Les trente-trois premiers Psaumes ont été traduits par M. labbé MORISOT.
DISCOURS SUR LES PSAUMES XXXI -XL
LE VÉRITABLE JUSTE.
Nous sommes tous conçus dans liniquité, donc nous ne devons notre justice quà la grâce qui nous prévient par cette clarté dintelligence, par cette force de volonté, qui nous fait croire à la parole de Dieu et proclame hautement notre foi. Or, notre foi consiste principalement à croire et à confesser que nous sommes pécheurs et que cest Dieu qui nous sauve.
DEUXIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME XXXI.
LA FOI ET LES OEUVRES.
Le salut nous vient de la foi et des bonnes oeuvres qui suivent la foi. Doctrine de saint Paul et de saint Jacques est en harmonie. Foi dAbraham. Toute oeuvre qui précède la foi est sans valeur. Accord de saint Paul avec lui-même. Lhomme heureux est celui dont les péchés sont remis. Nathanaël sous le figuier. Confessons nos fautes comme le
publicain. Les eaux des doctrines. La droiture du cur.
LA CONFIANCE DU JUSTE.
Le juste doit se réjouir et mettre sa confiance dans le Seigneur, dans les promesses quil nous a faites, dans sa miséricorde et sa justice, dans le soin quil prend de chacun de nous. Lui seul pourra nous sauver, pourvu que notre âme lattende avec patience et que notre coeur ne mette quen nui seul sa félicité.
DEUXIEME DISCOURS SUR LE PSAUME XXXII.
PREMIER SERMON. CONFIANCE EN DIEU.
Ce sermon embrasse la première partie du psaume XXXII. Il nous apprend que nous devons bénir Dieu dans le malheur aussi bien que dans la prospérité; que lamour de la justice est laccomplissement de la loi ; et que la miséricorde ne vient bien quavec la justice.
TROISIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME XXXII.
DEUXIÈME SERMON. CRAINTE ET AMOUR DE DIEU.
Ce discours embrasse la seconde partie du psaume. Le saint docteur, après avoir fait quelques allusions aux Ariens et aux Donatistes, établit que nous ne devons craindre que le Seigneur qui a envoyé des brebis au milieu des loups, et ces loups sont devenus brebis, qui peut seul donner aux créatures la puissance de nous nuire ; naimer que le Seigneur afin de le posséder, parce quil est seul capable de nous rendre meilleurs, et dêtre son héritage, ce qui est le bonheur parfait. Prier pour les hérétiques.
PREMIER SERMON. LEUCHARISTIE.
David, qui chez Achis affecte la folie et contrefait son visage, est la figure de Jésus-Christ qui change de sacrifice, en répudiant les offrandes figuratives selon lordre dAaron, pour établir loffrande de .son corps et de son sang selon lordre de Melchisédech. Sa folie simulée est la figure de cette folie que les incrédules doivent voir dans lEucharistie
DEUXIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME XXXIII.
DEUXIÈME SERMON. DISPOSITIONS A LEUCHARISTIE.
Bénir le Seigneur en tout temps, cest le porter par lhumilité, cest sapprocher de la vraie sagesse sans jalousie, parce quelle peut être aimée de tous; les schismatiques ne la veulent que pour eux. Purifions notre intérieur, afin que Dieu nous éclaire et nous comble de ses bénédictions intérieures.
CONFIANCE EN DIEU.
; PREMIER SERMON
; DEUXIÈME SERMON
; DEUXIÈME PARTIE DU PSAUME.
Le titre de ce psaume est : A David. Le double sens, attaché au nom de David, désigne deux qualités du Christ, et montre, comme le texte, que ce psaume sapplique au Christ, considéré en lui-même et dans ses membres. Sous ce double rapport, il souffre et cherche son secours en Dieu. Nous, qui souffrons, mettons aussi en Dieu notre confiance : 1° parce quil est notre salut. Pour venir à notre aide, il se sert de nous-mêmes, et des vertus quil nous inspire, comme dune armure : notre âme, voilà son épée, son casque, sa cuirasse; nos vices, nos semblables, le démon, voilà nos ennemis ; pour leur résister, il faut être juste, et cest Dieu qui donne la justice. Quoi quen disent nos ennemis, quel que soit notre sort ici-bas, Dieu seul est notre salut et ce quil a fait dans tous les temps, et surtout à légard de Job, en est la preuve. Il triomphe de nos ennemis en les convertissant ou en les condamnant; il punit les méchants par leur propre méchanceté Quant aux justes, il est leur unique souverain bien; ils doivent donc chercher en lui le sujet de joies et de leurs espérances. 2° Parce que le Christ est notre Chef, que nous sommes ses membres, et que comme il a été glorifié après avoir souffert , nous le serons nous-mêmes, si nous limitons. Environné dennemis acharnés à sa perte, il vécut dans linnocence, la mortification, le jeûne, la prière et lunion avec Dieu, et triompha ainsi de leur malice. Imitons ce parfait modèle, et, puisque nous sommes condamnés à souffrir, souffrons, comme lui, pour la justice, Dieu nous sauvera, et, alors, la tranquillité et la joie seront notre partage.
LIMPIÉTÉ
Limpie ne veut point connaître son iniquité afin de ne point la haïr, il cherche à se dérober à Dieu, il ne prie point dans les secret ou pour demander les biens du ciel. Il ne peut espérer quun jugement sévère, parce quil se laisse entraîner dans labîme jusquà mépriser Dieu. Nos ressources pour éviter ce malheur sont dans la miséricorde divine, à laquelle nous devons demander non les biens terrestres, comme Israël, mais les biens du ciel. Sainte ivresse du ciel. Eviter lorgueil afin dy arriver.
PREMIER SERMON ), PRÊCHÉ A CARTHAGE, AINSI QUE LES DEUX SUIVANTS.
LE JUGEMENT
Lexposition du psaume commence après la lecture de lEvangile sur le jugement dernier. Le jour du jugement nous est inconnu, parce que cette ignorance nous est utile pour nous utile pour nous porter à être toujours prêts. Dans les diverses conditions de la vie, lun sera choisi pour ne ciel, lautre laissé pour les flammes. Aujourdhui les bons et les méchants sont mêlés indistinctement. Les bous espèrent en Dieu, et leur persévérance leur vaudra la gloire divine : soyons donc soumis à Dieu. Quant aux méchants, ils prospèrent, mais dans leurs voies seulement, au lieu que le juste souffre, mais dans les voies de Dieu, qui na promis en cette vie quun sort semblable à celui de Jésus-Christ. Le bonheur du méchant ne durera que cette vie dailleurs si courte, il ny a pour lui dautre place que celle de la paille dans la fournaise. Mais ne juste possédera la terre des vivants.
DEUXIÈME SERMON. LA FORCE DU JUSTE.
Le Méchant ne peut souffrir en personne, et il se nuit en persécutant le juste. Dieu sen sert pour nous mettre à lépreuve, puis il le brise sil ne se convertit. Quand le juste souffre, il puise sa force dans sa foi en Dieu, dans lespérance de lhéritage Éternel. Le méchant na que le désespoir dans le malheur, et son bonheur sévapore en fumée. Le Seigneur dirige les pas du juste qui se console dans sa ressemblance avec Jésus-Christ. Les faux témoins contre Jésus-Christ sont les ancêtres des Donatistes.
HOMÉLIE AU PEUPLE, APRÈS LÉVANGILE DE LA CHANANÉENNE.LAVEU DU PÉCHÉ OU LA PASSION DE JÉSUS-CHRIST.
Le Prophète gémit en se souvenant du repos, il craint le châtiment de Dieu, qui pourtant nous sert pour le salut. Il semble dire que les maux de cette vie doivent lui suffire; et alors il énumère ce quil endure. Sa chair est malade, les flèches de Dieu le transpercent. Il est dans le trouble à la vue de ses péchés, la paix nest point dans ses os, il est courbé sous le poids de ses fautes, son âme est dans lillusion, son cur dans le trouble. Il souffre labandon, le faux témoignage, il chancèle et on linsulte. Toutefois, sil safflige, ce nest pas du châtiment, mais du crime. Il pratique la justice et implore le secours de Dieu.
SERMON PRÊCHÉ A CARTHAGE A LA FÊTE DE SAINT CYPRIEN.
LES PROGRÈS DE LA VERTU.
Ce cantique est celui de lhomme intérieur, qui laisse en arrière ce qui est terrestre pour sélever à Dieu. Sil garde le silence, il perd loccasion de dire le bien. Il parle donc, mais à Dieu. Il veut connaître sa fin ou Jésus-Christ, contempler sa beauté, connaître ses années qui demeurent. Il voit ici-bas lavare qui thésaurise sans savoir pour qui, il conseille de confier notre argent à Dieu, qui nous instruit, nous humilie par la mort certaine, quoique lheure en soit incertaine. Voyageurs en cette vie, allons à Dieu qui seul est souverainement. Aller en enfer cest nêtre plus, quoique lon soit encore.
SERMON AU PEUPLE
LES DIVERTISSEMENTS DU MONDE.
Le monde sévit contre nous, tantôt à la manière du lion, tantôt à la manière du serpent; cette manière, la plus à craindre, est celle des hérétiques rebaptisants. Le Seigneur nous exauce en nous tirant du péché, en nous établissant sur le Christ ou sur la pierre. A la vue de la voie étroite et de la voie large, les justes craignent de prendre la mauvaise voie ; le Seigneur les guidera et leur donnera en spectacle les merveilles de la grâce, comme la marche sur leau de saint Pierre. Dans le spectacle de la terre un seul est couronné ; pour nous, ce sont tous ceux qui courent, pourvu quils arrivent au but. Jésus-Christ vient établir le nouveau sacrifice. Signe de Caïn et du peuple juif. Prédication de la vérité, de la miséricorde, de lhumilité. Soyons confus de nos péchés.
SERMON AU PEUPLE POUR UNE FÊTE DE MARTYRS.
LE CHRIST DANS LES MARTYRS
Les Juifs ont crucifié Jésus afin dempêcher que lon crût à lui, et sa mort a répandu son nom dans toute la terre; le sang des martyrs a multiplié les chrétiens. Le salut pour nous est de comprendre pourquoi Jésus sest anéanti jusquà mourir; celui qui le comprend ne sera point livré à lennemi qui est le diable, lion quand il persécute les martyrs, serpent quand il séduit par lhérésie. Dieu vient à notre secours, empoisonne nos plaisirs, nous fait aimer ce qui est aimable, et guérit notre âme qui a péché. Nos ennemis entrent pour voir les hypocrites dans l Eglise, comme Judas dans le collège apostolique; ils cherchent le mal, Dieu en tire le bien. Accomplissement des prophéties en Jésus-Christ.