SERMON LXXIII
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SOIXANTE-TREIZIÈME SERMON

 

« L'insensé a dit dans son coeur, il n'y a point de Dieu. » Dieu est un, il est vrai, un comme substance, et pourtant si ce n'est par suite de vérité en lui, du moins par l'effet de changement en nous, il semble avoir un goût différent selon ceux qui le goûtent. En effet, l'âme qui le craint ne lui trouve que le goût de la justice et de la puissance, et celle qui l'aime, que celui de la bonté et de la miséricorde. Voilà pourquoi le même Prophète dit ailleurs : « Le Seigneur a 'parlé une fois et j'ai entendu ces deux choses; la puissance appartient à Dieu, et la miséricorde est à vous, Seigneur (Psal. LXI. 2). » Entendre cela ou le goûter, c'est la même chose, attendu que l'un et l'autre se font par une seule et même âme parfaitement simple. Le Seigneur n'a donc point parlé qu'une fois, il a engendré le Verbe, et nous, par ce seul Verbe, nous avons entendu et goûté ces deux choses, « la puissance est à Dieu, et la miséricorde est à vous, Seigneur. » Mais il faut être tout à fait insensé pour ne trouver à Dieu le goût ni de la crainte ni de l'amour. Que celui qui en est là s'instruise tant qu'il lui plaira, pour moi je lui refuserai le nom de sage tant qu'il ne craindra ni n'aimera Dieu. Comment, en effet, pourrais-je dire consommé en sagesse celui qui n'a pas même encore le commencement de la sagesse? Car « le commencement de la sagesse est la crainte de Dieu Psal. CX, 9) : » et la consommation est l'amour: l'espérance en est le milieu (Eccli. I, 16 et Prov. I, 7). Celui à qui la crainte ne fait pas trouver à Dieu un goût de justice, ni l'amour un goût de miséricorde, dit certainement dans le fond de son coeur : il n'y a pas de Dieu, car pour lui ce n'est pas un Dieu, qu'un Dieu qu'il ne tient ni pour bon ni pour juste.

 

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