SERMON CXLVI
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rte de l'église 38 - CH-1897 Le Bouveret (VS)

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SERMON CXLVI. LE TROUPEAU DU CHRIST (1).

 

ANALYSE. — En apprenant qu'ils sont le troupeau du Christ et que le Christ les a confiés à la vigilance de ceux qui l'aiment pour les conduire au ciel, les fidèles doivent se réjouir. Mais aussi doivent-ils éviter avec soin d'imiter les chrétiens mauvais et de se mêler soit aux hérétiques soit aux schismatiques, si formellement réprouvés dans les Écritures.

 

1. Votre charité a remarqué, durant la lecture d'aujourd'hui, que le Seigneur demandait à Pierre : « M'aimes-tu? » Pierre lui répondait « Vous savez, Seigneur, que je vous aime; » il répondit ainsi deux et trois fois, et à chaque fois le Seigneur ajoutait : « Pais mes brebis. » Ainsi le Christ confiait à Pierre le soin de paître ses brebis, et c'était lui qui paissait Pierre. Que pouvait Pierre en faveur du Christ même, depuis surtout qu'il avait un corps immortel et qu'il était sur le point de monter au ciel ? Aussi en lui demandant: « M'aimes-tu? » le Seigneur semblait-il lui dire : Pour montrer que tu m'aimes, « pais mes brebis. »

 

1. Jean, XXI, 16-17.

 

C'est pourquoi, mes frères, rappelez-vous avec soumission que vous êtes les brebis du Christ, comme nous nous rappelons nous-même avec crainte ces paroles: « Pais mes brebis. » Ah! si nous n'accomplissons notre devoir qu'avec crainte, si nous tremblons pour nos ouailles; comment ne doivent-elles pas à leur tour trembler pour elles-mêmes. A nous donc la sollicitude, à vous l'obéissance; à nous la vigilance pastorale, à vous l'humble soumission du troupeau. Vous nous voyez, il est vrai, vous adresser la parole d'un lieu plus élevé ; la crainte ne nous en tient pas moins sous vos pieds, car nous savons combien est redoutable le compte qu'il nous faut rendre de ce haut siège que nous occupons.

 

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Aussi, mes très-chers enfants, tendres germes de l'Église catholique, membres du Christ, songez au Chef illustre que vous avez. Fils de Dieu, songez à quel Père vous vous êtes donnés. Songez, Chrétiens, à quel héritage vous êtes appelés; il ne ressemble pas à tes domaines terrestres que les enfants ne sauraient posséder qu'après la mort de leurs parents. Nul en effet n'hérite de son père qu'après le trépas de celui-ci, tandis que du vivant même de notre Père qui ne saurait mourir, nous serons maîtres de ses biens. Je dis plus, je dis bien plus, et pourtant c'est la vérité : notre Père sera lui-même notre héritage.

2. Vivez donc honorablement, vous surtout, ô blancs enfants du Christ, qui venez de recevoir le baptême ; vivez conformément aux avis que je vous ai donnés, conformément 'a ceux que vous donne encore aujourd'hui la sollicitude dont je me sens pénétré, car la dernière lecture de l'Evangile a encore redoublé mes craintes. Tenez-vous sur la réserve, gardez-vous d'imiter les chrétiens mauvais, gardez-vous de dire : Je puis faire cela, puisque tant de fidèles le font. Ah ! ce ne serait point vous préparer une défense mais vous chercher des compagnons d'enfer. Développez-vous sur cette aire sacrée : si vous êtes bons, vous y découvrirez de bons chrétiens qui auront vos sympathies.

Etes-vous donc notre, propriété ? Les hérétiques et les schismatiques ont pris au Seigneur pour se faire des domaines privés; ce ne sont pas les troupeaux du Christ, mais les leurs, qu'ils ont prétendu conduire malgré le Christ. Sans doute ils ont mis son nom sur ces troupeaux qu'ils lui ont ravis, et c'était comme pour les défendre par cet aspect imposant. Que fait donc le Christ quand se convertissent ces hommes qui en dehors de l'Église ont reçu son nom avec le Baptême ? Il chasse le voleur, conserve le titre de la maison et il y entre comme son nom l'y invite. Pourquoi changerait-il un nom qui est le sien ? Ces sectaires considèrent-ils ces paroles que le Seigneur adressa à Pierre : « Pais mes agneaux; Pais mes brebis ? » Il ne lui dit pas : Pais tes agneaux ; pais tes brebis.

Après donc les avoir exclus de son bercail, que dit-il à son Eglise dans le Cantique des cantiques? Là l'Époux parle ainsi à l'Epouse : « Si tu ne te reconnais toi-même, ô toi qui l'emportes en beauté sur les autres femmes, sors. » En d'autres termes : Je ne te chasse pas ; sors, si tu ne te reconnais toi-même; si tu ne te reconnais toi-même, ô la plus belle des femmes, dans le miroir des Écritures ; si tu ne te mets en face de ce miroir qui ne te donne pas un éclat menteur ; si tu ne reconnais qu'à toi s'appliquent ces mots: « Ta gloire s'étend sur « toute la terre (1) ; » et ces autres : « Je te donnerai les nations pour héritage et pour domaine , jusqu'aux extrémités de la terre (2); » ainsi que beaucoup d'autres témoignages qui désignent l'Eglise catholique. Si donc tu ne te reconnais ainsi, pour toi point de partage, tu ne saurais te rendre héritière. Aussi « sors sur les traces des troupeaux, » et non avec le troupeau, « et pais tes boucs (3) ; » tes boucs et non mes brebis, comme je disais à Pierre. A Pierre en effet il est dit : « Mes brebis ; » et aux schismatiques : « Tes boucs. » Ici des brebis, là des boucs ; ici mes brebis, là tes boucs. Rappelez-vous ce qui sera à la droite et ce qui sera à la gauche de notre Juge; rappelez-vous de quel côté seront les boucs et de quel côté les brebis (4); ainsi vous verrez clairement où est la société de la droite, où est la société de la gauche ; où est la blancheur, ou est l'obscurité ; où est la lumière, où sont les ténèbres; où est la beauté, où est la difformité ; à qui est destiné le royaume éternel, et qui doit s'attendre à l'éternel supplice.

 

1. Ps. LVI, 12. — 2. Ib. II, 8. — 3. Cant. 1, 7. — 4. Matt. XXV, 33.

 

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