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PRÉFACE DE MABILLON POUR LE TOME IV DE SAINT BERNARD DES ŒUVRES DE SAINT BERNARD.

 

I. Si toutes les oeuvres de saint Bernard sont remplies du suc d'une piété solide et d'une science profonde, il y en a deux, dans le nombre, qui se recommandent plus particulièrement à l'attention de tous les lecteurs, ce sont ses cinq livres de la Considération et ses sermons sur le Cantique des cantiques. Les premiers offrent, en effet, sous une forme aussi élégante que concise, tout ce qui se lit de plus saint dans les livres sacrés et dans les actes des conciles, tout ce qu'il y a de plus salutaire dans les écrits des anciens pères et dans les décrets des pontifes sur le gouvernement de l'Église. Quant aux sermons, ils renferment tout ce que notre saint Docteur a mis dans le reste de ses ouvrages de plus propre à former les moeurs et à exciter la piété, ainsi que tout ce qu'il a écrit sur les vices, sur les vertus et sur la vie spirituelle. Tout cela se trouve de nouveau dans ces sermons; mais avec encore plus de solidité et d'élévation, il y dégage les sens mystiques et allégoriques des textes sacrés de leurs voiles et de leurs ombres, il y expose au grand jour tous les secrets de la perfection d'une manière non moins agréable et utile que sublime. Aussi peut-on dire que ces sermons sont une source de chastes délices pour les âmes pieuses. Nous n'hésitons point à dire qu'ils sont écrits d'une manière aussi agréable qu'utile. Car telle est, dit saint Bernard lui-même dans le sixième de ses sermons divers, (n. 1) , « la condition aussi misérable qu'admirable des âmes humaines que, bien que par la vivacité de leur génie, elles soient capables de percevoir tant de choses au dehors, elles ont pourtant besoin de figures corporelles et d'énigmes pour parvenir, de la connaissance des choses visibles et extérieures, à conjecturer un peu ce que sont les choses invisibles. » Or c'est à quoi saint Bernard réussit admirablement dans ses sermons.

II. Saint Bernard a commencé cette oeuvre importante après son retour d'Aquitaine en 1135, comme on le voit par le a second livre de sa vie, chapitre VI, où Ernald s'exprime ainsi : « L'homme de Dieu, après quelques jours de repos, s'occupa d'autres affaires, et, retiré dans une petite cabane faite des rinceaux de pois, il vaqua seul à la méditation et à la pensée de Dieu. Mais voilà que, tout à coup, son humble retraite, comme une autre étable du Seigneur, retentit de chants d'amour, et se remplit de festins de noces... Pendant longtemps il répandit son âme dans ces méditations. Il fit de nombreux commentaires sur ce sujet, et chacun peut voir bien clairement en les lisant, car il a rempli des corbeilles d'écritures, des restes de ces repas délicieux, quels progrès il faisait à cette table où il s'asseyait tous les jours et quels profits nous en tirions nous-mêmes. » Geoffroy s'exprime en ces termes au livre ni, chapitre vu de sa Vie de saint Bernard : « dans les sermons sur le Cantique des cantiques, il se montre aussi magnifique investigateur du sens mystique que remarquable édificateur du sens moral. »

On voit à l'exorde du deuxième de ses sermons que cette oeuvre importante a été commencée pendant l'Avent de cette même année 1135. Il s'exprime, en effet, ainsi : « Il y en a plusieurs à la vérité qui se réjouiront au jour de cette naissance que nous allons bientôt célébrer. »

III. Ce fut sur les instances du chartreux Bernard Desportes que saint Bernard entreprit la série de ses sermons, comme on le voit par la cent cinquante-troisième lettre de notre Saint; en effet, après avoir dit à son ami que s'il s'était refusé si longtemps à répondre à ses ardents désirs, en lui envoyant quelque écrit spirituel de sa main, c'est parce qu'il se sentait au dessous de cette tâche, il finit par lui annoncer qu'il cède à ses instances. Faut-il entendre seulement par-là qu'il se met à l'oeuvre, ou bien veut-il parler de la publication et de l'envoi de son oeuvre déjà commencée ? Les termes de la lettre font pencher vers cette dernière opinion. En effet, voici comment il s'exprime : « Je cède à vos instances, afin de mettre fin à tous vos doutes ; je mets de côté tout amour propre et ne veux pas même penser que je fais une véritable folie. Je donne donc à recopier quelques sermons que je viens de composer sur le commencement du Cantique des cantiques, et je vous les envoie avant même qu'ils aient paru. J'ai l'intention de continuer ce travail, si j'en ai le loisir et si Dieu me donne quelque relâche (Lettre CLIII, n. 2). » De tout cela, il résulte seulement que Bernard Desportes avait prié notre Saint de lui composer quelque écrit spirituel, et que saint Bernard lui envoya ses premiers sermons sur le Cantique des cantiques. Je ne sais si c'est à cet abbé Bernard que se rapporte ce passage du premier sermon, n. 3 : « Or, je ne pense pas que l'ami qui nous viendra de dehors ait sujet de murmurer contre nous quand il aura mangé ce pain si excellent : » C'est ce que je laisse à d'autres le soin de décider. Quoi qu'il en soit, c'est à Bernard Desportes que les premiers sermons sur le Cantique des cantiques ont été adressés, en même temps que la lettre cent cinquante-quatre, où l'on lit ces mots : « Je vous envoie, ainsi que je vous l'avais promis, mes sermons sur les premiers chapitres du Cantique des cantiques; lisez-les, et veuillez me dire, aussitôt que vous le pourrez, si je dois les continuer ou non (Lettre CLIV). » Or, on ne peut entendre ces lignes que de l'annonce et de l'envoi. de cet ouvrage.

IV. Quoique saint Bernard eût l'habitude de prêcher presque tous les jours à ses religieux de Clairvaux, il ne put cependant point pendant les douze années qu'il vécut encore, terminer l'œuvre qu'il avait entreprise; il se trouvait souvent distrait par les affaires de l'Église et par celle de l'État, de même que par le concours importun des visiteurs dont il se plaint en plusieurs endroits, et particulièrement à la fin de son troisième sermon, où il s'exprime ainsi : « Mes frères, il fait bon ici pour nous; mais voici que la malice du jour nous en retire. Car ceux dont on vient de m'annoncer l'arrivée, m'obligent d'interrompre plutôt que de finir un discours si agréable. » Dans le cinquante-deuxième, il dit encore : C'est à peine si les visiteurs qui nous arrivent me laissent le temps de respirer. » Quoi qu'il en soit, on ne saurait trop s'étonner que notre saint abbé, distrait comme il l'était par l'administration d'une nombreuse communauté et par le soin d'une multitude d'affaires qui reposaient sur lui, ait eu le loisir de méditer des sermons d'une si profonde sagesse et de les prononcer chaque jour. Car, il nous apprend lui-même qu'il en l'agissait ainsi, dans son vingt-deuxième sermon n. 2, où il s'exprime en ces termes : « Ce n'est pas sans peine que je vais tous les jours puiser dans les ruisseaux, même publics de l'Écriture pour donner à chacun selon ses besoins. »

Il prêchait, en effet, ces sermons les jours de fête, même quand il s'en trouvait plusieurs de suite, comme il nous l'apprend dans son sermon quatre-vingt-troisième, où il dit qu'il a dépensé toutes ses forces pendant trois jours de suite, à expliquer un seul passage du Cantique des cantiques. Or, c'était de vive voix qu'il faisait ces explications, non point par écrit seulement. Aussi, vers la fin de son quarante-deuxième sermon, dit-il: « Ma faiblesse, que vous connaissez tous, ne me permet pas d'aller plus loin. » A la fin de son quarante-quatrième, il dit encore: «En voilà assez comme cela, car ma faiblesse me force à m'arrêter, comme cela n'arrive que trop souvent. » Notre Saint unissait toujours la prière à la méditation pour préparer le sujet de ses sermons; néanmoins il en prononça plusieurs d'abondance avant de les avoir écrits, comme on le voit par plusieurs endroits. En effet, on trouve dans certains endroits de ses sermons, des passages qui sont évidemment improvisés; tel est, par exemple, l'endroit où, dans son sermon trente-sixième, il s'adresse en ces termes à ceux qui dormaient à ses sermons: « Je pensais pouvoir vous dire dans un seul sermon ce que je vous avais annoncé des deux ignorances; je l'aurais fait si ce discours ne semblait déjà trop long à ceux qu'il fatigue. Car j'en vois plusieurs qui baillent et quelques uns qui dorment; je ne m'en étonne pas d'ailleurs, et la veille de la nuit dernière, qui a été très-longue, fait leur excuse. »

Mais s'il est un passage qui prouve, jusqu'à l'évidence, qu'il se laissait aller quelquefois dans ses sermons à l'improvisation, c'est bien celui-ci du sermon neuvième, n. 6. « Il me vient encore dans l'esprit un autre sens auquel je n'avais pas pensé, mais que je ne veux pas passer sous silence. » Ajoutez à cela que notre Saint nous apprend lui-même que plusieurs de ses sermons ont été recueillis par ses disciples, pendant qu'il les prononçait. En effet, il dit dans son sermon cinquante-quatrième n. 1 : « On l'a recueilli par écrit comme les autres sermons, afin de retrouver facilement, ce qui aurait peut-être pu se perdre. » Enfin on en trouve encore une preuve dans ces mots du soixante-dix-septième sermon n. 2. « Si par hasard on couche par écrit nos paroles, ils dédaigneront peut-être bien de les lire. »

VI. Saint Bernard prêchait ses sermons sur le Cantique des E cantiques dans l'auditoire des frères, et en présence des- novices, comme on le voit par le sermon soixante-troisième, n. 6; mais les religieux convers n'assistaient point à ces réunions. Il donne souvent à entendre que ses auditeurs sont instruits dans l'Écriture sainte, et même dans ses sermons quinzième, n. 2 ; seizième, n. 1, et trente-neuvième, n. 2, il dit que ses auditeurs devancent, par la pensée, ce qu'il se propose de leur dire. Quant à l'heure où il prêchait, c'était tantôt le matin avant la messe, comme nous l'avons déjà dit plus haut en parlant des autres sermons, tantôt le soir. On voit qu'il prêchait quelquefois le matin par deux passages de ses sermons où il dit, qu'il met fin à son discours, parce que le travail des mains et la célébration de l'office divin le pressent de terminer. Aussi, vers la fin de son premier sermon, il s'exprime ainsi : « Mais l'heure à laquelle la pauvreté de notre institut nous recommande de nous livrer au travail des mains se passe. » Il est plus explicite encore dans son quarante-septième sermon, qu'il se hâte de terminer parce que l'heure de l'office divin le presse. Quant à ses prédications de l'après-midi, on voit qu'il en faisait le soir par ce passage du soixante et onzième sermon n. 15: « Mais pendant que je prolonge cette dispute, le jour baisse. » Mais c'est assez de détails minutieux comme cela, bien qu'ils ne soient pas tout à fait hors de propos.

VII. Saint Bernard avait terminé son vingt-quatrième sermon en 1136; lorsqu'il partit pour l'Italie, afin de travailler à l'extinction du schisme qui désolait alors l'Église. Il n'en revint que l'année suivante, et reprit son oeuvre, un moment interrompue, en répétant son vingt-quatrième sermon, dont il changea l'exorde et la péroraison. C'est là ce qui explique la diversité de leçons que nous signalons en cet endroit. Quant aux soixante-cinquième et soixante-sixième sermons, qui commencent à l'explication de ces mots « prenez-nous des petits renards, » le Saint le composa contre les hérétiques de Cologne, à l'occasion d'une lettre que lui avait écrite Evervin, prévost de Stein, et qu'il nous a paru bien de placer en tête de ces deux sermons. Enfin le quatre-vingtième sermon fut prononcé au concile qui se tint à Reims en 114 8, sous la présidence du pape Eugène, et dans lequel fut condamné Gilbert de la Porrée, évêque de Poitiers, ainsi que saint Bernard le rappelle dans son sermon.

VIII. Dans la plupart des manuscrits on ne trouve que quatre-vingt-six sermons, quelques-uns en ont quatre-vingt-sept; mais cela vient de ce que ces derniers ont répété le vingt-quatrième sermon, comme l'a fait celui de la Colbertine, ou bien ont fait deux serinons d'un seul, comme il est arrivé au manuscrit de saint Germain. Des cinq manuscrits du Vatican que notre Jean Durand a consultés à ma prière, un a quatre-vingt-six sermons, un autre, portant le n. 665, a une préface qu'on ne voit dans aucun autre manuscrit ni dans aucune édition. Elle commence ainsi : « Préface du bienheureux Bernard de Clairvaux au Cantique des cantiques. Le plus grand encouragement que Dieu ait proposé à la vertu, ce sont les délices de la vie future, de même que le plus puissant aiguillon de l'erreur qu'ait inventé le diable, c'est la délectation. Le chef du genre humain, Adam, nous fournit une preuve de ce que j'avance, puisqu'il a été placé par le Seigneur dans un paradis de. volupté pour y jouir d'une éternelle félicité, afin de provoquer la vertu dans les siècles futurs. » L'auteur de cette préface continue en disant que la perte de l'innocence par le péché a été la perte de la délectation que nous rendent la douceur et l'harmonie des Psaumes et du Cantique des cantiques. Il n'y a pas un mot dans cette préface qui sente le style et le génie de saint Bernard. Cette préface est suivie de quatre-vingt-trois sermons seulement, sous ce titre: « Exposition par le bienheureux Bernard, abbé de Clairvaux, du Cantique des cantiques ». Un autre manuscrit porte:« Bernard, sur le Cantique des cantiques » ; d'autres : « traité du bienheureux Bernard, abbé de Clairvaux, sur le Cantique des cantiques ». Un manuscrit de la Colbertine porte pour titre, « traité » au lieu de « sermons », selon l'ancien usage. Mais toutes ces différences sont de peu d'importance. L'exposition de saint Bernard se termina au chapitre troisième du Cantique des cantiques, à ce verset : « J'ai cherché dans mon petit lit pendant la nuit », où Gilbert de l'île d'Hoy, de l'ordre de Cîteaux d'Irlande, commence la continuation qu'il a conduite jusqu'à ce verset du cinquième chapitre : « mon bien-aimé est blanc et rose », dans quarante-huit sermons. C'était un homme qui le cédait peu à saint Bernard par la gravité et la piété de son style. La mort le surprit avant qu'il eût conduit plus loin son entreprise, comme elle n'eût pu souffrir, si nous en croyons Sixte de Sienne, qu'il se remit une seconde fois à l'oeuvre pour continuer le travail de saint Bernard, qu'il avait déjà interrompu une première fois, et qu'il osât même vouloir le conduire à bonne fin. Sixte est dans l'erreur quand il dit que saint Bernard commença cette oeuvre sur la fin de sa vie. Les sermons de Gilbert sont placés au commencement du tome v de cette édition.

IX. Outre cette exposition, saint Bernard en dicta une autre plus courte à Guillaume, abbé de Saint-Thierry, ainsi que celui-ci l'atteste lui-même dans le livre I, de la Vie de notre Saint, chapitre XII. Mais il vaut mieux n'en parler que dans le tome cinquième où nous nous proposons de rapporter un commentaire abrégé du Cantique des cantiques de saint Bernard.

X. Dans son premier sermon de la grande exposition, saint Bernard semble faire entendre qu'il a fait d'autres commentaires sur les Paraboles de Salomon et sur l'Ecclésiaste. Voici, en effet, en quels termes il s'exprime au n°2 : «Car, pour l'Ecclésiaste, je crois que, par la grâce de Dieu, vous êtes assez instruits dans la connaissance et dans le mépris de la vanité du monde qui est le sujet dont traite l'Ecclésiaste. Quant aux Proverbes, votre vie et votre conduite n'est-elle pas réglée et formée, sur les enseignements qu'ils contiennent? C'est pourquoi, après avoir commencé par goûter de ces deux pains qui ne laissent pas d'être tirés du coffre de l'Ami, approchez-vous pour goûter du troisième, pour voir s'il n'est pas meilleur encore. » Mais ces paroles semblent vouloir dire seulement que les religieux de Clairvaux s'étaient adonnés à la lecture des Paraboles et de l'Ecclésiaste et avaient réglé leurs mœurs sur des règles tracées dans ces livres. En effet, Geoffroy, qui nous a laissé un index assez soigné des Œuvres de saint Bernard, ni aucun ancien, que je sache, n'a jamais attribué de commentaires sur ces livres à saint Bernard. Peut-être par ce mot, « d'un ami, » saint Bernard veut-il parler de quelque auteur de son temps, tel que Hugues de Saint-Victor qui a écrit dix-neuf homélies sur l'Ecclésiaste.

XI. Pour en revenir aux sermons sur le Cantique des cantiques, on peut voir ce qu'en pensait Guerri, abbé d'Igny, très-pieux disciple de notre Saint, dans son troisième sermon pour le jour de la fête des saints apôtres Pierre et Paul, qu'on trouve avec d'autres dans le tome VI. Voici en quels termes il s'exprime : « Notre maître, cet interprète du Saint Esprit, a entrepris de nous expliquer ce chant nuptial tout entier, et il nous donne lieu d'espérer, parce qu'il en a déjà expliqué, que s'il parvient à cet endroit sur lequel vous me questionnez, « Avant que le jour commence à paraître et que les ombres se dissipent peu à peu, il changera les ténèbres mêmes en lumières pour l'intelligence. Il nous dira à la lumière du jour ce qui a été ou sera dit dans les ténèbres. » Voilà en quels termes s'expliquait Guerri.

 

 

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