SERMON LXIX
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SOIXANTE-HUITIÈME SERMON (a).

 

a Ce sermon, qui est le vingt-neuvième petit sermon, ne différant point du trente-deuxième des sermons divers, que nous avons placé en son lieu, est omis ici à dessein.

 

SOIXANTE-NEUVIÈME SERMON . Le triple renouvellement d'une triple vétusté.

 

1. «Portons l'image de l'homme céleste comme nous avons porté celle de l'homme terrestre (I Cor. XV, 49). » Il y a deux b hommes le vieil et le nouveau. Le vieil homme est Adam, le nouveau, Jésus-Christ. Le premier est le terrestre, le second est le céleste; la vétusté est l'image, du premier, et la nouveauté, celle du second. Or, de même qu'il y a une triple vétusté, ainsi y a-t-il trois nouveautés. Il v a la vétusté du coeur, de la bouche et du corps, car nous avons péché par-là en trois manières différentes, c'est-à-dire par pensée, par parole et par action. Le coeur est le siège des désirs charnels et mondains, je veux dire de l'amour de la chair et de l'amour du siècle. De même il y a une double vétusté dans la bouche : l'ignorance et la détraction. Le corps aussi a ses deux vétustés : le crime et la turpitude. Telle est l'image du vieil homme qu'il faut renouveler en nous. Si le vieil homme n'était point dans le coeur, l'Apôtre ne nous dirait point « Renouvelez-vous au fond de votre coeur, et revêtez-vous de l'homme nouveau qui est créé selon Dieu dans une justice et une sainteté véritables (Eph. IV, 23). » De même, si le vieil homme n'existait pas dans notre bouche, l'Écriture ne nous dirait pas non plus : « Que ce qui est vieux s'éloigne de votre bouche (I Reg. II, 3). » Et l'Apôtre n'aurait pas ajouté : « Que nul mauvais discours ne sorte de votre bouche; qu'il n'en sorte que de bons et de propres à nourrir la foi et à inspirer la piété à ceux qui les entendent (Eph. IV, 29). » Quant au vieil homme qui habite dans notre corps, il en parle en ces termes « De même que vous avez fait servir vos membres à l'impureté et à l'injustice, » et, pour ce qui est de la rénovation, il continue ainsi « Faites-les servir maintenant à la justice pour vous sanctifier (Rom. VI, 19).

2. Que notre coeur se renouvelle donc en se purifiant de tous ses désirs charnels et mondains, et qu'à leur place s'établisse l'amour de Dieu et de la céleste patrie. Que l'arrogance et la détraction s'éloignent de notre bouche et qu'à leur place succèdent la confession de nos péchés et des paroles de bienveillance et d'estime à l'endroit du prochain. A la place des hontes et des turpitudes qui sont la vieillesse du corps, mettons la continence et l'innocence, chassons ainsi les vices par les vertus contraires. Cette rénovation est l'oeuvre du Christ, qui habite en nous par la foi, comme il le dit lui-même : « Voici que je fais tout nouveau (Apoc. XXi, 5). » Voilà ce qui fait dire à l'Épouse des Cantiques: « Placez-moi comme un cachet sur votre coeur, comme un sceau sur votre bras (Cant. VIII, 6). » Quand il habite dans notre coeur, c'est la sagesse, quand il habite dans notre bouche, c'est la vérité, et quand il habite dans notre corps c'est la justice.

 

b Ce sermon et le suivant se trouvent reproduits en partie dans les Fleurs de saint Bernard, livre VII, chapitre LVI et XXXIII.

 

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