SERMON XVII
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SERMON XVII. Le roi Salomon se fit une litière des cèdres du Liban. (Cant. III, 9.)

 

1. Vous avez entendu, Vierges sacrées, épouses du Christ, vous avez entendu parler dans le discours d'hier, du lit de votre Salomon, vous désirez, dans l'entretien de ce jour, ouïr parler du mystère de sa litière. Vous voulez tourner toutes les interprétations de ce cantique, au sens de l'amour, et les appliquer aux délices qu'il vous procure. Pensez-vous que ce cantique a été écrit pour vous seules? Aucun discours, n'a de goût pour vous, s'il n'étincelle pas de sentiments d'amour, et n'exhale pas la suave odeur de la charité. Vous avez donc, en  cet endroit, un sujet qui rappelle les tendresses de l'amour. La parole de Dieu, nous amène à vous parler de la litière de Salomon. Le bien-aimé ne souffre pas qu'il vous reste la moindre matière d'excuse. Les joies qui sont permises dans le lit sont fort agréables : mais peut-être quelqu'une d'entre vous, pourrait se plaindre de la difficulté d'y parvenir. C'est pourquoi, le passage, qui vous parle de la litière sacrée, qui vous portera à ce lit, la montre orné avec une belle variété. Même durant la route, l'époux vous procure des délices. Cette litière est agréable par sa matière, mais plus agréable à cause de celui qui l'a construite. C'est Salomon lui-même, qui est l'auteur et l'ouvrier de cette litière. « Le roi Salomon, se fit une litière des cèdres du Liban, il fit des colonnes d'argent, un canapé doré. » Entendez, ma fille, avec quel appareil glorieux vous êtes portée au lit. Votre époux, ne vous laisse pas sans dossier, qui vous appuie, et il veut qu'il soit d'or, peut-être de cet or, dont vous lisez : « sa tète, est un or parfait. (Cant. V, 11.) Le canapé,, est employé à beaucoup d'usages, mais l'emploi que l'on fait du lit, est plus relevé. L'espérance fatiguée trouve un soutien agréable dans le canapé, le lit lui offre de grandes jouissances. Dans le premier, le désir de l'épouse est entretenu ; dans le second, elle jouit de ses voeux. Quel est donc l'appareil qui vous attend, puisque vous êtes conduite, entourée de si grands ornements? pourquoi maintenant ferai-je tout ressortir, les bois de cèdre, les bois du Liban, les colonnes d'argent. Rien qu'à en entendre parler, ces détails frappent nos yeux, et leur beauté extérieure, ramenée à une figure spirituelle, s'efforce d'indiquer une beauté intellectuelle, et désigne le véhicule de l'âme sainte. Que ce soit là, des choses sensibles, le contexte du passage ne permet pas de le croire. Quel est l'or matériel, qui serait étendu de charité? Tout cela est spirituel, car l'amour est spirituel, c'est lui que caresse et qu'attire cet appareil si recherché de la litière.

2. Je pourrais, en parlant de cette litière, faire venir ce sens et autres semblables. Que ce peu suffise, pour rassasier ou provoquer votre avidité. Quoi donc? voulez-vous que ce cantique ne serve que pour vous? Laissez nourrir aussi les jeunes personnes : souffrez que, pour leur utilité, quelques passages, en petit nombre, leur soient appliqués. Le Christ est débiteur aux sages et aux insensés. Il n'est pas diminué pour vous, s'il abonde selon son sens pour d'autres. Soyez contentes du petit lit : permettez à celles qui sont au-dessous de vous, l'usage de la litière. L'usage de l'un est plus restreint, l'emploi de l'autre plus populaire. Dans l'un, le Christ est renfermé, il entre dans l'autre. Il se donne avec plus d'abondance et plus d'intimité, il n'oublie pourtant pas les autres, qui ne peuvent encore atteindre à votre mesure. Vous pouvez, vous aussi, participer au mystère de cette litière et en remplir le rôle, si vous portez vers nous l'époux que vous tenez en vous, si vous apportez la paix, si vous annoncez les biens, si vous prêchez au-dehors, les joies que vous voyez au-dedans. N'étaient-ils pas la litière du Christ, ceux dont l'église chante : « portant la paix, éclairant la patrie? » Mais que personne n'ose se charger de l'office de la prédication, ou prendre quelque honneur, s'il n'est pas appelé de Dieu. Pourquoi vous placez-vous, sur le chandelier, vous qui ne vous éclairez pas vous même ? Que celui-là vous élève, qui vous a fait flambeau, montez par celui qui vous a allumé. Personne ne se fait soi-même litière, c'est Salomon qui s'en fait une du bois du Liban. Il est encore une litière, celui qui porte le Christ, non-seulement dans sa bouche, mais aussi dans son corps. « Glorifiez et portez le Christ dans votre chair, » dit S. Paul. (I Cor. VI, 20.) Le Christ veut, que vous, le portiez, mais avec gloire, non avec ennui, non avec murmure, non avec colère et indécision ; il veut être porté, non pas traîné. A celui qui le traîne, le Christ est onéreux, la chasteté est lourde, l'humiliation pesante, l'obéissance accablante, la pauvreté rebutante : vous le portez très-mal, vous qui vivez de la sorte. La foi vous parait,un grand fardeau et la piété une grande charge. Vous ne pouvez pas dire : « mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe. (Cant. I, 12.) Quoi donc? votre foi vous paraît comme du foin, sous le poids duquel vous criez, vous gémissez, vous murmurez ainsi, absolument comme la charrette, se plaint sous l'herbe desséchée qui la remplit. Le Christ n'est pas ce foin, il est une fleur, il est un fruit, il est l'arbre de vie, qui donne ce fruit en son temps: et vous, vous ne voulez pas attendre? Heureux, ceux qui sont nourris en leur temps. La patience est nécessaire, pour vous faire obtenir l'effet des promesses. (Heb. X, 36.) Portez donc, avec patience les charges, surtout les charges de la piété. Car la piété, comme il est écrit, a déjà une partie de la promesse. (I Tim. IV, 8.)

3. Portez donc,l'image de celui qui est aux cieux, et portez-la glorieusement, son fardeau est léger. Soyez, non un obstacle honteux, mais un char glorieux, semblable à celui que se fit le roi Salomon. Il expose admirablement, la diversité des vertus, de manière à exclure tout d’abord, la vanité de la superbe. « Qu'avez vous, en effet, que vous n'ayez reçu? Et si vous avez tout reçu, pourquoi vous glorifier, comme si vous n'aviez rien reçu? » (I Cor. IV, 7.) Si vous êtes une litière, ce n'est pas vous qui vous êtes fait, c'est lui qui vous a fait. Car le « Roi se fit une litière des bois du Liban. » Et les bois eux-mêmes, qui les a faits ? N'est-ce pas Dieu? C'est lui qui a planté les cèdres du Liban, que si vous êtes un cèdre élevé du Liban, ne vous exaltez pas trop, mais tremblez, de crainte qu'à cause de votre orgueil, vous ne soyez arraché du lieu, où vous avez été planté par vocation. Car ce n'est pas vous qui vous êtes élu, c'est lui qui vous a choisi pour le travail du ministère : c'est lui qui donne l'office du ministère, et qui en confère la grâce, c'est-à-dire, qui distribue la faculté et la dignité. Connaissez qui vous a planté , que la racine de l'orgueil ne germe pas en vous, de crainte que la main du tentateur ne vous arrache. Qu'elle ne germe pas, afin que la bâche de l'ennemi ne vous tranche point; le tranchant de son rasoir n'a jamais touché la tête des saints. Il tressaille de joie, s'il s'empare de la litière de Dieu et s'il coupe pour son usage, les cèdres du Liban. Il se glorifie dans Ezéchiel et il dit : « Je me suis assis dans la chaire de Dieu, » (Ex. XXVIII, 2.) Prenez donc garde, étant chaire de justice de devenir, par orgueil, chaire de pestilence, et ministre de scandale, craignez, que par votre entreprise, l'exempt, ou le discours mauvais gagne comme le cancer, pour la perte d'un grand nombre. Soyez la litière de Dieu, portez en vous son image, et que par vous, il épande l'odeur de sa connaissance. Paul était un instrument de ce enre, lui dont le Seigneur, rend ce témoignage : « celui-ci est un vase l'élection, pour porter mon nom. » (Act. IX, 15.) Celui qui le choisit en fit une litière.

4. « Le roi Salomon se fit une litière des bois du Liban. » Ces bois sont de cèdre ; leur nature, le nom du lieu où ils croissent offrent je ne sais quoi de grand. Liban signifie blancheur; ces bois ne sont accessibles à aucune corruption, et de même que nulle pourriture n'attaque leur substance, de même ils exhalent une odeur très-agréable. Paul était bien un Liban, lui qui servait Dieu, ainsi qu'il s'exprime lui-même, dans une conscience pure. (II Tim. I, 3.) Qu'y a-t-il de plus blanc qu'une conscience pure ? Qu'y a-t-il de plus incorruptible que celui qu'aucune créature n'a pu séparer de la charité de Dieu ? Ces vertus momentanées, qui ne subsistent qu'un instant, me semblent être, non des bois, mais dés herbes qui se flétrissent bien vite. Mais dans saint Paul il y avait l'incorruptibilité d'une charité inépuisable. C'est pourquoi il combattit un bon combat, il consomma sa course, attendant du reste la couronne de justice, la récompense de ses gerbes dont il sentait comme de près l'odeur embaumée. (II Tim. IV, 7.) Et lui-même, il répandit la bonne odeur, l'odeur de la vie pour la vie, l'odeur de la connaissance du Seigneur. Une bonne renommée est une bonne odeur; la bonne conscience est pareillement une bonne odeur. L'une sent bon pour les autres, l'autre parfume celui qui la porte. (I1. Cor. II, 14). C'est là la gloire des saints, le témoignage de leur conscience. Les fruits de la béatitude à venir ont déjà commencé à se faire sentir dans la sainteté de la vie. Et c'est avec raison qu'à l'incorruptibilité se joint la bonne odeur, car dans un sens opposé la corruption exhale la puanteur. Celui qui sème dans la chair recueillera de la chair, la corruption et la puanteur, comme de la sainteté, la bonne odeur.

5. Nous avons fait avec raison mention de la pureté, en disant que la candeur virginale est exprimée par les cèdres du Liban. Car la continence virginale répand une bonne odeur, et son usage est continuel. Car soit que la servitude du mariage cesse, soit que la désolation des veuves prenne terme, la liberté et la grâce de la virginité ne passeront jamais, parce que ceux qui ne se marient pas et qui ne sont pas mariés, sont déjà comme les anges dans le ciel. (Matt. XXII, 30.) Dans les Ecritures, la virginité est comparée au Liban : « J'ai répandu ma vapeur comme le Liban non coupé, et mon odeur est semblable au baume non mêlé. (Eccl. XXIV, 21.) Le Liban est vraiment un sein immaculés,un sein non souillé, intact et intègre. Il est intact, celui dont l'intégrité persévère, dont les voiles de pudeur n'ont pas été déchirés. Liban, à cause de la pureté ; non coupé, à cause de. son intégrité. Elle est vraiment non coupée, celle qui n'est point divisée. Voulez-vous entendre parler de celle qui est coupée ? «La femme mariée pense à ce qui est du monde, comment elle plaira à son mari, et ainsi elle est divisée (I Cor. VII, 34) ; divisée entre Dieu et son mari, et peut-être non pas également divisée, mais plus porté vers son époux. « Mais la femme non mariée et la vierge ne pense qu'à ce qui est au Seigneur, comment elle plaira à Dieu. Comme le Liban non coupé, j'ai évaporé ce qui est en moi. »   C'est la mère du Seigneur qui semble surtout proférer ces paroles. C'est elle qui est le vrai Liban, le Liban non coupé. C'est elle qui a évaporé pour vous, ô vierges sacrées, son habitation, l'habitation céleste, l'habitation angélique, quand elle vous a donné les exemples de sa vie pure, et vous a inspiré l'amour de la virginité perpétuelle, et elle a assez exprimé la grâce qui habitait en elle, puisqu'elle dit qu'elle l'évapore. Quoi de plus semblable à la vapeur qu'une habitation virginale ? Ce genre de vie n'a rien de charnel, rien de mondain; tout en lui est céleste. Tout est au-dessus du monde, tout est spirituel, et partant semblable à la vapeur; mais à quelle vapeur? «Et mon odeur, dit-elle, est comme le baume non mêlé. » Comme un baume non mêlé, comme un baume non corrompu, comme un baume non altéré. Il y a un mélange qui imite le baume et trompe ; il y a un mélange qui, bien qu'il n'ait pas de dissemblance avec le baume, contrarie la bonne odeur. Il y a donc (pour ainsi parler) un baume vrai et pur, un baume vrai mais non pur, un baume ni vrai ni pur. Le premier se trouve chez les parfaits; le dernier chez ceux qui sont trompés; celui du milieu chez ceux qui, bien que nullement victimes de la tromperie, sont pourtant destitués de quelque grâce de la vertu. C'est avec raison, conséquemment, que celle-là seule qui était pleine de grâce dit que son parfum est comme un baume sans mélange.

6. Que si vous sentez la virginité, l'assiduité dans la prière, l'abstinence et les jeûnes, vous répandez une bonne odeur, votre senteur est celle du baume. Mais si vous êtes encore sujet à la maladie de l'impatience, au verbiage inutile, à la légèreté dans les résolutions, à l'ardeur d'exécuter vos propres volontés, à la tristesse, à l'ennui ; si quelqu'un de ces maux se trouve en vous, votre odeur est mêlée et vous ne répandez point la senteur du baume pur. Cette petite goutte de mélange étranger gâte tout le reste du parfum. On a bien du bonheur lorsqu'on détruit sur le champ les accidents tristes qui se font sentir soudain, comme une sorte d'exhalaison. « Car nous manquons tous en beaucoup de points, » dit l'apôtre. (Jac. III, 2.) Une chute soudaine, mais promptement relevée, doit être regardée comme une odeur qui ne laisse pas de traces de son passage : il n'en est pas ainsi de ces actes par lesquels on se montre attaché au vice. C'est un mélange dangereux et fort mauvais, quand le vice prend mensongèrement l'apparence de la vertu, quand Satan se transforme en ange de lumière (I Cor. XIV, 14.), et fait respirer le venin comme du baume. Satan est un compositeur de parfum, ne lui achetez pas d'huile; il ne combine pas, il corrompt les onguents. De plus, comme il est écrit, il « fait bouillir la mer comme une chaudière » (Job. XI, 1) et il la place comme lorsque les onguents bouillent dans un vase. La mort est au fond de ce vase, Jérémie la vit bouillante et tournée vers l'aquilon (Jer. I, 13). Quel est ce compositeur d'onguent qui fait sortir de ce vase de mort, comme des vapeurs de vie? Quel est cet ouvrier qui fait brûler sa chaudière comme si elle était tournée vers le midi et qui pourtant fait jaillir le mal de l'aquilon sur la terre? C'est un fils de prophète ou certainement un prophète, celui qui saisit la mort dans ce vase, et ses vapeurs soufflant de l'aquilon. Ce sont des vapeurs de soufre, que vomit la chaudière embrasée de votre chair : et en les respirant vous croyez sentir le baume ? Si de vous même vous n'êtes pas en état de discerner le baume pur du baume mêlé, adressez-vous aux Prophètes, aux fils des Prophètes, aux Apôtres qui vous feront discerner les différences des compositions, qui vous feront connaître en quel vase se trouve la mort. Tel est saint Paul qui a osé dire : « Nous n'ignorons pas les ruses de Satan. » (i Cor. u, 11.) Si votre main ne sufit pas pour avoir du baume pur, les saints vous apprennent à en faire le mélange. Nicodème (Joam XIX. 39), apporta un mélange de myrrhe et d'aloés, du poids d'environ cent livres, et les Marie achetèrent des aromates. (Marc. XVI. 1.) Mais la mère du Seigneur, Marie, n'achète pas tant les onguents, qu'elle en exhale les parfums; elle, qui a enfanté le Christ tout imbibé de l'huile de la joie. « L'odeur que je répands, » dit-elle, « est comme un baume non mêlé. (Eccl. XXXIV. 21.)

7. Si vous ne connaissez pas la loi des mélanges, adressez-vous aux docteurs de l'Eglise, à ceux qui sont comme les colonnes et le fondement de la vérité, les colonnes d'argent dans la litière du Seigneur, et les ministres de la parole sacrée : apprenez d'eux, comment il faut vous occuper de ce qui concerne le Seigneur et comment vous devez être empressé de plaire au Christ. Vous aurez en vous des colonnes d'argent lorsque vous serez muni dé la science des deux testaments. Voilà pourquoi, en ce lieu, après les cèdres du Liban, le livre sacré a placé les colonnes d'argent, afin que vous portiez le mystère de la foi dans une conscience sans tâche. Le mystère de cette foi, que vous prescrit le livre sacré, est une parole d'argent ; elle vous dit de vous soumettre aux préceptes de l'évangile et des apôtres, elle vous apprend à les méditer, à les conserver, à les rouler dans votre coeur, à ne pas souffrir que le blanc et pur métal de la parole du Seigneur s'oblitère et se gâte dans l'oisiveté ou soit altéré par la rouille de l'oubli.

8. Nous ne pouvons pas, dans le présent discours, donner place à ces colonnes d'argent. Il a été rempli par les bois du Liban. Retenu par la suavité du sujet, cet entretien s'est prolongé bien davantage que je ne le pensais. Je vous recommande, Seigneur, le présent Liban, ce Liban si p »cieux, ce choeur de vierges, cette assemblée de saintes femmes. Gardez-le pour qu'il ne soit pas coupé, pas blessé, qu'il conserve son intégrité, l'éclat de sa pureté, car le mot Liban signifie candeur; que la pureté de l'esprit y subsiste toujours, afin que ces vierges soient pures de corps et d'esprit. Protégez ce Liban, dont vous avez consacré les bois pour être la matière de votre litière. Que cette menace du prophète reste toujours éloignée de lui : « Ouvre tes portes, Liban, le feu consumera tes cèdres. » Que les portes soient fermées pour tous les autres, ouvertes pour vous seul. Soyez sa clef et son cachet, fermez-le, marquez-le et qu'il ne connaisse d'autre clef ou d'autre signe que vous, Christ Jésus, qui êtes Dieu béni dans les siècles des siècles. Amen.

 

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