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rte de l'église 38 - CH-1897 Le Bouveret (VS)

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SERMON CCXXXIX. POUR LA SEMAINE DE PÂQUES. X.  BIENFAISANCE CHRÉTIENNE (1).

 

ANALYSE. — Si le Sauveur, après sa résurrection, daigne accepter l'hospitalité que lui offrent deux de ses disciples, c'est pour se donner lui-même à eux. Ainsi en est il toujours de l'aumône et de la bienfaisance chrétienne ; elle attire sur nous les bénédictions divines comme la charité faite à Elie les attira sur la veuve de Sarepta. Notre propre intérêt nous engage donc aux vives de bienfaisance. Ne devons-nous pas y être portés aussi par un sentiment de reconnaissance, puisque Jésus-Christ a tant fait pour nous; et par un sentiment d'amour, puisque c'est lui que nous soulageons lorsque nous soulageons l'infortune?

 

1. On vient de nous lire aujourd'hui, pour la troisième fois, la résurrection de Notre-Seigneur d'après l'Évangile; car je vous l'ai déjà dit, et il vous en souvient, c'est la coutume de lire ce récit de la résurrection dans tous les Évangélistes. C'est dans saint Marc que nous tenons de l'entendre. Or saint Marc a mérité d'écrire l'Évangile, quoiqu'il ne fût pas, non plus que saint Luc, du nombre des douze Apôtres. Des quatre Evangélistes, savoir, saint Matthieu et saint Jean, saint Marc et saint Luc, les deux premiers appartiennent seuls au collège Apostolique; mais leur prééminence n'a point produit la stérilité; elle n'a point empêché que des émules vinssent à leur suite. Sans doute, ni saint Marc ni saint Luc ne sont les égaux des Apôtres ; la différence toutefois est peu notable; et si le Saint-Esprit a voulu choisir, en dehors des douze, deux disciples

 

1. Luc, XXIV, 30, 31.

 

pour écrire l'Évangile, c'était pour empêcher de croire que la grâce de l'annoncer n'était que pour les Apôtres, et qu'une fois arrivée jusqu'à eux, la source de cette grâce s'était tarie. Le Seigneur ne dit-il pas, de son esprit ou de sa parole, que si on le reçoit et que si on le garde avec le respect qu'il mérite, « il deviendra dans l'âme la fontaine d'une eau qui jaillit jusqu'à la vie éternelle (1)? » Mais le caractère d'une fontaine est de couler, et non pas de rester immobile. Voilà pourquoi la grâce s'est répandue des Apôtres sur d'autres qui ont reçu l'ordre de prêcher l'Evangile. Celui qui a appelé les premiers, a également appelé les seconds, et il attire à lui, jusqu'au dernier jour, le corps de son Fils unique, c'est-à-dire l'Église répandue dans tout l'univers.

2. Qu'est-ce donc que vient de nous dire

 

1. Jean, IV, 14.

 

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saint Marc ? Il vient de nous dire, comme saint Luc, dont nous avons lu l'Evangile hier, que le Seigneur se montra à deux de ses disciples qui voyageaient ensemble. « Il se montra, dit-il, sous une autre forme, à deux d'entre eux qui étaient en chemin (1) ». On lit dans saint Luc des expressions différentes, mais la pensée ne diffère pas. Que dit donc saint Luc? « Leurs yeux étaient retenus, pour qu'ils ne le reconnussent point (2) ». Que dit saint Marc ? « Il se montra à eux sous une autre forme ». Mais avoir les yeux retenus pour ne pas reconnaître, n'est-ce pas voir sous une forme différente ? Si la forme a paru différente, c'est que les yeux n'étaient pas ouverts, mais retenus. Or, saint Luc nous ayant dit hier, le souvenir sans doute en est encore frais dans votre mémoire, que leurs yeux s'ouvrirent au moment où le Sauveur rompait le pain qu'il venait de bénir, s'ensuit-il qu'ils voyageaient avec lui les yeux fermés, et conséquemment sans savoir où mettre le pied ? Ce fut donc pour le reconnaître et non pour le voir que leurs yeux s'ouvrirent.

Ainsi donc, avant la fraction du pain, Notre-Seigneur Jésus-Christ s'entretient avec ces hommes sans en être connu, et ils ne le reconnaissent qu'au moment de la fraction du pain c'est qu'on ne jouit de lui qu'en recevant la vie éternelle. Ainsi, il accepte l'hospitalité et il prépare au ciel une demeure. « Il y a, dit-il a au rapport de saint Jean, beaucoup de demeures dans la maison de mon Père; sinon, je vous l'aurais dit, car je vais vous préparer la place. Mais quand j'y serai allé et que je vous a aurai préparé un lieu, je reviendrai et je a vous prendrai avec moi (3) ». Oui, le Seigneur du ciel a voulu recevoir l'hospitalité sur la terre; être étranger dans le monde, lui l'Auteur du monde. Mais s'il a daigné demander l'hospitalité, c'est pour qu'en la lui accordant tu sois comblé de ses bénédictions, et ce n'est pas le besoin qui lui a fait franchir le seuil de ta demeure.

3. Le Seigneur, durant une famine, nourrissait le saint prophète Elie au moyen d'un corbeau : ainsi les oiseaux servaient celui que persécutaient les hommes. Ce corbeau apportait donc au serviteur de Dieu, le matin, du pain, et des chairs le soir; en sorte que, nourri par le ministère des oiseaux de Dieu, Elie n'était pas dans le besoin. Il n'en fut pas moins

 

Marc, XVI, 12.. — 2. Luc, XXIV, 16. — 3. Jean, XIV, 2, 3.

 

envoyé vers la veuve de Sarepta : « Va vers elle, lui dit le Seigneur, elle te nourrira ». Pour envoyer le prophète vers cette veuve, Dieu n'avait-il plus rien ? Ah ! plutôt, c'est qu'en continuant à donner toujours, sans aucun intermédiaire humain , des aliments à son serviteur, Dieu n'aurait pas fourni à cette veuve l'occasion de mériter une récompense. Sans être dans le besoin, le prophète vient donc vers cette indigente ; sans souffrir de la faim, il s'adresse à cette femme sans pain et lui dit : « Va et apporte-moi à manger, si peu que ce soit ». Il ne lui restait que fort peu de chose, qu'elle allait prendre avant de mourir. Elle en avertit le prophète, qui ne laissa pas de lui dire encore : « Va et commence par me l'apporter ». Elle l'apporta sans hésiter; mais quelle bénédiction elle mérita en offrant ce peu de nourriture ! Elie en effet bénit sa mesure de farine et son vase d'huile. La farine était ce qui lui restait à manger dans sa demeure, et l'huile était déjà dans la poële pour être complètement épuisée; mais avec la bénédiction du saint prophète, ces vases devinrent des trésors. La fiole d'huile jaillit comme une fontaine et cette poignée de farine nourrit plus longtemps que de riches moissons (1).

4. Si Elie n'était pas dans le besoin, le Christ y était-il ? Aussi, mes frères, d'après l'enseignement des saintes Ecritures, Dieu réduit souvent à l'indigence ses serviteurs quand il pourrait les nourrir, afin précisément d'exciter le zèle des bonnes oeuvres. Que nul donc ne s'enorgueillisse de donner au pauvre: le Christ n'a-t-il pas été pauvre? Que nul ne se vante de donner l'hospitalité : le Christ l'a reçue. Ne l'emportait-il pas en l'acceptant sur celui qui la lui offrait; et, en recevant l'aumône, n'était-il pas plus riche que celui qui la lui faisait ? Il la recevait, mais il possédait tout; tandis que celui qui la lui présentait l'avait reçue de lui d'abord, à qui elle s'adressait. Non, mes frères, que nul ne s'enorgueillisse de donner au pauvre; que nul ne dise en lui-même: C'est moi qui donne et lui qui reçoit; c'est moi qui ouvre ma maison, il est, lui, sans abri. N'est-il pas possible que tu sois plus indigent que lui ? Il se peut que ton hôte soit un saint : si alors il a besoin de pain, tu as besoin, toi, de vérité; s'il a besoin d'un asile,

 

1. III Rois, XVII.

 

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tu as besoin du ciel; s'il a besoin d'argent, tu as besoin de justice.

5. Prête à usure, donne pour recevoir. Ne crains pas que Dieu te traite d'usurier; ne le  crains pas, deviens, deviens usurier. Que veux-tu ? te demande le Seigneur. Prêter à usure ?  qu'est-ce que prêter à usure ? C'est donner moins pour recouvrer davantage. Eh bien ! donne-moi, dit le Seigneur; c'est moi qui reçois moins pour rendre plus. Que donné-je en plus? Le centuple et l'éternelle vie. Quand  tu cherches à placer ton argent pour gagner davantage, le mortel à qui tu t'adresses est heureux en recevant, mais il pleure en rendant; pour recevoir il  te supplié, et pour ne rendre pas il te calomnie. Eh bien ! donne aussi à un mortel et ne te détourne pas de  qui veut t'emprunter (1). Mais ne reçois que ce que tu as donné. Ne réduis pas aux larmes ton débiteur,  ce serait perdre le mérite de ta bonne oeuvre. Il est possible d'ailleurs qu'il n'ait pas sous la main ce que tu lui as donné, ce qu'il a reçu : tu as pris patience quand il te demandait, prends patience encore, maintenant qu'il n'a rien; attends : quand il aura, il te rendra. Ne là fais pas rentrer dans l'anxiété dont tu l'as tiré. C'est toi qui lui as donné, et tu le poursuis?  Mais il n'a pas de quoi te rendre ; quand il aura, il le fera. Ne t'emporte point, ne dis pas: Suis-je un usurier ? Je ne réclame que ce que j'ai donné; je ne veux que ce que j'ai prêté. C’est bien ; mais lui n'est pas encore en mesure. Tu des pas un usurier, et tu veux que pour le rembourser ton client s'adresse à un usurier? Si c'est pour ne lui être pas à charge que tu n'exiges point. d'intérêts , comment veux-tu qu'un usurier pèse sur lui de tout son poids? Mais tu l'accables, mais tu l'étouffes; et tout en n'exigeant que, ce qu'il a reçu, en l'étouffant ainsi, en le réduisant à l'extrémité, soin de lui avoir rendu service, tu  lui as  fait. une position plus pénible. Tu diras peut-être : Il a de quoi me rembourser; il possède une maison, qu'il la vende; il possède une propriété, qu'il s'en défasse. — Mais quand il s'est dressé à toi, c'était pour ne, pas vendre; ne le contrains pas à faire ce que tu lui as aidé à ne faire pas. Voilà comment on doit se conduire envers ses semblables ; Dieu le veut, Dieu l’ordonne.

6. Mais tu es avare? Sois-le, te dit le Seigneur,

 

1. Matt.  V, 42.

 

sois-le autant que tu pourras; et dans ton avarice, poursuis-moi. Poursuis-moi, te dit le Seigneur : c'est moi qui pour l'amour de toi ai dépouillé mon, Fils de ses richesses. Pour nous en effet le Christ s'est rendu pauvre quand il était riche (1). Tu veux de l'or? C'est lui qui l'a fait. De l'argent? Il l'a fait encore. Des troupeaux? Il les a créés. Des biens? Il a tout fait: Pourquoi ne rechercher que ce qu'il a fait? reçois-le lui-même. Rappelle-toi combien il t'a aimé. « Tout a été fait  par lui, et sans lui rien n'a été fait (2) ». Tout a été fait par lui, et il est au milieu de tout. Tout a été fait par lui, et- il s'est fait au milieu de tout. Créateur de l'homme, il s'est fait homme; il s'est fait ce qu'il a fait, pour ne pas laisser périr son oeuvre Il a tout fait, et il s'est fait comme tout le reste. Contemple sa fortuné; qu'y a-t-il de plus riche que l'Auteur même de tout? Et pourtant, tout riche qu'il était, il a pris une chair mortelle dans le sein d'une Vierge. Il est né petit enfant, il a été enveloppé de langes comme un enfant, puis déposé dans une crèche; il a attendu patiemment la succession des âges; avec patience il a subi le cours du temps, lui, l'Auteur du temps. Il a pris le sein, il  a poussé des vagissements comme un enfant, i1 s'est montré enfant véritable. Mais de. son berceau il régnait; de sa crèche .il gouvernait, le monde : sa Mère le nourrissait et les Gentils l'adoraient; sa Mère le nourrissait et les anges l'annonçaient; sa Mère le nourrissait et une étoile brillante publiait sa gloire.  Voilà ses richesses, voilà sa. pauvreté : avec ses richesses il t'a créé, il te répare avec sa pauvreté: Ah ! si un tel Pauvre a reçu, l'hospitalité comme un pauvre, c'était par condescendance ce n'était pas par besoin.

7. Ne dis-tu pas en toi-même : Heureux ceux qui ont mérité d'accueillir le Christ? Oh ! si l'avais existé alors! Oh ! si j'avais été l'un des deux disciples rencontrés par lui sur la voie 1 Eh bien ! marche dans la voie, et le Christ ne manquera pas de devenir ton hôte. Croirais-tu qu'il ne t'est plus possible de le recevoir?

Mais comment? observes-tu :après s'être manifesté à ses disciples à la suite de sa résurrection, il est monté au ciel, il est assis à la droite du Père, et  il n'en viendra qu'à la fin des siècles pour juger les vivants et les morts; or, il viendra alors avec gloire et non avec

 

1. II Cor. VIII, 9. — 2. Jean, I, 3.

 

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la faiblesse humaine, pour donner le, ciel et non pour demander l'hospitalité. — As-tu oublié qu'en donnant la couronne il dira : « Ce, que vous avez fait à l'un de ces derniers d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait (1) ? » Ainsi ce riche est pauvre jusqu'à la consommation des siècles. Oui, il est pauvre, non pas dans son chef, mais dans ses membres. Où dit-on qu'il est pauvre? Dans ces membres qui, souffraient quand il criait : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter (2)? » Ah ! écoutons le Christ. Il est avec nous dans les siens, il est avec nous dans nous-mêmes, et ce n'est pas sans motif qu'il a dit : « Me voici avec vous jusqu'à la consommation du siècle (3) ».

 

1. Matt. XXV, 40. — 2. Act. IX, 4. — 3. Matt. XXVIII, 20.

 

En agissant ainsi nous reconnaissons le Christ par nos bonnes oeuvres ; nous le voyons, non- pas des yeux du corps, mais des yeux du coeur, non pas des yeux de la chair, mais des yeux de la foi. «C'est pour m'avoir vu que tu as cru » observa-t-il à l'un de ses disciples qui s'était montré incrédule, et qui avait dit: « Je ne croirai pas que je ne l'aie touché. — Viens, touche et ne sois plus, incrédule », avait dit ensuite le Seigneur. Après avoir touché, le disciple s'était écrié : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » et c'est alors que le Seigneur avait répliqué: « C'est pour m'avoir vu que tu as cru (1) » ; toute ta foi consiste à croire ce que tu vois. Honneur, à ceux qui croient sans voir, car ils jouiront envoyant.

 

1. Jean, XXII, 25-29.

 

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