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CENT-QUATORZIÈME SERMON.
La paix du corps résulte de l'ordre et de la mesure de toutes ses parties. La paix de l'âme irraisonnable vient du repos bien ordonné de ses appétits. La paix de l'âme raisonnable naît de l'accord de la pensée et de l'action. La paix du corps et de Pâme provient d'une vie bien ordonnée et du salut de l'être animant. La paix de l'homme et de Dieu est dans l'obéissance bien ordonnée par la foi, sous la loi éternelle. La paix des hommes est toute dans une concorde bien ordonnée. La paix d'une maison, dans la concorde bien ordonnée de ses habitants ; dans le commandement et dans l'obéissance, il en est de même de la paix de la cité. La paix de la cité céleste est l'accord bien ordonné et bien unanime de jouir de Dieu et de vivre en lui. La paix de toutes choses est la tranquillité de l'ordre, et l'ordre consiste dans la disposition qui donne aux choses semblables et aux dissemblables la place qui leur appartient.
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