SERMON CXXI
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CENT-VINGT ET UNIÈME SERMON.

 

Nous sommes à l'école du Christ, où nous apprenons deux choses, l'une de lui notre seul et véritable maître, l'autre de ses ministres. Ses ministres nous enseignent la crainte, et lui, l'amour. Voilà pourquoi quand le vin manque, il ordonne à des serviteurs d'emplir d'eau les urnes (Joan. II,7), et tous les jours encore, la charité se refroidissant, les serviteurs du Christ remplissent les urnes, je veux dire les âmes des hommes, d'eau, c'est-à-dire de crainte. C'est avec raison, que la crainte est représentée par l'eau, car si l'eau éteint le feu, la crainte éteint la luxure, et de même que l'une purifie le corps de ses souillures, ainsi la crainte purifie l'âme des siennes. Remplissons donc, nous aussi, de cette eau, nos âmes, car quand on craint, on ne néglige rien. Or on peut dire que l'âme en qui ne se remarque aucune négligence est véritablement pleine. Mais comme l'eau est pesante, c'est-à-dire comme la crainte ne va point sans quelque peine, il faut nous approcher de celui qui change l'eau en vin, c'est-à-dire qui change la crainte et son tourment en amour, si nous voulons entendre la leçon qu'il fait lui-même sur l'amour. En effet, il dit : « Voici mon commandement, c'est que vous vous aimiez les uns les autres (Joan. XV, 12). » C'est comme s'il disait : Je vous ordonne bien des choses par la bouche de mes ministres, mais voilà ce que je vous ordonne en particulier et de ma propre bouche. Et ailleurs il dit encore : « Voici en quoi on connaîtra que vous êtes mes disciples, c'est si vous vous aimez les uns les autres (Joan. XIII, 34).» Ainsi, pour nous montrer disciples de la vérité, il faut que nous nous aimions les uns les autres soyons même trois fois attentifs sur nous dans cet amour, car c'est Lieu même qui est amour (I Joan. IV, 8), » et nous lui devons tous nos soins pour qu'il naisse, qu'il grandisse, et qu'il se conserve. Or, il naît quand vous, rompez votre pain pour votre ennemi, et que vous lui donnez à boire, car, en agissant ainsi « vous amassez des charbons ardents sur sa  tête (Rom. XII, 20). » Les charbons ardents ce sont les oeuvres de la charité; et elles sont amassées sur le diable qui est la tête de tous les méchants, pour le faire disparaître et leur faire une autre tête qui est Dieu, la charité même. Il grandit quand vous venez au secours de ceux qui sont dans le besoin, quand vous prêtez à celui qui vous demande à emprunter, quand vous ouvrez enfin votre coeur à votre ami. Il se conserve quand, dans vos paroles et dans vos actions, vous donnez à vos amis ce qu'ils désirent, bien que ce ne soit pas des choses qui semblent nécessaires. Il se conserve encore et même il grandit par un bon visage, par une douce parole, par un gai concours, quand un acte charitable, accompagné de bonne humeur, confirme la charité que le visage seul et les bonnes paroles indiquaient; car la preuve de l'amour est dans les oeuvres (S. Gregor. in Homil. Pascha).

 

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