SERMON XLIX
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QUARANTE-NEUVIÈME SERMON . Des trois sortes de paroles ou de vertus.

 

« Le jour exhale une parole, un verbe, au jour (Psal. XVIII. 2). Le jour qui s'adresse au jour, c'est l'ange qui parle à la Vierge. L'ange est appelé jour à cause de sa félicité, or, la Vierge reçoit le même nom, à raison de sa vertu de pureté» Et la nuit donne la science à la nuit. » La nuit c'est le serpent à cause de sa malice, c'est également la femme à cause de son ignorance. «Le jour profère un verbe au jour, » la divinité à la virginité, du sein de la majesté du Père, dans le sein de la virginité de la mère. Autrement encore : « Le jour profère un verbe, une parole au jour; » c'est Dieu le Père proférant son Verbe à l'âme raisonnable éclairée par la foi. « Et la nuit donne la science à la nuit; » la créature raisonnable à l'âme raisonnable que la foi n'éclaire point encore. Voilà ce qui fait dire à l'Apôtre,: « Ce qu'il y a d’invisible en Dieu, est devenu visible depuis la création du monde par la connaissance que ses créatures nous en donnent (Rom. I, 20). » Voilà pourquoi aussi nous parlons du Verbe indiqué, du Verbe inspiré et (a) du Verbe proféré. Le premier fait la connaissance, le second, la conversion et le troisième, la vivification. Le premier a nui, le second n'a point servi, et le troisième a vivifié. Le premier a nui,  « parce que, ayant connu Dieu, les hommes ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ils ne lui ont point rendu grâces, mais ils se sont égarés dans leurs vains raisonnements, et leur coeur insensé s'est rempli de ténèbres (Ibidem. 21). » Le second n'a point servi, parce qu'il n'a point donné une loi qui peut vivifier. Mais le troisième a vivifié parce qu'il nous a rachetés par la croix. Le premier est tout entier au dehors, le second est moitié au dehors et moitié au dedans, et le troisième est tout entier au dedans. Notez de plus que ce qui s'exhale ne s'échappe de notre bouche ait. emportant une certaine odeur de notre propre substance , et voilà pourquoi la sagesse incarnée est représentée comme ayant en soi toute plénitude, dans les miracles toute connaissance, dans la doctrine toute conversion, dans la passion toute vivification. Cet ce qui faisait dire au Prophète : « Venez et revenons, au Seigneur, parce que c'est lui-même qui nous a pris et qui nous guérira; lui qui nous frappera et prendra soin de nos blessures. Il nous rendra la vie dans deux jours (Osée. VI, 1), » c'est-à-dire après les deux jours de la connaissance et de la conversion; « le troisième jour il nous ressuscitera, » à la voix du Verbe incarné par sa première résurrection : « et nous vivrons en sa présence, » vivifiés par sa passion, et éclairés d’une sereine lumière par la connaissance des miracles. « Puis nous marcherons sur ses pas, pour connaître le Seigneur, » instruits par la conversion de sa doctrine.

 

a L'auteur des Fleurs de saint Bernard, reproduit ce passage, dans son livre VIII, chapitre II.

 

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