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SERMON CCCXXVI. POUR UNE FETE DE MARTYRS. I. L'ÉTERNEL BONHEUR.

 

ANALYSE. — C'est la vue et l'espoir de l'éternelle félicité qui a porté les martyrs à se sacrifier et à tant souffrir dans la vie présente.

 

1. La fête de ces bienheureux martyrs a répandu sur cette journée une plus vive joie. Nous nous réjouissons, parce que de la terre des fatigues ces martyrs ont passé dans la région du repos; mais ce n'est pas en dansant, c'est en priant; ce n'est pas en buvant, c'est en jeûnant; ce n'est pas en disputant, c'est en tolérant, qu'ils ont mérité ce bonheur.

Je le crois, leurs parents s'affligeaient en les voyant aller au martyre; mais eux se réjouissaient et s'écriaient: « Je suis heureux de cette nouvelle que je viens d'apprendre  nous irons dans la demeure du Seigneur (1) ». Gardez-vous, chers parents, gardez-vous de pleurer notre félicité. Si vous ne voulez pas laisser tomber dans la géhenne ceux que vous avez élevés, au lieu de les empêcher, vous devez les imiter. — Ainsi les martyrs savaient-ils où ils allaient, et leurs parents incrédules gémissaient sans motif. Toutefois si leur amour charnel pour leurs enfants les portait à pleurer alors, plus tard, devenus croyants, ils disaient à Dieu: « Vous avez changé mes gémissements en joie, vous avez déchiré mon cilice et vous m'avez revêtu d'allégresse (2) ». Plaise à Dieu, mes frères, que pour nous aussi se déchire le cilice de la pénitence et que s'en répande le prix qui nous assure le pardon ! Tous les martyrs ont laissé ici le fardeau des biens du siècle, ils s'en sont déchargés, et agiles comme de valeureux soldats ils ont franchi rapidement

 

1. Ps. CXXI, 1. — 2. Ps. XXIX, 12.

 

ment la voie qui conduit à la vie. Aussi est-il écrit : « Comme n'ayant rien en propre, et possédant tout (1)». Réellement ils n'avaient rien sur la terre, mais ils étaient au ciel possesseurs de l'éternelle félicité. Ils couraient au ciel avec une sainte ardeur, franchissaient en paix la voie de la vie, et de loin encore ils étendaient leurs mains vers la palme. Courez, ô saints, « courez de manière à atteindre. Le Royaume des cieux souffre violence, il se « laisse emporter par ceux qui se font violente (2) ». Ce royaume n'est pas un royaume étroit; quiconque veut être heureux n'a qu'à s'empresser d'y parvenir. Il n'est fermé pour personne, à moins de s'en exclure soi-même. Le Christ est tout prêt à y recevoir ceux qui le confessent; il dit du haut des cieux : Je vous regarde, je vous soutiendrai dans le combat, je vous couronnerai après la victoire.

2. Sûrs de cette promesse, les martyrs ont compté pour rien les épouvantements et les menaces du persécuteur. Quand celui-ci disait : « Sacrifiez aux idoles », ils répondaient: « Non, car nous avons au ciel l'Éternel notre Dieu, c'est à lui que toujours nous sacrifions, nous n'offrons rien aux démons ». — « Pourquoi sacrifier malgré la loi? » — « C'est que notre céleste Maître nous dit dans l'Evangile : « Qui abandonnera, pour mon nom, son père et sa mère , son épouse et ses enfants, ainsi que tout ce qu'il possède,

 

1. II Cor. VI, 10. — 2. I Cor. IX, 24; Matt. XI, 12.

 

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recevra le centuple et possédera la vie éternelle (1)». — « Comment ! vous n'obéirez point aux ordres des empereurs? — Non. — Sur quelle puissance pouvez-vous donc vous appuyer, puisque vous vous voyez condamnés au supplice ? — Avec la puissance du Roi éternel, nous nous soucions peu de la puissance d'un homme ». — Ils furent alors jetés dans les cachots et chargés de chaînes.

Comme en ce moment les impies s'écriaient : « Où est leur Dieu (2)? » Qu'il vienne, ce Dieu

 

1. Matt. XIX, 29. — 2. Ps. CXIII, 12.

 

à qui ils ont donné leur foi, qu'il les sauve, et de la prison, et du glaive, et de la dent des bêtes. Ainsi parlaient-ils, mais sans abattre ces martyrs appuyés sur la pierre. Les bourreaux étaient en fureur, mais eux étaient sans crainte. Ils savaient où ils les laissaient, où ils allaient eux-mêmes. Après avoir confessé leur Dieu, ces martyrs ont reçu la couronne, et les juges qui l'ont abandonné sont restés ce qu'ils étaient.

C'est ainsi que Dieu veut éprouver chaque chrétien, afin de vouloir ensuite le couronner avec ses martyrs.

 

 

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