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DISCOURS SUR LE PSAUME XCI.; SERMON AU PEUPLE. LE SABBAT DIVIN. DISCOURS SUR LE PSAUME XCII.SERMON AU PEUPLE. LE SIXIÈME AGE DU MONDE. DISCOURS SUR LE PSAUME XCIII. LE MÉLANGE DES BONS ET DES MÉCHANTS. DISCOURS SUR LE PSAUME XCIV. LES JOIES CHRÉTIENNES. DISCOURS SUR LE PSAUME XCV. LA MAISON DE DIEU OU LÉGLISE. DISCOURS SUR LE PSAUME XCVI. SERMON AU PEUPLE.LES SAINTES JOIES DE LÉGLISE. DISCOURS SUR LE PSAUME XCVII. SERMON AU PEUPLE. LA CONVERSION DES GENTILS. DISCOURS SUR LE PSAUME XCVIII.SERMON AU PEUPLE. LE RÈGNE DE JÉSUS-CHRIST. DISCOURS SUR LE PSAUME XCIX. SERMON AU PEUPLE. LA JUBILATION DANS LÉGLISE. DISCOURS SUR LE PSAUME C. SERMON AU PEUPLE. LA MISÉRICORDE ET LE JUGEMENT.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCI.SERMON AU PEUPLE.LE SABBAT DIVIN.Ici-bas nous sommes dans lattente des promesses divines, nous avons la foi et lespérance qui se transformeront un jour en charité; aimons donc le Seigneur, soit quil nous châtie, soit quil nous console. Le sabbat, qui est pour nous la cessation de bat péché, tel est le titre du psaume. Le méchant na pas ce sabbat qui est la joie dans la paix, le repos dans les promesses de Dieu, et que trouble ce que lon voit parmi les hommes. Si nous faisons le bien, nous en sommes redevables à Dieu; si nous faisons le mal, il ne faut sen prendre ni à Satan qui ne peut nous forcer, ni an destin comme sil était quelque chose en dehors de Dieu ; nos fautes viennent de nous seulement, nos bonnes actions viennent de Dieu; cherchons sou nom ou sa gloire dans la prospérité, ou dans ladversité que nous attirons par nos crimes. Chanter sur le psaltérion, cest faire le bien ordonné par le Décalogue; et cela vient de Dieu, puisque par nature nous sommes menteurs en paroles et en actions. Si limpie est dans la prospérité ici-bas, souvenons-nous que le Christ a souffert sur la terre ; limpie alors est un poisson qui avale avec sa proie lhameçon qui le perdra. Dieu est patient parce quil est éternel, tandis que limpie se fanera comme lherbe. Dieu corrige celui à qui il destine son héritage. Or, les méchants quil laisse en paix, nont rien à attendre de lui, taudis que le juste sera comme le palmier ou le cèdre que le soleil ne dessèche point. Ayons donc le véritable amour de Dieu, et nous ne laccuserons plus, puisquil a léternité.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCII.SERMON AU PEUPLELE SIXIÈME AGE DU MONDE.
Le titre porte le sixième jour avant le sabbat, ou le jour de la création de lhomme, que Jésus-Christ est venu reformer au sixième âge du monde, de manière à nous conduire au véritable sabbat qui est le ciel. Il a consolidé la terre, ou les hommes dans la foi, et pour la consolider il sest revêtu de beauté pour ses admirateurs, de force pour ses contradicteurs, de manière à prémunir les fidèles Contre les contradictions des hommes. Il sest ceint par devant, cest-à-dire quil a été humble, comme hie fit en se ceignant dun linge pour laver les pieds à ses Apôtres. Lhumilité est la pierre, dautant plus solide quelle est plus abaissée. Mettre une ceinture devant nous, cest résister à ceux qui nous insultent face à face, comme on disait à Jésus : Descends de la croix; car le courage est plus nécessaire. Lunivers qui ne sera point ébranlé, cest le froment que le van me chasse point de laire; lautre, cest la paille qui senvole. Si donc nous ne pouvons nous séparer des injustes, séparons nous de leurs injustices. Cest là préparer un trône à Dieu, qui sassied dans les saints ou les humbles, bien quil ait un trône éternel. Les fleuves ou les Apôtres ont élevé la voix quand lEsprit-Saint a soufflé sur eux; la mer sest soulevée contre eux, mais le Christ la calmée par sa victoire sur le monde : quil en soit béni à jamais.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCIII.LE MÉLANGE DES BONS ET DES MÉCHANTS.La prospérité du méchant est ici-bas un scandale pour les faibles, qui sont portés à imiter ceux quils croient heureux, oui néviter le mal que par la crainte. Dieu découvre le mal quils feraient sans cette crainte, et dans loccasion ils montrent leur méchanceté. Ainsi naguère une famille attirait ses victimes à imiter ses forfaits. Le lion bravait les gardiens, que redoute le loup non moins coupable. Dieu veut nous faire pratiquer la justice par amour pour cette justice. Ce psaume tend à guérir nos pensées; il est pour le quatrième jour, ou celui de la création des astres, parce que les saints doivent briller comme des astres, mais sans quon doive les adorer ils brillent en effet et poursuivent leur carrière sans sarrêter aux crimes dont ils sont les témoins muets. Ils doivent supporter les injustes afin de ne point tomber du ciel ou de la loi, que nous devons lire ici-bas afin que rien ne nous ébranle. Dieu se vengera de ceux qui murmurent contre sa providence, de sème quil népargnait personne ici-bas, quand il encourageait les justes par la promesse du ciel. Il les épargnera moins encore maintenant quils lont crucifié, à moins quen shumiliant ils ne méritent de faire des miracles, comme quelques-uns de ses bourreaux. Ils croient ou que Dieu ignore leurs crimes, ou que ces crimes lui plaisent. Mais dabord le juste doit savoir que cest ici-bas le lieu de souffrir, que la patience fait partie du labeur, ensuite que Dieu qui a planté loeil et loreille eus voir et entendre; que le péché devient la fosse du pécheur, de lorgueilleux, qui sarroge le bien quil trouve en lui, ou qui se préfère aux autres, que Jésus-Christ nous apprend lhumilité, en prenant notre chair, en mourant sur la croix, et que relit humilité fait descendre Dieu vers nous; que sil corrige le juste ici-bas, cest pour lépargner dans léternité; que nous devons adapter notre volonté à celle de Dieu ; quil a pris nos sentiments humains afin de les redresser, de les sanctifier; quil nous donnera la force de surmonter nos tentations, nous amènera à confesser nos faiblesses, car il aime laveu, et il tendit la main à Pierre sur le point dêtre submergé ; que nul homme injuste ne pourra sasseoir auprès de celui qui fait de la douceur un précepte; que sil soumet à la douleur ceux qui lui appartiennent, que ne réserve-t-il pas aux pécheurs? Que sil sest donné à nous ici-bas, que nous réserve-t-il dans léternité ? Il veut nous rendre le repos, un repos éternel, au prix dun travail pendant notre vie. Laffection réveille notre foi comme la tempête réveilla les Apôtres. Aux menaces des méchouis opposons les menaces de Dieu, qui a le droit du potier, de faire des vases à sa volonté, qui se sert des méchants pour nous exercer, sauf à les traiter selon lintention qui les guide. Que notre foi nous soutienne ici-bas par des actes de charité.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCIV.LES JOIES CHRÉTIENNES.La joie est légitime quand elle est selon Dieu. Le Prophète nous appelle auprès de Dieu afin de la goûter. On est près de Dieu quand on porte son image dans une vie pure, loin de lui quand on aime limpiété. Dieu cherche son image en nous comme César son effigie sur sa monnaie. Il appelle donc auprès de Dieu ceux quune vie dissolue en éloignait. Que votre joie soit inexprimable, quelle éclate par laveu de nos fautes et par la Louange du Dieu qui les pardonne, du médecin qui guérit nos plaies. Chantons donc le Seigneur parce quil est au-dessus des simulacres des nations, au-dessus des dieux qui sont tels par la participation à sa grâce, parce quil ne repoussera point son peuple, ce peuple issu dAbraham, dont plusieurs furent retranchés à cause de leur infidélité, mais dont le reste fut sauvé avec les Apôtres et avec les membres de la primitive Eglise, parce que les confins de la terre sont à lui, quil est La pierre angulaire, unissant la synagogue à lEglise des Gentils, quil a renversé les hauteurs de la terre qui le persécutaient, parce que sont à lui et la mer ou le monde avec ses scandales, où il proportionnera nos forces à lépreuve, et la terre quil abreuve de ses grâces; parce que nous sommes ses créatures, ses brebis accomplissant ses lois, et quil aura pour nous la bonté. Donc nendurcissons pas nos coeurs comme les Juifs au désert, ils seront nos pères si nous les imitons; sil doit toujours y avoir des méchants pour irriter Dieu, prenons part au repos quil nous promet, comme il menace de la damnation les rebelles.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCV.LA MAISON DE DIEU OU LÉGLISE.
Cette maison, dont il est parlé dans le titre, cest lEglise de Dieu, ou son temple, dont nous devons être les pierres, et qui embrassera lunivers entier; le cantique nouveau, cest le cantique de la charité de lEvangile qui régnera aussi partout. Le temple de Jérusalem a disparu; cétait le vieux temple; le nouveau, cest la charité qui unit les chrétiens. Et tous croiront, car le Saint-Esprit sest montré sous la forme de langues de feu, pour montrer quil doit se répandre dans tous leu peuples. Quiconque bâtit pour sa propre gloire, nélève quune simple muraille blanchie, mais pas une maison ; cette muraille nous laisse toujours dehors, tandis que nous devons être abrités dans la maison de Dieu. Ou fait partie de ce temple et ou le construit quand on comprend les abaissements de Jésus-Christ, il se bâtit dans les forêts, cest-à-dire dans les nations idolâtres et dès lors esclaves des démons, esclavage dont nous sommes tous rachetés par le sang du Christ, assez précieux pour ne pas se borner au rachat de la seule Afrique. Pour délivrer les hommes, on leur prêche Celui qui a fait les cieux, ou les Apôtres, et les saints. On devient saint en se purifiant par la confession, afin de se dépouiller du péché, de sen humilier. Apportons, pour offrandes, lhumilité afin dentrer dans son parvis. Toute la terre, et non pas une seule partie, sest ébranlée ou soulevée contre le Christ qui la calmée, qui la raffermie ou soumise par le bois. Alors se réjouiront et les campagnes ou les justes, et les forêts ou les païens convertis, qui profiteront du premier avènement du Christ pour navoir plus à redouter le second. Détachons-nous de tout ce qui passe pour attendre son équité et sa vérité.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCVI.SERMON AU PEUPLE.LES SAINTES JOIES DE LÉGLISE.Ce que les saints personnages ont désiré voir, cest le salut de Dieu chez les nations.: ce salut est Jésus-Christ, auquel nous devons rapporter tout notre psaume, si nous voulons le comprendre. Il a pour titre : « Pour David », ou pour le Christ fils de David. « Quand sa terre fut rétablie », cest-à-dire quand les Juifs égarés jusquà mettre à mort le Christ, se convertirent en grand nombre à la Pentecôte. De là les Apôtres passèrent chez les Gentils, et le Christ fut la pierre angulaire unissant la circoncision à la gentilité. Ainsi sa terre fut établie; ce que lon peut encore entendre de la résurrection. Le Seigneur a donc régné par sa parole prêchée sur les continents et dans les îles; ces îles que battent les flots sais les submerger peuvent aussi désigner les Eglises persécutées et non détruites. Ces ténèbres dune part, la justice et léquité dautre part, caractérisent ceux qui entendent la prédication, nuageuse pour les orgueilleux, pleine de lumière pour les humbles qui forment son trône. Le feu qui marche devant le Seigneur, nest point le feu de lenfer, mais cest le feu de la persécution qui a consumé les persécuteurs mêmes, ou le feu de la charité qui a embrasé le monde, et dévoré les ennemis de Dieu, en jetant les incrédules dans la réprobation, et -en ramenant à lui les hommes de bonne foi. Les Apôtres fuient comme des nuées doù jaillirent ces éclairs de miracles et de prédications qui émurent la terre, qui fondirent les montagnes ou les orgueilleux. Honte à ceux qui adorent des pierres; pour nous, notre pierre est vivante ! Ils adorent lidole ou le démon, qui se repaît de nos malheurs : un bon esprit refuserait tout culte. Sion a entendu le baptême de Corneille, et lappel fait aux Gentils, elle a tressailli de joie. Ainsi le Seigneur sest montré supérieur aux démons et aux anges Nous qui aimons le Seigneur, haïssons le mal, au risque dêtre persécutés; car la persécution ne peut nous ôter ni le ciel, ni la vie de lâme, ni la lumière dest haut. Nayons de joie que dans le Seigneur ; puisquil ny a pas de joie pour limpie, la nôtre est pour lautre vie, selon la promesse de lEvangile.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCVII.SERMON AU PEUPLE.LA CONVERSION DES GENTILS.
Ce cantique nouveau est celui de lhomme, renouvelé en Jésus-Christ,qui chante les merveilles de Dieu. Or, ces merveilles sont celles que Dieu a faites pour sa gloire, cest-à-dire en attirant à son service ceux quil guérit et quil sauve par le Christ. Ainsi saccomplit sa promesse envers Jacob, sa vérité envers Israël. Car il a promis à Jacob, et il sacquitte envers Israël ou envers le voyant de Dieu, en se manifestant à lui tel quil est. Or, cet Israël qui doit voir le Seigneur, vient de toutes les nations ; non dune partie, comme le prétendent les Donatistes, mais de toute la terre. Chantons le Seigneur, avec la trompette dairain, ou par les oeuvres de la patience, et avec la trompette de corne, ou par des oeuvres supérieures de lhumanité. Cest alors que les montagnes applaudiront des mains ou des oeuvres saintes, et applaudiront en appelant le règne de Dieu.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCVIII.SERMON AU PEUPLE.LE RÈGNE DE JÉSUS-CHRIST.Le Christ annoncé dès le commencement par les Prophètes a régné quand on a commencé à le prêcher après sa résurrection. Le monde alors prit parti pour lidole, il tua dans les martyrs cette chair qui doit ressusciter, mais non lâme qui est couronnée, tandis que lidole a disparu. Le Seigneur sest donc fait homme et il a régné, il sassied sur les chérubins ou sur la plénitude de ta science, et en toi, si lu as la science de la loi par la charité. Or, ces peuples frémissants ont été vaincus par la prière de lEglise qui les a absorbés; prions pour ceux qui sont demeurés dans laveuglement, afin quils se tournent enfin vers Dieu, qui est mort pour eux, qui leur prêche dans sa miséricorde, qui oublie nos fautes, mais qui enfin nous jugera. Cest lui qui forme eu nous la justice, car si nous pouvons par nous-mêmes devenir malades, il faut le secours du médecin pour nous guérir. Il produit donc en nous le jugement qui nous rat discerner ce qui est bien, et la justice qui laccomplit. Adorons lescabeau de ses pieds ou cette chair en laquelle il sest montré, qui fit éloigner les disciples quand il leur proposa de la manger, lui dont Moïse, Aaron et Samuel étaient les serviteurs, et à qui il parlait dune manière figurée, corrigeant leurs affections, ou ce qui était imparfait. Car nous ne voyons en eux aucun châtiment extérieur, mais leur peine était de vivre avec les imparfaits. A mesure que nous avançons dans la piété, nous voyons livraie autour de nous, mais ne larrachons pas. De même saint Paul souffre davantage à mesure quil avance dans la perfection. Adorons le Seigneur qui nous éprouve, adorons-le sur la montagne sainte, et dans cette pierre qui grandit et remplit toute la terre. Que nos paroles soient pour vous la pluie du Seigneur.
DISCOURS SUR LE PSAUME XCIX.SERMON AU PEUPLE.LA JUBILATION DANS LÉGLISE.
Que la terre entière soit dans la jubilation et confesse le Seigneur. Cette jubilation est lexpression inarticulée dune joie excessive, à la vue des grandeurs de la création; mais le coeur pur comprend seul ces grandeurs, le coeur impur ne désire même pas la lumière ; pour voir il faut Sapprocher, et lon sapproche de Dieu par la ressemblance avec lui. Tout est également présent pour lhomme qui voit et pour laveugle, mais le résultat est bien différent. Approcher de Dieu, cest te voir autant quil est possible en cette vie mortelle, cest a source de la jubilation. Le joug du Seigneur est doux, et nous devons le servir par amour, afin dêtre ainsi esclaves et libres. Servons le avec allégresse, mais ici-bas la jubilation nest pas entière, nous sommes daims la tribulation, comme le lis au milieu des épines. Le chrétien doit-il donc se séparer des méchants pour vivre dans la solitude ? Mais dabord ses exemples de vertu seront perdus, et puis la solitude a ses tentations, ses faux frères, ses combats, et notre paix ici-bas nest que dans la foi aux promesses divises Ce qui nous trompe, cest que nos voyons uniquement ou les avantages ou les inconvénients dun genre de vie; on loue lEglise sans dire quelle renferme aussi des méchants ; on blâme les mauvais chrétiens salis faire attention aux bons. Il en est de même des clercs, de même des solitaires. Le Seigneur a donc raison de nous dire, que deux travailleront dans le champ du Seigneur, et que le bon seul sera admis, de même des deux à la meule, ou qui travaillent en apparence à leur salut. Sachons donc nous soumettre à Dieu, confessons nos fautes avant dentrer dans ce bercail, où se continuera notre confession, mais confession de louanges en lhonneur de Dieu.
DISCOURS SUR LE PSAUME C.SERMON AU PEUPLE.LA MISÉRICORDE ET LE JUGEMENT.
Que nul ne compte sur limpunité à cause de la divine miséricorde, car le Psalmiste qui chante cette miséricorde tout dabord, y joint le jugement ou la justice. Souvent chez les hommes la miséricorde a nui à la justice, et la justice à la miséricorde; mais Dieu tout dabord miséricordieux ne tolère les méchants que pour les juger ensuite, après les avoir amenés à la pénitence. Saint Paul qui proclame la miséricorde de Dieu pour lui-même, nen menace pas moins du jugement de Dieu, ceux qui se rassurent à cause de limpunité de cette vie. Outre la crainte, ce jugement doit nous inspirer lamour, puisque nous serons couronnés. Sans la divine miséricorde, Paul nétait quun blasphémateur ; mais la grâce de Dieu lui fait espérer la couronne de Justice qui lui est due ; il est ici le type des pécheurs. Mais Dieu ne nous épargne que pour nous amener à la pénitence, autrement il serait notre complice. Il nous mettra en face de nous-mêmes pour nous convaincre. Cest donc là le chant du Christ, chef de lEglise, en qui nous sommes Christ. Mais pour chanter avec lui, il faut ne pas nuire aux autres, ni à soi-même. Autrement notre conscience perverse ne nous permettrait pas dhabiter ni dans le Christ, ni dans notre intérieur. Répudions les prévaricateurs pour nous unir à Dieu, bien quil ne nous exauce pas toujours. Malgré sa tristesse en face de la mort, le Sauveur sunit à la volonté de son père. Dans le malheur nous accusons parfois Dieu qui désapprouve le pécheur. Rapprochons-nous le Dieu et fuyons la table des méchants: désapprouvons ce quils aiment, comme Jésus à la table de Sinon était loin de son orgueil. Asseyons-nous avec les fidèles, afin de juger avec eux. Nous sommes donc ici-bas au temps de la nuit, ou de la miséricorde de Dieu qui nous éprouve comme il éprouva Job et les Apôtres. Extermination réservée à ceux qui ne se tourneront point vers lui.
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