SERMON II
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SERMON II. Dans mon petit lit, durant les nuits, j'ai cherché celui qu'aime mon âme. (Cant. III, 4).

 

1. C'est sur ce thème d'hier que nous vous préparons la réfection spirituelle de ce jour. Nous n'avons pas dit tout ce qu'il y a à exposer il y a des détails qui n'ont pas été touchés. Nous entreprenons de les développer dans ce discours. Pourquoi l'épouse dit-elle dans « le petit lit. » (Cant. I, et non dans « le lit, » et encore : « dans mon petit lit? » car ailleurs elle a coutume de dire « notre petit lit. » Regardez ces détails comme une source de profit pour vous. Si dans ce nouvel entretien j'ajoute de nouveaux aperçus, considérez-les (pour ainsi parler) comme un gain. Quel mystère désigne ce mot : «dans le petit lit? » renferme-t-il secrètement quelque louange ou quelque moquerie? Quoique l'un et l'autre sens puisse lui être donné, je le prends plus volontiers dans le sens de louange, et pour ce motif dirigeons d'abord notre discours sous l'influence de cette pensée. Dans cette parole je comprends que le lit est tellement étroit qu'il ne peut recevoir que l'épouse  et le bien-aimé seul. Pourquoi cette étroitesse ne serait-elle pas prise en bonne part, quand la largeur est considérée comme un opprobre? c Tu as élargi, » dit le Seigneur par le prophète, « tu as élargi ta couche, et à côté de moi tu as reçu un adultère. » (Is. LVII, 8.) Voilà comment la largeur du lit est reprochée à l'âme adultère. Il est donc bon, non de dilater, mais de resserrer la couche de la pensée et le lit du coeur. Voilà pourquoi l'épouse s'applaudit, avec raison, de ce que son lit est étroit. « La couche est étroite, » dit le prophète, « il faut que l'un des deux tombe, un drap court ne peut les envelopper ensemble. » (Is. XXVIII, 20.) C'est-à-dire, ne peut couvrir ensemble l'époux et l'adultère. Le coeur de l'homme est court et étroit pour recevoir les délices de la parole de Dieu, alors même qu'il s'ouvre tout entier à elles. Ne serait-il pas beaucoup plus court encore s'il était partagé par d'autres soucis? que même cette étroitesse soit toute pour votre bien-aimé. Ne la diminuez pas davantage, en partageant votre lit avec un autre. Elle est bonne, cette petitesse du lit qui n'admet que le bien-aimé, c'est-à-dire le Christ. Il est une brièveté qui ne peut recevoir que lui; il en est une autre qui ne peut pleinement le recevoir. L'une vient de la charité et de la discipline; l'autre de l'infirmité et de la nature. Toutes les deux peuvent se concevoir dans le lit, ou parce qu'il ne reçoit personne avec le bien-aimé, ou parce qu'il ne le contient pas pleinement lui-même. Grand assurément est le plaisir que l'on goûte au lit, mais grande pareillement son étroitesse : aussi dit-on avec plus de raison « petit lit » que lit.

2. Il est rempli de délices ce petit lit dont vous lisez au livre des proverbes : « l'àme juste est comme un banquet continuel. » (Prov. XV, 15.) Au-dehors la nuit, au-dehors le trouble, mais au-dedans la tranquillité comme une sorte de lit de repos. Ce n'est pas le cas de redire cette triste parole : « au-dehors, le glaive immole, et au-dedans il y a comme la mort. » (Thren. I, 20.) Si le glaive est au-dehors, au-dedans se trouve la joie, « nous réjouissant par l'espérance, » dit l'apôtre, « étant patients dans la tribulation. » (Rom. XII,12.) A la nuit se rapporte la tribulation; au petit lit l'espoir et la joie. C'est pour cela que l'épouse l'appelle le « petit lit, et non le lit ; par ce diminutif elle montre que notre pleine joie existe en espoir et en partie. Bon est le petit lit avec le repos et la pureté de la conscience; « mais le coeur de l'impie est comme une mer agitée, qui ne peut-être en tranquillité, mais ses flots regorgent et produisent la boite que l'on foule aux pieds. » (Is. LVIII, 20.) L'âme du pécheur est donc troublée, pleine d'immondices et de boue, et toujours en lutte avec elle-même. Il n'y a pas de paix pour l'impie; le règne de Dieu est justice et paix. (Rom. XIV, 17.) « Dans la paix, » dit l'écriture, « en lui même je dormirai et me reposerai, parce que, Seigneur, vous m'avez établi d'une façon singulière dans l'espérance. (Ps. IV, 9.) Le nom de l'espérance comprend l'un et l'autre, et le petit lit et la joie : puisque nous nous réjouissons dans l'espérance et dans elle aussi nous nous reposons. Mais d'où vient l'espérance, sinon de la sécurité de la conscience? J'ai déjà donné le nom de lit à l'esprit tranquille et libre. Tranquille, à cause du bien de la conscience, libre de la tentation, libre des occupations extérieures, libre des pensées légères. Mais en ce corps grossier combien peut s'étendre le repos et la liberté de l'esprit? Elle est courte, elle est exiguë et semble à un lit fort étroit. Elle se voit enlever beaucoup par le besoin de refaire le corps, par la préoccupation de pourvoir à ses nécessités, par l'ardeur de manger, par les événements qui menacent l'âme et par des motifs cachés. « Notre gloire, » s'écrie St. Paul, et c'est le témoignage de notre conscience. (II Cor. I, 12.) Il s'était placé dans un lit certainement agréable. « Je ne me reproche rien, » dit-il. (I Cor. IV, 4.) Plus il dilate et étend l'un, plus il resserre et déprime l'autre : « mais en cela,» poursuit-il, je « ne suis pas justifié. Celui qui me juge, c'est le Seigneur. » Vous voyez comment St. Paul s'enhardit et dit : « notre coeur s'est dilaté. » (II. Cor. VI, 11.). Vous voyez comment la considération du jugement du Seigneur restreint et retient la gloire et le témoignage de sa conscience.

3. Le petit lit est donc bien l'âme tranquille, mais nullement superbe : reposée, non enflée; ayant de soi de bons sentiments, mais ne présumant point de choses trop élevées, mais craignant plutôt constamment la nuit douteuse du jugement incertain. « Dans mon petit lit, dit-elle, durant la nuit. » Il y a plusieurs nuits, un seul lit. Les tribulations des justes sont nombreuses, (Ps. XXXIII, 20.) Mais comme s'il ne les sentaient ou ne les regardaient pas, ils dorment et se reposent dans un seul petit lit, dans la seule espérance de la vocation qui nous a été donnée. La nuit passe et la nuit encore: mais ils n'abandonnent pas la couche de leur repos, jusqu'à ce que toute l'iniquité s'en aille. Nombreuses sont les nuits, profondes les ténèbres, mais parce qu'ils espèrent au Seigneur, ils n'en craignent pas les profondeurs et n'en sont nullement troublés. Ils ne redoutent pas les nuits, ceux qui reposent dans le lit de cette confiance. Car le Seigneur sait inspirer des chants à l'âme dans la nuit de la tribulation, c'est dans la nuit qu'il commande de chanter son cantique. Vous avez vu pourquoi l'épouse parle de « nuits » et de plusieurs; d'un « petit lit » et d'un seul.

4. Comprenez à présent pourquoi elle dit dans « mon » lit. Elle est dans son lit, et elle y est comme dans le sien propre, tant qu'elle est établie singulièrement dans l'espérance. Lorsque l'événement sera prêt de s'accomplir selon son espérance, ou même la réalisera ; quand elle aura saisi en partie le bien-aimé, ce titre ne sera plus le sien, mais il sera commun à l'époux et à l'épouse. Le lit est sien, quand elle s'y repose seule : il est à eux quand l'époux est présent. Il est à l'épouse quand, apaisée, tranquille et calmée, elle se repose recueillie en elle-même : il est à eux dès qu'elle commence à trouver ses délices dans l'époux. Le lit est à l'époux, quand l'épouse, s'oubliant elle-même entièrement, et se dépouillant d'elle-même, entre toute entière en son époux, pour ainsi dire, et se revêt de lui. Dans son lit, elle ne se produit pas hors d'elle, elle ne se trouble pas. Dans le lit commun elle ressent les délices de la présence de l'époux. Dans celui qui est à elle seule, brûlée de l'incendie de l'amour de son bien-aimé, elle est consumée, elle va au-dehors et se trouve répandue. Elle s'écoule toute en lui, elle est absorbée en revêtant une qualité semblable à la sienne. D'abord elle est en elle; ensuite l'époux est en elle, et en troisième lieu, elle-même est en lui, et, si on pouvait parler ainsi, elle n'est que lui. Au premier moment, elle cherche; au second, elle s'attache ; au troisième elle s'unit à lui. Au premier, elle jouit de sa propre tranquillité; au second, elle mérite une certaine conformité avec le bien-aimé; au troisième, elle est saisie et absorbée en lui en unité de charité et de grâce. Ce troisième lit est préférable au second, d'autant que l'unité a quelque chose de plus intime que la communauté. Le premier cependant est bon, c'est lui qui prépare les proximités des autres.

5. Que si vous voulez détourner votre pensée et ne voir que les charmes du lit où se repose l'infirmité charnelle: il n'y a ni erreur, ni labeur à prendre ce sens. A ce point de vue, ce petit lit appartient à l'épouse, il n'est pas partagé avec l'époux, car si nous avons connu le Christ selon la chair, nous ne l'avons pas connu selon la concupiscence de la chair. La nature de la chair est commune à tous; les attraits de la chair, tous ne les partagent pas. Il n'a pas fui le lit de notre douleur, mais il ne s'est pas abaissé jusqu'à éprouver le sentiment de la délectation que nous sentons. Aussi en le désignant, l'épouse dit: « dans mon lit » et non dans «notre lit. » Dans un autre passage, on voit : « notre lit est fleuri. » Le lit commun à l'époux et à l'épouse est fleuri, il n'a rien de vieux, rien de corrompu. Quand l'épouse parle de son propre lit, elle ne prononce plus le mot de fleurs. C'est le sien, mais il n'est pas agréable, il n'est pas fleuri, il lui parait couvert d'épines. Cette position serait assez dure, s'il n'y avait là que corruption : maintenant à l'infirmité s'ajoute l'adversité, double désagrément, lit et nuit, faiblesse et malheur. Mais la force de l'amour est grande, aucun de ces maux ne l'arrête, ni la faiblesse innée, ni le malheur qui survient. L'épouse n'est pas retenue par sa couche, point effrayée par la nuit, mais dans son lit et durant les nuits elle cherche celui qu'aime son âme. Cette parole parait s'appliquer surtout aux frères qui habitent les cloîtres; délivrés des sollicitudes de la vie, ils sont comme perdus et cachés dans la multiplicité, ayant d'un côté le petit lit, de l'autre l'obscurité de la nuit. Toute vie de l'homme quelqu'élevée qu'elle soit, se trouve cachée d'une certaine manière, là où tous les frères nombreux qui l'entourent s'élèvent à une pareille hauteur de sainteté. « Ils marchent dans les ténèbres et il n'est pas de lumière pour eux » (Is. Is, 10.) Pas de lumière des louanges humaines, afin que plus librement « ils espèrent dans le nom du Seigneur et s'appuient uniquement sur leur Dieu. » Leur visage est caché. Aussi nous ne les avons pas remarqués,bien plus, ils ne se considèrent pas eux-mêmes à l'intérieur: ils ne se conforment pas aux usages du monde, ils ne désirent pas la gloire que donnent les bouches humaines, et ne veulent que celle qui vient de Dieu, selon ce qui se lit : « Pour moi je ne cherche pas ma gloire.» (Joan. VIII, 50.) Et : « celui qui se glorifie, qu'il se glorifie dans le Seigneur. » (II. Cor. X. 18.) C'est-à-dire, qu'il ne s'arrête pas à cause des dons qu'il a reçus du Seigneur, dans la faveur des hommes, que par le mélange de la considération humaine, il ne souille pas, en quelque manière, les joies de la gloire spirituelle, mais qu'il rende grâces à Dieu et cherche en lui seul sa gloire : car c'est là vraiment le chercher. Une telle âme a la tranquillité pour couche et l'humilité pour nuit. Les soucis dévorants ne volent pas autour d'elle, les attaques des inquiétudes ne l'exaspèrent pas, mais tout lui est lit et nuit, tout est paix, repos et retraite.

6. Est-ce assez? assez peut-être pour l'âme qui travaille, non pour celle qui aime. Le « sommeil est doux » pour celui qui travaille. (Eccl. V, 11.) La préoccupation ne laisse pas dormir celui qui aime, elle empêche son repos et le contraint de veiller. Le repos rend l'amour plus inquiet. La tentation cesse, l'occupation cesse, l'affliction cesse, l'amour ne sait pas s'arrêter. Un doux incendie redouble alors les forces, une flamme dévorante, s'échappant du coeur, entre plus librement dans l'âme libre, s'emparant d'elle plus profondément, la dévorant avec plus d'avidité. Car à chaque occasion l'amour ne sait pas s'abstenir d'exercer son activité. Toujours ou il se réjouit de la présence de celui qu'il chérit, ou il le cherche absent. « Dans la nuit de ma tribulation, » s'écrie-t-il, j'ai cherché Dieu de mes mains. » (Ps. LXXVI, 3.) Bien différente est la manière de chercher que l'épouse propose en ce moment. Ce n'est pas l'affliction qui la pousse, c'est l'amour qui l'entraîne. Dans le Psaume cité, le sage cherche un secours contre la tribulation, l'épouse court après l'objet de son amour et de sa joie. A ce doux effet se rapportent et le lit du repos, et le secret de la nuit; elle veut trouver sans crainte le bien-aimé, le goûter sans mélange et le sentir en toute suavité. Le motif qui fait chercher l'homme qui aime est donc beaucoup plus vif que celui qui excite celui qui a besoin, quoiqu'il soit vrai de dire que l'amour ressent toujours une sorte de sainte avarice. Toujours il désire plus de retraite; ne comptant pour rien ce qu'il possède, par un mouvement rapide il se précipite en avant, et, semblable à une roue vivante, avec la légèreté d'un esprit, il s'élève de tous ses efforts vers les régions supérieures, touchant à peine la terre. Enfin, et même dans saint Paul, il ne croit pas encore avoir atteint son terme. (Phil. III, 12.) Mais élancé vers les réalités qui sont devant lui, ce grand apôtre, comme une roue intelligente, se précipite dans le sens où l'emporte un fervent désir. Car, « lorsque l'homme aura terminé, c'est alors qu'il commencera » (Eccl. XVIII, 6.) Et ici, non contente d'occuper ce lit, l'épouse cherche avec plus d'ardeur le bien-aimé. Voilà son lit : celui qu'elle aime seul. Son lit, quand il la reçoit faible et fatiguée; celui qu'elle aime, quand il l'embrasse et l'enflamme. Lit et bien-aimé, parce qu'elle se repose en lui et qu'elle soupire et languit après lui.

7. Vous êtes étonné de ce mot: «petit lit? » j'oserai ajouter quelque chose de plus vulgaire ou pour mieux dire , de plus élevé, au-dessus de toute la gloire de l'époux. Plus il est descendu à des bassesses pour moi, plus il m'a donné de meilleures marques de son amour. Il est un petit lit pour les petits, il est le petit nid des petits oiseaux : « car le passereau se trouve une demeure, et la tourterelle un nid pour mettre ses petits. » (Ps. LXXXIII, 4.) Voulez-vous apprendre quel est ce petit lit ? Jetez, pour aimer Dieu dans le sein du Seigneur, vos pensées faibles et sans plumes et il vous nourrira jusqu'à ce que Jésus-Christ soit formé et affermi en vous, et que vous arriviez à la plénitude de l'homme parfait qui ne peut plus vaciller. C'est donc bien là un petit lit qui m'a été fait par le Seigneur, justice et paix, rédemption et sagesse. Qui donc me donnera d'être placé dans un pareil lit? qui me donnera ces coussins, qui placera ces oreillers sous mon coude et sous ma tête? Heureux oreiller, sur lequel l'épouse se repose : « Sa gauche est sous ma tête et sa droite m'étreindra. » (Cant. II, 6.) Elle possède l'une et attend l'autre. Elle a la gauche, elle cherche la droite. Là « les délices sont dans sa droite pour jamais. (Ps. XVII.) De son petit lit elle tend comme à une autre petit lit. Doux Jésus, que votre couronne d'épines soit pour moi un oreiller très-agréable, c'est un lit délicieux que le bois de votre croix. C'est là que je nais, que je suis nourri, là que je suis créé et recréé, et sur l'autel du souvenir de votre passion, je replace volontiers mon nid. Que s'il; est parfois donné de goûter des mystères plus profonds et plus cachés de la majesté divine, cette jouissance ne diffère pas du petit lit et de la nuit, si on fait attention à la contemplation qui est réservée dans l'avenir et non au point actuel de la perfection humaine. Car ce qu'il y a en nous de plus parfait est imparfait, et (pour parler plus juste) est à peine une ébauche. C'est pourquoi on nous appelle un « certain commencement » de la « créature » de Dieu, ayant reçu seulement les « prémices » de l'esprit. (Rom. VIII, 23.)

8. Je parais peut-être téméraire de vouloir exprimer des sentiments que je n'ai pas éprouvés et de discuter sur ce lit que l'épouse a sans doute disposé si agréablement et si secrètement que nos conjectures ne le peuvent comprendre. Descendons des mystères à la pratique, et disons que chercher le bien-aimé « dans le lit et durant les nuits, » c'est, après le mouvement du coeur, et l'agitation de la chair, dans l'oubli du repos et des biens présents, avoir quelqu'avant-goût des délices de la douceur à venir. (Pour résumer en trois mots), vous avez dans ce petit endroit l'occasion, l'acte et la cause. La cause dans celui qui aime; l'acte dans celui qui cherche ; l'opportunité et l'occasion dans le lit et la nuit. Ce passage est court; parce que le petit lit est agréable, l'esprit fatigué y trouve le repos et même un brûlant incendie ; l'amour n'y rencontrant pas d'obstacle, s'y livre avec plus d'ardeur à tous ses désirs. Mais arrêtons-nous un peu, et plaise au ciel que ce soit en ce lieu où l'épouse, se reposant, trouva le bien-aimé ; afin que nous puissions apprendre par expérience ce que nous nous efforçons d'apprendre aux autres, combien il est doux de séjourner dans ce lit et de chercher le bien-aimé qui est notre Seigneur Jésus-Christ.

 

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