SERMON LXXIII
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SERMON LXXIII. Comment le Christ doit venir au jugement dans la forme humaine, afin de sembler doux aux élus. Comment il est moindre que les anges et plus élevé qu'eux.

 

1. « Revenez et soyez semblable, mon bien-aimé, à la chèvre et au faon de biche (Cant.  II, 17). » Comment, il ne fait que de s'en aller, et vous le rappelez? Qu'est-il arrivé de nouveau en si peu de temps? Avez-vous oublié quelque chose? oui, sans doute l'Épouse a oublié tout ce qu'il n'est point, et s'est oubliée elle-même. Car, quoiqu'elle ne soit pas privée de raison, il semble néanmoins que pour le moment elle ne se possède pas. Et il ne parait point qu'elle conserve dans ses paroles cette pudeur qui brille si fort dans ses actions. C'est la violence de l'amour qui en est cause. C'est lui, dans son triomphe, qui impose silence à tout sentiment de pudeur, de bienséance et de retenue, et qui lui fait négliger le temps et les mesures convenables. Car, voyez, l'Époux est à peine parti d'auprès d'elle, qu'elle le conjure aussitôt de revenir. Elle le prie même de se hâter et de courir comme les bêtes des bois les plus agiles, comme la chèvre et le faon de la biche. Voilà pour ce qui concerne la suite de la lettre. Et c'est la part des Juifs (a).

2. Mais pour moi, comme je l'ai appris du Seigneur, je chercherai l'esprit et la vie dans le sens profond et mystérieux de cette parole sacrée, et c'est là ma portion, parce que je crois en Jésus-Christ. Pourquoi ne tirerais-je pas une nourriture agréable et salutaire de cette lettre stérile et insipide, comme je tire le grain de la paille, la noix de son enveloppe, la moëlle de l'os ? Je ne veux point m'en tenir à cette lettre qui ne sent que la chair, et qui donne la mort, mais ce qu'elle cache est du Saint-Esprit. L'Esprit parle un langage mystérieux, selon le témoignage de l'Apôtre (1. Cor. XIV, 2), mais Israël, au lieu du mystère qui est voilé, prend le voile qui couvre le mystère. Pourquoi cela ? sinon parce qu'il y 'a encore un voile sur son coeur. Ainsi le son de la lettre est pour lui, et le sens en est pour moi. Il trouve la mort dans la lettre, et je trouve la vie dans l'esprit. Car c'est l'esprit qui donne la vie, parce qu'il donne l'intelligence. L 'intelligence n'est-elle pas la vie?    « Donnez-moi l'intelligence et je vivrai (Psal. CXVIII, 44), » dit le Prophète au Seigneur. L'intelligence ne demeure pas au dehors, n'est pas attachée à la surface, ne marche pas à tâtons comme un aveugle, mais pénètre au fond des choses, d'où elle tire souvent les trésors de la vérité, et dit avec le Prophète : « J'ai autant de joie d'avoir découvert vos paroles, qu'un homme qui a trouvé de riches dépouilles (Ibid. 162). » C'est ainsi crue le royaume de la vérité souffre violence, et il n'y a que ceux qui lui font violence qui le ravissent (Matth. II, 12). Mais ce frère aîné de l'Évangile (Luc XV, 25), qui revient du champ, est la figure du peuple ancien et grossier, qui ne travaille que pour un héritage terrestre, gémit sous le pesant fardeau de la loi, et porte le poids du jour et de la chaleur; ce frère aîné, dis-je, parce qu'il n'a point d'intelligence, demeure encore à présent dehors et ne veut pas entrer dans la maison du banquet bien que son père l'y convie, se privant ainsi lui-même encore aujourd'hui du concert de musique, et du veau gras. Malheureux, il refuse d'éprouver combien il est doux et agréable à des frères de demeurer ensemble. Que cela soit dit pour montrer la différence de la part de l'Église, et de celle de la Synagogue, et pour qu'on reconnaisse plus clairement l'aveuglement de l'une et la prudence de l'autre, et que la félicité de celle-ci paraisse davantage par la malheureuse folie de celle-là.

3. Examinons maintenant les paroles de l'Épouse, et tâchons d'exprimer tellement les chastes affections d'un saint amour, qu'il ne paraisse rien contre la raison, ni rien d'indécent dans ce discours sacré. Si nous

 

a Le Juif ne tient qu'au sens littéral et charnel, à l'écorce même du sens. C'est ce qui fait dire à saint Benard dans le nombre suivant: « le son de la lettre est pour le Juif et le sens de la lettre est pour moi. »

 

nous souvenons de l'heure où le Seigneur Jésus, qui est l'Epoux, passa de ce monde à son Père, et en même temps de l'état oit était l'Eglise, sa nouvelle Epouse, lorsque, comme une veuve désolée, elle se vit abandonnée de son unique espérance, je veux parler des apôtres, qui après avoir tout quitté l'avaient suivi, et étaient demeurés avec lui dans ses tentations; si, dis-je, nous pensons à ces choses, je crois que nous trouverons que ce n'est pas sans raison ni hors de propos qu'elle est si fort en peine de son retour, qu'elle s'attriste de son départ, surtout en se voyant ainsi seule et délaissée. L’amour qu'elle porte à son bien-aimé, et l'indigence où elle se trouve sont une double raison pour elle de l'avertir que, puisqu'elle ne peut lui persuader de ne point remonter au lieu où il était auparavant, il se hâte au moins d'accomplir la promesse de son retour. Car si elle désire et demande qu'il soit semblable aux bêtes les plus vites à la course, c'est une marque de la violence et de l'empressement de son désir, qui ne trouve rien d'assez prompt. N'est-ce pas ce qu'elle demande tous les jours lorsqu'elle dit dans sa prière : « Que notre règne arrive (Matth. VI, 10)? »

4. Je pense néanmoins qu'elle n'a pas seulement voulu marquer l'agilité, mais encore la faiblesse, celle dit sexe dans la chèvre, et celle de l'âge dans le faon. Elle veut donc, à ce queje crois, que, tout en revenant avec puissance, il ne paraisse pas néanmoins au jugement dernier dans la forme de Dieu, mais en celle où il est né, où il est né petit enfant pour nous, né seulement du sexe faible. Pourquoi cela? Afin que l'un et l'autre l'avertissent d'ètre doux envers les pécheurs au jour de sa colère, et de se souvenir au jugement de faire prévaloir la miséricorde sur la justice. Car s'il examine les péchés à la rigueur, je dis même ceux des élus, qui pourra subsister en sa présence (Psal. CXXIV, 3) ? Les astres ne sont pas purs devant lui, et il trouve des taches dans ses anges mêmes (Job. XXV). Ecoutez, en effet, ce qu'un saint, un élu dit à Dieu. « Vous m'avez remis la malice de mon péché, et tout juste priera pour ses péchés au temps favorable pour en obtenir le pardon (Mal. XXXI, 5). » Les saints même ont donc besoin de prier pour leurs péchés pour être sauvés par la miséricorde de Dieu, sans se confier en leur propre justice. Car tous ont péché, et ont besoin de la miséricorde. Afin donc que, lorsqu'il sera en colère, il se souvienne de sa miséricorde, l'Epouse le prie de paraître dans une forme qui le porte à faire miséricorde, c'est-à-dire dans celle dont parle    l'Apôtre lorsqu'il dit : « Il a été trouvé semblable à un homme selon la forme extérieure (Philip. II, 7).»

5. Et certes il est bien nécessaire pour nous qu'il en soit de la sorte, car si, nonobstant ce tempérament, il doit y avoir tant d'équité dans ses arrêts, de sévérité dans ce juge, d'éclat dans sa majesté, et de changement dans la face de la nature, que, selon un Prophète, « On ne saurait seulement penser au jour de son avènement (Malac. III, 2); » que croyez-vous que ce serait, si ce feu consumant, qui est Dieu même, venait dans toute cette grandeur, cette force, et cet éclat de la divinité, pour faire voir sa puissance contre une feuille qui est le jouet du vent, et pour poursuivre une paille sèche? C'est un homme, dit le Prophète, et cependant qui pourra lever seulement les yeux sur lui? Qui pourra soutenir ses regards? Combien moins les hommes le pourraient-ils supporter, s'il se faisait voir à eux dans sa divinité toute pure,   sans être revêtu de son humanité, et dans cet état où il est inaccessible par sa lumière, et par sa hauteur, et incompréhensible par sa majesté souveraine ? Mais maintenant, lorsque sa colère s'enflammera (Psal. II, 13). comme dit le Prophète, que l'humanité dont il sera couvert paraîtra agréable aux enfants de la grâce ! Ce sera pour eux l'affermissement de leur foi, la force de leur espérance, et l'accroissement de leur confiance, il exercera sa miséricorde envers les saints, et il regardera favorablement ses élus. Car Dieu le Père lui-même a donné au Fils la puissance de juger, non parce qu'il est son fils, mais parce qu'il est fils de l'homme. O vrai Père des miséricordes! Il veut que les hommes soient jugés par un homme, afin que, dans une si grande frayeur, et au milieu de tant de maux, la ressemblance d'une même nature donne de la confiance aux élus. Le Prophète David avait prédit cela autrefois, dans une prophétie faite en forme de prière. « O Dieu, dit-il, donnez au roi votre puissance de juger, et votre justice au fils du roi (Psal. LXXI, 2). » La promesse que les anges firent aux apôtres, après avoir emporté le Sauveur dans le ciel, ne s'éloigne pas de ce que dit David : « Ce Jésus qui vous a quittés pour monter au ciel, viendra de même que vous l'avez vu, lorsqu'il y est monté (Actus. I, 11), » c'est-à-dire dans cette même forme et substance corporelles.

6. On voit clairement par toutes ces choses, que l'Épouse a en elle un conseil divin, et qu'elle n'ignore pas le mystère de la volonté suprême; elle marque, par manière d'oraison et de prophétie, que la nature la plus infirme, ou plutôt la nature la moins excellente (car alors elle ne sera plus infirme) doit se montrer au jugement, en sorte que celui qui ébranle le ciel et la terre par sa vertu, s'armera de puissance contre les pécheurs, et néanmoins paraîtra doux et affable et comme désarmé aux élus. A quoi on peut ajouter encore, que, pour discerner les uns d'avec les autres, il aura besoin, non-seulement de l'agilité du faon de biche, mais encore des yeux clairvoyants de la chèvre, afin que, dans une si grande multitude, et dans un si grand bouleversement, il puisse reconnaître ceux sur lesquels il doit sauter spirituellement, et ceux qu'il doit passer, pour ne pas fouler aux pieds le juste au lieu de l'impie, lorsqu'il brisera les peuples dans sa colère. Car, pour les impies, il faut que la prophétie de David, ou plutôt la parole du Seigneur, qui parlait par Babouche, s'accomplisse : «Je les mettrai en poudre pour servir de jouet au vent, je les foulerai aux pieds, comme l'on foule la boue des places publiques (Psal. XVII, 43). » Et que cette autre parole d'un autre Prophète soit aussi accomplie, lorsque, retournant vers les anges, il dira : « Je les ai foulés aux pieds dans ma colère et dans ma fureur (lsa. LXIII, 3). »

7. Si quelqu'un croit qu'il vaut mieux entendre les paroles de l'Épouse en ce sens, que notre faon de biche passera les méchants, et sautera sur les bons, je le vaux bien, pourvu qu'il tombe d'accord qu'il règlera ses sauts, en sorte, qu'il fera une différence entre les bons et les méchants. Car je pense, si je m'en souviens bien, que c'est aussi le sens que j'ai donné dans un autre discours, où j'ai expliqué ce même verset (Serm. V, 4). Mais alors ce faon sautait, ou passait outre, selon la dispensation de la grâce qui est donnée aux uns, dans cette vie, et .refusée aux autres, par un juste mais secret jugement de Dieu. Mais ici c'est pour récompenser les mérites d'une dernière et différente manière. Et peut-être les dernières paroles de ce verset que j'avais presque oublié, favorisent-elles ce sens. Car, après avoir dit : «Soyez semblable, mon bien-aimé, à la chèvre et au faon de biche, elle ajoute : sur les montagnes de Béthel (Cant. II, 17). » Car il n'y a point de mauvaises montagnes dans la maison de Dieu, qui est ce que signifie Bethel. C'est pourquoi l'Époux, en sautant sur elles, ne les foule pas, mais les réjouit, et cette parole de l'Écriture se trouve accomplie : « Les montagnes et les collines chanteront des louanges en la présence de Dieu (Isa. LV, 12). » Il y a, en effet, des montagnes que, selon l'Évangile, la foi compare à un grain de moutarde, transporté d'un lieu à un autre; mais ce ne sont pas les montagnes de Béthel. Car la foi n'enlève pas ces dernières, elle les cultive.

8. Si les Principautés, les Puissances, et les autres troupes des esprits bienheureux, enfin, si toutes les vertus célestes sont les montagnes de Béthel, en sorte que nous entendions d'eux ce qui est dit : « Ses fondements sont dans les montagnes saintes, » ce faon de biche ne paraîtra point vil et méprisable, puisqu'il est élevé au dessus de si excellentes montagnes, il paraîtra « d'autant meilleur que les anges, qu'il a reçu en partage un nom beaucoup plus noble qu'eux, comme dit l'Apôtre (Heb. II, 4). Qu'il a été rendu un peu inférieur aux anges (Psal. VIII, 6); » cela n'empêche pas qu'il ne soit meilleur qu'eux, l'Apôtre et le Prophète ne se sont pas contredits, puisqu'ils étaient animés du même esprit. Car c'est par sa volonté, non par nécessité, qu'il a été inférieur aux anges. Eu sorte que, bien loin que cela diminue rien de sa bonté, au contraire cela l'augmente. Aussi, le Prophète ne dit pas, qu'il est moindre que les anges, mais qu'il a été rendu inférieur aux anges, relevant ainsi la grâce de sa miséricorde, sans faire tort à sa grandeur. Sa nature ne lui permettait pas d'être moindre que les anges, mais la cause de son abaissement au dessous d'eux, en est l'explication. Car il ne leur a été inférieur que parce qu'il l'a bien voulu. Il l'a été par sa volonté, et pour notre avantage, et ainsi cet abaissement n'est l'effet que de la compassion qu'il a eue pour nous. Il n'a donc rien perdu en s'humant, puisque sa clémence a gagné tout ce qu'il semblait que sa majesté eût perdu. L'Apôtre n'a pas passé sous silence ce grand mystère d'une bonté si extrême, lorsqu'il a dit : « Ce Jésus qui a été un peu abaissé au dessous des anges, nous le voyons, à cause de sa passion, couronné d'honneur et de gloire (Heb. II, 9). »

9. Que cela soit dit pour l'explication de la comparaison que l'Épouse fait de l'Époux avec un faon de biche, et pour faire voir qu'elle ne fait point injure à sa majesté. Que dis-je ! elle n'en fait pas même à son infirmité. Il est un faon de biche, il est un petit enfant. Il est semblable à une chèvre, comme étant né d'une femme, et néanmoins il est sur les montagnes de Béthel, il a été fait plus élevé que les Cieux (a) (Heb. VII, 26). » L'Apôtre ne dit pas qui est, ou qui subsiste plus élevé que les cieux, de peur qu'on ne s'imaginât qu'il voulût parler de la nature de celui qui est l'Être par excellence. Lors même qu'il le préfère aux anges, il ne dit pas qu'il est ont qu'il subsiste, mais «qu'il a été fait meilleur qu'eux (Heb. I, 4). » D'où il paraît que, non-seulement selon ce qu'il est de toute éternité, mais encore selon ce qu'il a été fait dans le temps, il est éminemment élevé au dessus de toutes Principautés et de toutes Puissances, et enfin au dessus de toutes créatures, comme le premier-né de toutes les créatures. Aussi, ce qui paraît folie en Dieu est plus sage que toute la sagesse des hommes, et ce qu'il y a de faible en lui est plus fort gîte toute leur force (I Cor. I, 25). C'est ce que dit l'Apôtre; mais, pour moi, je crois qu'on peut encore, sans se tromper, dire ja même chose à l'égard des anges. On peut donc appliquer ce passage à l'Église universelle.

10. Pour ce qui est d'une âme en particulier, car une âme petit être épouse, si elle aime Dieu avec douceur, avec sagesse et avec passion, tout homme spirituel peut remarquer en soi ce que sa propre expérience lui enseigne sur ce sujet. Pour moi, je ne craindrai point de vous déclarer ce que Dieu m'a fait la grâce d'en ressentir ; car, quoique cela puisse sembler vil et méprisable, je ne m'en soucie guère, attendu que celui qui est spirituel ne me méprisera point. Mais réservons ce sujet pour un autre discours. Peut-être y en aura-t-il qui seront édifiés de ce que l'époux de l'Église Jésus-Christ Notre-Seigneur m'inspirera sur les prières qui lui seront faites, lui qui étant Dieu et élevé au dessus tout, est béni dans les siècles des siècles Ainsi soit-il.

 

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