de rencontrer à cette époque des hommes de bien. C'est à quoi fait allusion l'Ecriture en disant : « Noé fut juste, parfait dans sa génération. » (Gen. VI, 9.) Si nous admirons Abraham, Loth, Moïse, c'est qu'ils brillèrent comme des astres au milieu d'une nuit profonde, des roses parmi des épines, des brebis parmi des loups innombrables, et qu'ils marchèrent, sans s'arrêter, dans une voie contraire à celle que suivait alors tout le monde. En effet, si c'est un embarras d'aller ainsi contre la foule, si l'on s'expose à mille peines en suivant une direction contraire à celle de la multitude; s'il est pénible, quand on navigue, de diriger son esquif à l'encontre du courant, à plus forte raison en est-il de même, quand il s'agit de la vertu. Voilà pourquoi notre juste se voyant seul dans la bonne voie, tandis que tout le monde marchait dans le sens opposé, fait appel à la Providence en disant: « Sauvez-moi, Seigneur! » Voici tout ce qu'il veut faire entendre par là : J'ai besoin du bras d'en-haut, de l'appui du Ciel, de l'assistance de Dieu Pour suivre une voie opposée à la voie commune, j'ai besoin du secours actif de la Providence. Et il ne dit pas : Sauvez-moi, parce qu'il n'y a pas de juste, mais parce que le juste a fait défaut, montrant par là que les progrès du vice et de la maladie avaient fait disparaître ceux qui pouvaient exister. Paul exprime la même crainte en disant : « Ne savez-vous pas qu'un peu de ferment fait fermenter la pâte entière? » (I Cor. V, 6.) Et encore: « Les mauvaises sociétés corrompent les bons naturels. » (Ibid. XV, 33.) Qu'est-ce à dire : « Les (6) vérités ont été altérées? » Il y a bien des vérités diverses. Quand on parle; de couleurs ou d'autres choses pareilles, on distingue les vraies des fausses; on dit vraie pourpre et pourpre fausse; de même quand il s'agit du jaune employé en teinture, ou de pierres précieuses, ou d'aromates, que sais-je encore? Il en est de même des vertus. Ce qui est en effet, voilà la vérité; ce qui n'est point, c'est le mensonge. Les choses dont parle le Prophète avaient été défigurées, obscurcies, non qu'elles eussent perdu leur puissance , mais parce que les hommes les avaient persécutées: voilà pourquoi il ne se borne pas à dire : « Les vérités ont été altérées, » mais ajoute . « Par les fils des hommes. » Voyez encore : Il y a un monde véritable, il y a aussi un monde faux. Qu'est-ce que le monde véritable ? Celui de l'âme. Et le monde faux? Celui du corps. Il y a une vraie et une. fausse richesse. La fausse richesse, c'est la richesse d'argent; la vraie, celle des bonnes oeuvres. Il faut faire la même distinction en ce qui regarde le bonheur, la beauté, la puissance, la gloire. Mais la plupart, en toutes ces choses, négligent la vérité, pour courir après le mensonge. De même que l'homme est véritable ou faux ; véritable , quand il vit et se meut; faux, quand il n'existe qu'en peinture; on peut en dire autant des vertus.

2-3. « Chacun dit des choses vaines à son prochain. Leurs lèvres sont trompeuses. Ils profèrent le mal avec un coeur double. » Il signale ici deux fautes : La première, c'est de dire des choses vaines, la seconde de les dire à son prochain; par choses vaines, il entend soit les choses- fausses, soit les choses inutiles et superflues. Paul a dit de même : « Ne vous mentez pas mutuellement. » (Coloss. III, 9.) Et ce qu'il y avait de pire, c'est que cette corruption était générale. Il ne dit pas tel ou tel, mais « chacun.» Le vice n'était pas à la surface, mais au fond et enraciné dans, le coeur. « Un coeur double » désigne leur profonde duplicité. Voilà un mal plus terrible que les ennemis les plus dangereux. On peut se mettre en garde contre des ennemis déclarés, mais les hommes qui se cachent le visage sous un masque d'emprunt, se dérobent ainsi à la pénétration de ceux que menace leur perfidie, et sont bien plus à craindre que s'ils étaient armés de poignards cachés. « Le Seigneur exterminera toutes les lèvres perfides et les langues insolentes (4). » Ceux qui disent : Nous glorifierons notre langue (5). » Un autre traduit : « Nous règnerons sur notre langue. Nos lèvres nous appartiennent. » Un autre : « Sont avec nous. Qui est notre maître? » Un mitre « Qui dominera sur nous? » Voyez-vous la sollicitude du Prophète, et la prière qu'il adresse pour ces hommes? Ce qu'il dit, en effet, n'est pas dit contre eux, mais en leur faveur. Il ne demande pas leur perte, mais la guérison de leur vice. Il ne dit pas: Dieu les exterminera, mais bien : « Dieu exterminera les lèvres trompeuses. »

3. Ce n'est point à eux-mêmes qu'il en veut c'est leur langage, c'est leur orgueil, leur perfidie qu'il souhaite de voir anéantie; c'est leur insolence dont il demande la répression. Il raille leur jactance par ces paroles : «Nos lèvres nous appartiennent. Qui est notre maître? » C'est le, langage de la démence et de la folie. Paul donne une leçon tout opposée : « Vous n'êtes pas à vous-mêmes, vous avez été achetés d'un grand prix (I Cor. VI, 19, 20) ; » à quoi il ajoute qu'il ne faut pas vivre pour soi-même. Vos lèvres ne sont pas à vous, dit-il, mais au Seigneur. C'est lui qui les a faites, lui qui les a disposées, lui qui les a animées. Mais ces lèvres sont les vôtres : ce n'est pas à dire pour cela qu'elles vous appartiennent; nous possédons l'argent qui nous a été confié; noua avons à loyer la terre que nous tenons d'autrui. Les lèvres aussi, Dieu nous les a données à, loyer, non pour en faire sortir des ronces, mais pour amener à bien les germes qui y sont déposés; non pour leur faire produire la jactance ou la trahison, mais l'humilité, les bénédictions, la charité.: Pareillement, s'il vous a donné des yeux, ce n'est pas pour que vous les fassiez servir à des regards dissolus, c'est afin que vous les décoriez de modestie des mains, ce n'est pas pour frapper, c'est pour répandre l'aumône. Comment osez-vous encore dire : « Nos lèvres nous appartiennent, » quand vous les asservissez au péché, à la fornication, à l'impureté? « Qui est notre maître? » O diabolique parole ! suggestion du démon ! Vous voyez toute la nature proclamer la puissance, la sagesse, la sollicitude, la providence de votre Seigneur; votre corps , votre âme, votre vie, les choses visibles, les êtres invisibles, tout pour ainsi dire, élève la voix et salue la puissance du Créateur : et vous pouvez dire : « Qui est notre maître? » (7) Folie, délire, corruption : de là tous les maux dont nous sommes assaillis.

Tandis que ces hommes disent : « Qui est notre maître? » d'autres confessent à la vérité, le Seigneur, mais suppriment le dogme du jugement et de la peine, courte satisfaction achetée au prix d'un terrible châtiment! Ils veulent se consoler en oubliant -l'enfer; et ils ne voient pas que, par cette sécurité ils se précipitent eux-mêmes dans le gouffre de la perdition. Je vous en conjure donc, souvenez-vous de l'enfer, entretenez-vous de l'enfer; façonnez, embellissez ainsi votre âme. L'utilité de ces propos est grande. Ce n'est pas sans intention que Dieu nous a menacés de la géhenne, et nous en a révélé, même ici-bas, l'existence c'est afin de nous corriger par la crainte. Aussi le diable n'épargne-t-il rien pour effacer de notre mémoire cette pensée. N'allez pas la perdre, ne dites point : pourquoi me tourmenter, hors de propos? Hors de propos, dites-vous? C'est dans l'enfer que vous souffrirez hors de propos. C'est le temps présent qui est opportun pour la souffrance, et non l'autre vie. —Témoin le riche de l'histoire de Lazare il souffre beaucoup, et n'y gagne rien. Si, au contraire, il avait su choisir le bon moment pour souffrir, il n'aurait pas été condamné à un pareil supplice. — « A cause de l'infortune des mendiants et des gémissements des pauvres, je vais me lever, dit le Seigneur. Je les mettrai dans un lieu de salut. J'agirai en cela avec une entière liberté (6). » D'après un autre : « Je rendrai leur salut manifeste. »

Apprenez quel est le pouvoir de l'humilité. C'est la force des pauvres (parce mot j'entends ceux qui ont le coeur contrit), c'est leur soutien dans les épreuves. David ne parle pas ici de vertu, de sagesse ; le malheur, dit-il, voilà ce qui excite Dieu à se lever, ce qui le porte à sévir, à, venger. Tel est le mérite attaché à la patience de l'opprimé, telle est la sollicitude de Dieu pour ceux qui sont persécutés, le malheur même devient le plus efficace pies appuis pour les malheureux. Grand est le pouvoir des gémissements,, ils font descendre la grâce d'en-haut. Tremblez, vous qui maltraitez les pauvres. Vous avez la puissance,, l'argent, l'opulence, la faveur des juges ; mais de leur côté, ils ont une arme plus forte, les gémissements, les pleurs et leur oppression même, qui leur procure les secours d'en-haut. Cette arme-là ruine des maisons, en bouleverse les fondements, elle détruit des villes, elle anéantit des nations entières ; je parle du gémissement des opprimés. Dieu honore leurs bons sentiments, lorsqu'au milieu de l'adversité, ils s'interdisent toute parole condamnable et se bornent à gémir, à se lamenter sur leurs propres infortunes. Que veut dire ceci : « Je les mettrai « dans un lieu de salut, j'agirai en cela avec « une entière liberté ? » Entendez manifestement , publiquement , de sorte que tout le monde en soit instruit. N'est-ce donc point toujours manifestement que Dieu nous sauve? Non, c'est quelquefois en secret, attendu qu'il n'a que faire de l'admiration des hommes. Mais dans la circonstance présente, comme les ennemis de ces pauvres devaient évidemment les insulter, les injurier, les accuser d'être privés du secours divin, Dieu, afin de corriger ces méchants mêmes et de les pousser à s'amender, en les convainquant de l'appui prêté par le Seigneur, annonce alors qu'il rendra manifeste la délivrance des opprimés. « Les paroles du Seigneur sont des paroles pures; c'est un argent éprouvé au feu, purifié dans la terre (7). » Quelle est donc la suite des idées? Elle est parfaite et continue. N'allez pas croire, veut-il dire, que ce soient là de vaines paroles, de stériles menaces ; les paroles de Dieu sont pures, dégagées de tout mensonge. De même que l'argent éprouvé au feu ne conserve plus aucun élément étrangé ni emprunté, de même les paroles de Dieu, une fois proférées, ne peuvent manquer de s'accomplir. De là ces mots : « Un argent éprouvé au feu, purifie dans la terre. » Suivant un autre  Eprouvé au feu, qui passe dans la terre. » En hébreu : Baalif Iaares, c'est-à-dire: Passé à l'entonnoir, coulant dans la terre. « Sept fois affiné. ».

4. Voyez-vous comment il insiste au moyen d'une image matérielle, sur cette parfaite et absolue vérité? Il en est des promesses de Dieu comme du métal passé au creuset et au feu, et cela à plusieurs reprises, dégagé de toute substance étrangère , purifié avec minutie. « Vous, Seigneur, vous veillerez sur nous et vous nous protégerez contre cette génération et pour toujours (8). » Il y a d'autres traductions : « Vous veillerez sur eux ou vous veillerez sur ces choses et vous nous, protégerez contre cette génération et pour toujours, » ou « durant la génération éternelle. » « Les impies marchent en tournant. » (8) « Marcheront (9), » d'après un autre. Ou encore : « Ils marcheront dans le cercle des impies. Selon votre sublimité vous avez honoré les fils des hommes. » D'après un autre : « Quand auront été exaltés ceux qui sont vils parmi les fils des hommes. » D'après un autre: «Achetés à bas prix par les fils des hommes. » En hébreu : « Charm zollo lebne Adam. Vous, « Seigneur, vous veillerez sur nous et nous protégerez. »

Vous le voyez : c'est à chaque instant, ou plutôt sans relâche qu'il se réfugie auprès de Dieu, et cherche en lui son recours: en effet c'est une aide toute puissante, et qui ne cesse jamais d'agir. C'est comme s'il disait: nous n'avons besoin d'aucune assistance humaine: car vous ne cessez pas de veiller sur nous. Qu'est-ce à dire: « Les impies marchent en tournant? » Suivant les Septante il faut entendre,que nous n'avons rien à craindre, quand bien même les impies nous circonviendraient de toutes parts: car Dieu veille sur nous, nous élève, nous glorifie. Suivant l'autre interprète, voici le sens: Les impies seront repoussés, quand vous aurez exalté ceux qui sont vils parmi les fils des hommes: c'est-à-dire en nous exaltant, nous les dédaignés, nous les humiliés, vous les éloignerez , vous les repousserez. Et que signifie : « Selon votre sublimité? » C'est-à-dire que vous les avez rendus semblables à vous, autant que cela est donné à l'homme. « Faisons l'homme à notre image, » est-il écrit, « et à notre ressemblance. » Ce que Dieu lui-même est au ciel, nous le sommes sur la terre et de même qu'il n'a point de supérieur là-haut, personne ici-bas n'égale la vertu de cette créature. « Soyez semblables , » dit l'Ecriture, « à votre Père qui est dans les cieux. » (Matth. V, 45.) Il nous fait même participer à son nom: « J'ai dit : Vous êtes dieux, et tous fils du Très-Haut. » (Psal. LXXXI, 6.) Et ailleurs : « Je t'ai établi dieu de Pharaon. » (Exod. VII .) Il lui a permis de créer des choses corporelles et incorporelles. Tantôt c'est Moïse qui transforme la création, tantôt tel ou tel élément qui cède à une autre voix. Enfin Dieu nous a prescrit de lui bâtir un temple en nous-mêmes. Vous ne créez point le ciel, mais vous créez un temple pour le Seigneur: et si le ciel même est un séjour de gloire, c'est que Dieu y réside: que dis-je? La grâce du Christ nous l'a ouvert à nous-mêmes. « Il nous a réveillés et nous a fait asseoir à la droite dans les cieux. » (Ephés. II, 6.) Et il nous a permis de faire des choses plus grandes que ses propres ouvrages. « Les signes que je fais, lui aussi les fera, et il en fera de plus grands encore. » Au temps de l'Ancien Testament, l'un déplaça la mer, un autre arrêta le soleil, un autre prescrivit le repos à la lune, un autre fit reculer les rayons d u soleil; les enfants, dans la fournaise, réprimèrent la fureur d'un élément; la flamme s'apaisa, et fut réduite à murmurer dans son impuissance. Les bêtes féroces elles-mêmes savent respecter les amis de Dieu : même pressées par la faim, elles s'humanisent pour eux. Hommes sensuels, imitez la tempérance des animaux féroces. Des lions virent Daniel , et surent vaincre leur faim. Nous, en voyant venir à nous le Fils de Dieu, nous ne savons pas nous vaincre: Les lions aimèrent mieux mourir de faim que de toucher à la personne d'un saint: et nous qui voyons le Christ errer sans vêtements et sans pain, nous n'abandonnons pas même notre superflu: et du sein de notre opulence nous considérons froidement les souffrances des justes. Un autre ami de Dieu vit la terre lui prodiguer les présents de son sein avec une munificence inouïe jusqu'alors. Et comment s'étonner des marques d'honneur décernées à leurs personnes , lorsque leurs vêtements même, leur ombre, épouvantaient les démons, la mort, la maladie? Des anges s'inclinèrent, devant des hommes, et les comblèrent d'honneurs. Et comment aurait-il pu en être autrement, quand leur maître traitait si magnifiquement ces mêmes créatures? L'Ancien, le Nouveau Testament, nous en offrent la preuve. De là ces mots: « Selon votre sublimité, vous avez honoré les fils des hommes. » Réfléchissons à l'éclat de ces honneurs, et sachons en témoigner une juste reconnaissance, si nous ne voulons pas que tant de distinctions ne nous procurent d'autre fruit que le châtiment : duquel puissions-nous tous, maître et auditeurs, être préservés en Jésus-Christ Notre-Seigneur, à qui  convient toute gloire, tout honneur, toute adoration dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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