Le chemin de la perfection de Sainte Thérèse d'Avila

( traduction de M. Arnauld d'Andilly )
Texte en vieux Français

AVANT-PROPOS DE LA SAINTE

 

CHAPITRE PREMIER

Des raisons qui ont porté la sainte à établir une observance si étroite dans le monastere de S Joseph D' Avila. 

CHAPITRE SECOND

    Que les religieuses ne doivent point se mettre en peine de leurs besoins temporels. Des avantages qui se rencontrent dans la pauvreté. Contre les grands bastimens. 

CHAPITRE TROISIEME

    La sainte exhorte ses religieuses à prier continuellement Dieu pour ceux qui travaillent pour l' eglise. Combien ils doivent estre parfaits. Priere de la sainte à Dieu pour eux. 

CHAPITRE QUATRIEME

    La sainte exhorte ses religieuses à l' observation de leur regle. Que les religieuses doivent extremement s' entr' aimer. Eviter avec grand soin toutes singularitez et partialitez. De quelle sorte on se doit aimer. Des confesseurs. Et qu' il en faut changer lors qu' on remarque en eux de la vanité. 

CHAPITRE CINQUIEME

    Suite du mesme sujet. Combien il importe que les confesseurs soient sçavans. En quels cas on en peut changer. Et de l' autorité des superieurs. 

CHAPITRE SIXIEME

    De l' amour spirituel que l' on doit avoir pour Dieu, et pour ceux qui peuvent contribuer à nostre salut. 

CHAPITRE SEPTIEME

    Des qualitez admirables de l' amour spirituel que les personnes saintes ont pour les ames à qui Dieu les lie. Quel bonheur c' est que d' avoir part à leur amitié. De la compassion que mesme les ames les plus parfaites doivent avoir pour les foiblesses d' autruy. Divers avis touchant la maniere dont les religieuses se doivent conduire. Et avec quelle promtitude et severité il faut reprimer les desirs d' honneur et de préference.

CHAPITRE HUITIEME

    Qu' il importe de tout de se détacher de tout pour ne s' attacher qu' à Dieu. De l' extreme bonheur de la vocation religieuse. Humilité de la sainte sur ce sujet. Qu' une religieuse ne doit point estre attachée à ses parens. 

CHAPITRE NEUVIEME

    Combien il est utile de se détacher de la trop grande affection de ses proches. Et que l' on reçoit plus d' assistance des amis que Dieu donne que l' on n' en reçoit de ses parens.

CHAPITRE DIXIEME

Qu' il ne suffit pas de se détacher de ses proches si on ne se détache de soy-mesme par la mortification. Que cette vertu est jointe à celle de l' humilité. Qu' il ne faut pas preferer les penitences que l' on choisit à celles qui sont d' obligation, ny se flater dans celles que l' on doit faire.

CHAPITRE ONZIEME

    Ne se plaindre pour de legeres indispositions. Souffrir les grands maux avec patience. Ne point apprehender la mort : et quel bon-heur c' est que d' assujettir le corps à l' esprit.

CHAPITRE DOUZIEME

    De la necessité de la mortification interieure. Qu' il faut mépriser la vie ; et assujetir nostre volonté. Quelle imperfection c' est que d' affecter les preéminences et remede pour n' y pas tomber. Il faut passer à d' autres choses, qui bien qu' elles semblent peu importantes le sont beaucoup.

CHAPITRE TREIZIEME

    Suite du discours de la mortification. Combien il importe de déraciner promtement une mauvaise coûtume, et fuïr le desir d' estre estimé. Qu' il ne faut pas se haster de recevoir les religieuses à faire profession.

CHAPITRE QUATORZIEME

    Bien examiner la vocation des filles qui se presentent pour estre religieuses. Se rendre plus facile à recevoir celles qui ont de l' esprit. Et renvoyer celles qui ne sont pas propres à la religion sans s' arrester à ce que le monde peut dire.

CHAPITRE QUINZIEME

    Du grand bien que c' est de ne se point excuser encore que l' on soit repris sans sujet. 

CHAPITRE SEIZIEME

    De l' humilité. De la contemplation. Que Dieu en donne tout d' un coup à certaines ames une connoissance passagere. De l' application continuelle que l' on doit avoir à Dieu. Qu' il faut aspirer à ce qui est le plus parfait. 

CHAPITRE DIXSEPTIEME

    Que toutes les ames ne sont pas propres pour la contemplation. Que quelques-unes y arrivent tard, et que d' autres ne peuvent prier que vocalement. Mais que celles qui sont veritablement humbles se doivent contenter de marcher dans le chemin par lequel il plait à Dieu de les conduire.

CHAPITRE DIXHUITIEME

    Des souffrances des contemplatifs. Qu' il faut toûjours se tenir prest à executer les ordres de Dieu. Et du merite de l' obeïssance. 

CHAPITRE DIXNEUVIEME

    De l' oraison qui se fait en meditant. De ceux dont l' esprit s' égare dans l' oraison. La contemplation est comme une source d' eau vive. Trois proprietez de l' eau comparées aux effets de l' union de l' ame avec Dieu dans la contemplation. Que cette union est quelquefois telle qu' elle cause la mort du corps. Ce qu' il faut tascher de faire en ces rencontres.

CHAPITRE VINGTIEME

    Qu' il y a divers chemins pour arriver à cette divine source de l' oraison : et qu' il ne faut jamais se décourager d' y marcher. Du zele que l' on doit avoir pour le salut des ames. En quel cas une religieuse peut témoigner de la tendresse dans l' amitié : et quels doivent estre ses entretiens. 

CHAPITRE VINGT-ET-UNIEME

    Que dans le chemin de l' oraison rien ne doit empescher de marcher toûjours. Mépriser toutes les craintes qu' on veut donner des difficultez et des perils qui s' y rencontrent. Que quelquefois une ou deux personnes suscitées de Dieu pour faire connoistre la verité prévalent pardessus plusieurs autres unies ensemble pour l' obscurcir et pour la combatre.

CHAPITRE VINGT-DEUXIEME

    De l' oraison mentale. Qu' elle doit toûjours estre jointe à la vocale. Des perfections infinies de Dieu. Comparaison du mariage avec l' union de l' ame avec Dieu. 

CHAPITRE VINGT-TROISIEME

    Trois raisons pour montrer que quand on commence à s' adonner à l' oraison il faut avoir un ferme dessein de continuer. Des assistances que Dieu donne à ceux qui sont dans ce dessein. 

CHAPITRE VINGT-QUATRIEME

    De quelle sorte il faut faire l' oraison vocale pour la faire parfaitement. Et comment la mentale s' y rencontre jointe : sur quoy la sainte commence à parler du pater noster.

CHAPITRE VINGT-CINQUIEME

    Qu' on peut passer en un instant de l' oraison vocale à la contemplation parfaite. Difference entre la contemplation et l' oraison qui n' est que mentale. Et en quoy cette derniere consiste. Dieu seul dans la contemplation opere en nous.

CHAPITRE VINGT-SIXIEME

    Des moyens de recueillir ses pensées pour tascher de joindre l' oraison mentale à la vocale. 

CHAPITRE VINGT-SEPTIEME

    Sur ces paroles du pater : nostre pere qui estes dans les cieux. Et combien il importe à celles qui veulent estre les veritables filles de Dieu de ne point faire cas de leur noblesse.

CHAPITRE VINGT-HUITIEME

La sainte continuë à expliquer ces paroles de l' oraison dominicale : nostre pere qui estes dans les cieux. Et traite de l' oraison de recueillement.

CHAPITRE VINGT-NEUVIEME

    La sainte continuë dans ce chapitre à traiter de l' oraison de recueillement. 

CHAPITRE TRENTIEME

    Comme il importe de sçavoir ce que l' on demande par ces paroles du pater : que vostre nom soit sanctifié. Application de ces paroles à l' oraison de quietude que la sainte commence d' expliquer, et montre que l' on passe quelquefois tout d' un coup de l' oraison vocale à cette oraison de quietude. 

CHAPITRE TRENTE-ET-UNIEME

    De l' oraison de quietude qui est la pure contemplation. Avis sur ce sujet. Difference qui se trouve entre cette oraison et l' oraison d' union, laquelle la sainte explique. Puis revient à l' oraison de quietude. 

CHAPITRE TRENTE-DEUXIEME

    Sur ces paroles du pater : vostre volonté soit faite en la terre comme au ciel. La sainte reparle sur ce sujet de la contemplation parfaite qui est l' oraison d' union. Ce qui se nomme aussi ravissement. 

CHAPITRE TRENTE-TROISIEME

    Du besoin que nous avons que nostre seigneur nous accorde ce que nous luy demandons par ces paroles : donnez-nous aujourd' huy le pain dont nous avons besoin en chaque jour.

CHAPITRE TRENTE-QUATRIEME

    Suite de l' explication de ces paroles du pater : donnez-nous aujourd' huy le pain dont nous avons besoin en chaque jour. Des effets que la sainte eucharistie qui est le veritable pain des ames, opere en ceux qui la reçoivent dignement. 

CHAPITRE TRENTE-CINQUIEME

    La sainte continuë à parler de l' oraison de recueillement. Et puis adresse sa parole au pere eternel. 

CHAPITRE TRENTE-SIXIEME

    Sur ces paroles du pater : et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé. Surquoy la sainte s' étend fort à faire voir quelle folie c' est que de s' arrester à des pointilles d' honneur dans les monasteres. 

CHAPITRE TRENTE-SEPTIEME

    De l' excellence de l' oraison du pater, et des avantages qui se rencontrent dans cette sainte priere. on ne sçauroit trop rendre graces à Dieu de la sublime perfection qui se rencontre dans cette priere evangelique qui nous a esté enseignée par un maistre si sçavant et si admirable. 

CHAPITRE TRENTE-HUITIEME

    Sur ces paroles du pater : et ne nous laissez pas succomber à la tentation ; mais délivrez-nous du mal. et que les parfaits ne demandent point à Dieu d' estre délivrez de leurs peines. Divers moyens dont le démon se sert pour tenter les personnes religieuses. et de l' humilité, de la patience, et de la pauvreté. puisque nous faisons ces demandes nous avons sujet de croire qu' elles nous sont fort importantes.

CHAPITRE TRENTE-NEUVIEME

    Avis pour resister à diverses tentations du démon, et particulierement aux fausses humilitez, aux penitences indiscretes, et à la confiance de nous-mesmes qu' il nous inspire. 

CHAPITRE QUARANTIEME

Que l' amour et la crainte de Dieu joints ensemble sont un puissant remede pour resister aux tentations du démon. Quel sera à la mort, le malheur de ceux qui n' auront pas aimé Dieu, et le bonheur de ceux qui l' auront aimé.

CHAPITRE QUARANTE-ET-UNIEME

    Continuation du discours de la crainte de Dieu. qu' il faut éviter avec soin les pechez veniels dont il y a deux sortes. Que lors qu' on est affermy dans la crainte de Dieu on doit agir avec une sainte liberté, et se rendre agreable à ceux avec qui l' on a à vivre : ce qui est utile en plusieurs manieres.

CHAPITRE QUARANTE-DEUXIEME

    Sur ces dernieres paroles du pater : mais délivrez-nous du mal.