SERMON CCLXII
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rte de l'église 38 - CH-1897 Le Bouveret (VS)

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SERMON CCLXII. POUR LE JOUR DE L'ASCENSION. II. JÉSUS-CHRIST ET SA GLOIRE (1).

 

ANALYSE. — C'est bien aujourd'hui, la tradition en fait foi, que le Sauveur est monté au ciel. D'ailleurs ces paroles d'un psaume : « Elevez-vous, ô Dieu, au-dessus des cieux », ne sauraient s'appliquer qu'à lui, puisque il est la seule personne divine qui soit descendue et qui conséquemment puisse s'élever. Donc aussi les mots suivants : « Et que votre gloire couvre toute la terre », ne peuvent s'entendre que de son Eglise. Vraie Eglise de Jésus-Christ, elle est catholique par conséquent, ce qui suffit pour faire condamner les sociétés rivales qui ne le sont pas.

 

1. Fils unique du Père et coéternel à Celui qui l'engendre, invisible comme lui, comme lui immuable, tout-puissant comme lui et comme lui Dieu, vous le savez, on vous l'a appris, et vous le croyez fermement, le Seigneur Jésus s'est fait homme pour l'amour de nous; il a pris la nature humaine sans quitter sa divine nature, cachant sa puissance et montrant

 

1. Ps. LVI, 12.

 

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sa faiblesse. Vous le savez encore, s'il est né, c'était pour nous faire renaître, s'il est mort, c'était pour nous empêcher de mourir éternellement. Aussitôt après, c'est-à-dire le troisième jour, il est ressuscité; promettant de ressusciter nos corps à la fin des siècles. Il s'est montré à ses disciples, pour qu'ils le vissent de leurs yeux et le touchassent de leurs mains; il voulait ainsi les convaincre de ce qu'il s'était fait dans le temps sans rien perdre, de ce qu'il est dans l'éternité. Il vécut alors quarante jours avec eux, comme on vous l'a enseigné, allant et venant, mangeant et buvant, non plus par besoin, mais uniquement par puissance, et les convainquant de la réalité de sa chair qu'ils avaient vue faible sur la croix et qu'ils voyaient immortelle, depuis qu'elle était sortie du sépulcre.

2. C'est donc aujourd'hui que nous célébrons la solennité de son Ascension. Aujourd'hui encore il y a pour cette Eglise une solennité particulière, l'anniversaire de l'inhumation de saint Léonce, qui en est le fondateur. Mais que cette étoile veuille bien se laisser obscurcir par le soleil; parlons plutôt du Seigneur, comme nous avons commencé; un bon serviteur n'est-il pas heureux d'entendre louer son Maître?

3. Aujourd'hui donc, c'est-à-dire le quarantième jour qui suit la résurrection, le Seigneur est monté au ciel. Nous ne l'avons pas vu, croyons-le. Ceux qui l'ont vu l'ont publié, ils ont répandu ce fait dans tout l'univers. Vous connaissez ces témoins qui nous ont instruits, c'est d'eux qu'il avait été prédit . « Il n'est ni langue ni idiôme où on n'entende leur voix. Son éclat a retenti par toute la terre et leurs paroles se sont répandues jusqu'aux extrémités du monde (1) ». C'est ainsi qu'elles sont arrivées jusqu'à nous et nous ont fait sortir de notre sommeil. Aussi ce jour est-il une fête dans l'univers entier.

4. Rappelez-vous le psaume chanté. A qui y est-il dit : «. Elevez-vous, ô Dieu , au-dessus des cieux?» A qui s'adressent ces mots? Est-ce à Dieu le Père qu'il serait dit : « Elevez-vous », puisque jamais il n'a été dans l'abaissement? Ah ! c'est à vous de vous élever, vous qui avez été enfermé dans le sein de votre Mère, vous qui avez été formé dans les entrailles de Celle que vous avez formée; vous

 

1. Ps. XVIII, 4, 5.

 

qui avez été couché dans une crèche; vous qui avez, comme les petits enfants, puisé un lait véritable dans le sein maternel; vous qui portez le monde et vous laissiez porter par votre Mère; vous dont le vieillard Siméon reconnut les abaissements et loua les grandeurs; vous que la veuve Anne vit boire à la mamelle tout en vous proclamant le ToutPuissant; vous qui pour nous avez eu faim et soif et qui vous êtes fatigué pour nous, (pourtant est-il permis au Pain de souffrir de la faim, à la Fontaine d'endurer la soif et à la Voie de se fatiguer?) vous qui avez supporté tout cela pour l'amour de nous ;vous qui avez dormi sans toutefois sommeiller jamais, en veillant sur Israël; vous enfin que Judas a vendu et que les Juifs ont acheté, mais sans vous posséder; vous qui avez été saisi, garrotté, flagellé, couronné d'épines, suspendu au gibet, percé d'un coup de lance, mort et enseveli, « ô Dieu, élevez-vous au-dessus des cieux ».

Oui, élevez-vous, élevez-vous au-dessus des cieux, puisque vous êtes Dieu. Siégez dans le ciel, vous qui avez été attaché à la croix. Nous vous attendons pour nous juger, vous qu'on a attendu quand vous avez été jugé. Mais qui croirait cela, sans l'action de Celui qui tire l'indigent de la poussière et qui élève le pauvre au-dessus de la boue? Aussi est-ce lui qui élève aujourd'hui son corps jadis si pauvre et qui le place au milieu des princes de son peuple (1), avec lesquels il doit venir juger les vivants et les morts. Avec eux donc il place ce corps jadis indigent et il leur dit: « Vous serez assis sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël (2)».

5. « Elevez-vous , ô Dieu , au-dessus des cieux ». C'est un fait accompli. Nous ajoutons : Nous n'avons pas vu et nous croyons cependant l'événement prédit autrefois par ces paroles : « Elevez-vous, ô Dieu, au-dessus des cieux »; mais n'avons-nous pas sous les yeux ce qui suit : « Et que votre gloire couvre toute la terre (3) ? » Qu'on ne croie pas le premier événement , si l'on n'est pas témoin du second. Que signifie cette « gloire qui couvre toute la terre », sinon que sur toute la terre s'étend votre Eglise , que sur toute la terre s'est répandue votre épouse avec sa majesté, votre bien-aimée , votre colombe, votre compagne ? Elle est: votre gloire. « L'homme, dit

 

1. Ps. CXII, 7, 8. — 2. Matt. XIX, 28. — 3. Ps. LVI, 12.

 

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l'Apôtre, ne doit point se voiler la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu ; tandis que la femme est la gloire de l'homme (1)». Si la femme est la gloire de l'homme, l'Eglise assurément est la gloire du Christ.

Cette Eglise est la sainte Eglise catholique ; test elle qui est répandue par tout l'univers ; elle est la moisson qui grandit au milieu de l’ivraie. Ah ! regardez-la du haut du ciel, vous qui, pour l'amour d'elle, avez été raillé sur le gibet. Les Juifs alors se moquaient de vous, et vous priiez pour eux. Si en vous persécutant ils ont mérité cette faveur , que n'ont pas mérité ceux qui croient en vous ? Aussi avez-vous daigné leur faire cette promesse : « Et vous recevrez la vertu du Saint-Esprit survenant en vous, et vous me servirez de témoins ». Où? « A Jérusalem », où j'ai été mis à mort. A Jérusalem ? C'est trop peu; Tous n'avez pas donné une rançon si précieuse pour cette seule cité. Ajoutez donc à

 

1. Cor. XI, 7.

 

Jérusalem, cette ville est trop étroite pour contenir votre gloire. « A Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre ». Nous voilà aux limites de la terre, pourquoi ne pas finir tes disputes?

Qu'on ne me dise plus: L'Eglise est ici. Tais-toi, parole humaine; écoute la divine parole « A Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre ». C'est à ces traits que le Seigneur nous signale son Eglise, à nous qui sommes les derniers de ses serviteurs. C'est pourtant une mère qu'il recommande à ses enfants. Il prévoyait de futures querelles parmi ces fils ingrats; il voyait d'avance les hommes qui se partageraient le bien d'autrui. Pourquoi ne pas s'abstenir de partager ce qu'ils n'ont pas acheté ?

L'Eglise du Christ est donc, je le répète, mes très-chers frères, cette sainte Eglise catholique qui est répandue partout, cette Eglise qui conserve sa virginité et qui chaque jour donne la vie à des enfants.

 

 

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