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SERMON CCXXI. POUR LA VEILLÉE DE PAQUES. III. POURQUOI VEILLER CETTE NUIT.

 

ANALYSE. — Dans la Genèse, le jour se compte à dater du matin; mais depuis que l'homme s'est plongé dans les ténèbres du péché dont Jésus-Christ est venu le délivrer. Chaque jour commence avec la nuit. Donc, le jour où Jésus-Christ est ressuscité commence aussi à la nuit du jour précédent, le second de sa sépulture ; et comme il est ressuscité durant cette nuit, n'est-il pas convenable que durant cette nuit nous veillions aussi ?

 

Il faut expliquer pourquoi nous veillons avec tant de solennité durant cette nuit principalement.

Aucun chrétien ne met en doute que le Christ Notre-Seigneur soit ressuscité le troisième jour; et pourtant l'Évangile assure que cette résurrection s'est accomplie durant la nuit. C'est que le jour entier se compte à dater de la nuit précédente inclusivement. Ce n'est pas ainsi que se supputent les jours dans la Genèse, quoique là aussi les ténèbres aient précédé la lumière; puisque les ténèbres étaient sur l'abîme quand Dieu dit : « Que la lumière soit faite, et que la lumière fut faite ». Mais ces ténèbres n'étaient pas encore la nuit proprement dite; car le jour ne les avait pas précédées. Dieu en effet commença par diviser la lumière d'avec les ténèbres, puis il donna à la lumière le nom de jour, et aux ténèbres, ensuite, le nom de nuit; et c'est à dater de la formation de cette, jusqu'au matin suivant que s'étend le premier jour (1). Il est donc évident que chacun de ces jours a commencé avec l'aurore et que la lumière disparue, il ne s'est terminé qu'au matin suivant. Mais depuis que l'homme créé dans l’éclat de la justice, s’en est séparé pour

 

1. Gen. I, 3-5.

 

se plonger dans les ombres du péché dont la  grâce du Christ travaille maintenant à le tirer, nous comptons les jours à dater de la nuit Ce n'est pas en effet pour passer de la lumière aux ténèbres, mais pour passer des ténèbres à la lumière que nous faisons tant d'efforts où nous espérons réussir par le secours du Seigneur. L'Apôtre ne dit-il pas dans ce sens : « La nuit est passée, mais aussi le jour approche; renonçons donc aux oeuvres de ténèbres et revêtons-nous des armes de lumière (1) ? »

Par conséquent le jour de la passion du Sauveur, le jour où il fut crucifié, doit se joindre à la nuit précédente et il se termine au soir que les Juifs nomment la sainte Cène puisqu'ils commencent, dès le commencement de cette nuit, à observer le sabbat. Ensuite le jour du sabbat, qui commence avec cette nuit, finit le soir de la nuit suivante, laquelle appartient au jour que nous appelons le «dimanche », dies dominicus, le jour du Seigneur, parce que le Seigneur se l'est consacrée par la gloire de sa résurrection.

Ainsi c'est le souvenir de cette nuit faisant la première partie du dimanche suivant, que  nous solennisons en ce moment; c'est durant

 

1. Rom. XIII, 12.

 

237

 

la nuit où le Seigneur est ressuscité, que nous veillons et que nous nous occupons, de cette vie dont il vient d'être, question entre nous, de cette vie où l'on ne connaît ni mort ni sommeil et dont le Sauveur nous a donné un premier idéal dans sa chair en la ressuscitant d'entre les morts, en la préservant à jamais de la mort et en ôtant à la mort tout empire sur elle. Aussi, quand au point du jour, les amis du Sauveur arrivèrent au sépulcre pour y chercher son corps, ils ne l'y trouvèrent point, et des anges leur répondirent qu'il était déjà ressuscité; ce qui montre avec évidence que la résurrection eut lieu durant cette même nuit qui finissait avec le point du jour.

D'un autre côté, si pour chanter la gloire de sa résurrection nous veillons un peu plus longtemps, il nous accordera de régner avec lui en vivant éternellement. Supposez même que durant les heures où nous prolongeons cette veille, son corps fût encore dans le sépulcre, ne fût pas encore ressuscité, ne serait-il pas convenable également de veiller ? et Jésus-Christ ne s'est-il pas endormi pour nous obtenir de veiller, comme il est mort pour nous obtenir de vivre?

 

 

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