SERMON LXX
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SOIXANTE-DIXIÈME SERMON. De la vigilance et de la sollicitude qu'il faut apporter au soin du salut.

 

«Nous sommes en spectacle au monde, aux anges et aux hommes (I Cor., IV, 9). » Oui, en spectacle aux bons et aux méchants, car les uns sont tenus en éveil par la passion de l'envie et les autres par la compassion et la miséricorde; ces sentiments les empêchent les uns et les autres de nous perdre jamais de vue, car, en même temps que les premiers ne souhaitent que notre ruine, les seconds ne soupirent qu'après notre avancement. Nous sommes dans un temps d'épreuve, placés entre, le paradis et l'enfer, établis en quelque sorte entre le cloître et le monde. De part et d'autre on a l'oeil ouvert sur toutes nos actions et on se dit : Oh! s'il pouvait passer dans notre camp! Il est vrai, que s'ils s'expriment ainsi, c'est dans des intentions bien différentes, si on ne peut dire que ce soit avec une volonté moins forte chez les uns que chez les autres. Mais si tous les yeux sont ainsi dirigés sur nous, où se portent les nôtres, et pourquoi sont-ils les seuls qui se détournent de nous? Objet d'une si grande attention à gauche et à droite, il n'y a que nous qui affectionnons de n'avoir point les yeux sur notre vie, que nous qui négligions de nous considérer. Et cependant nous n'avons pas l'ombre de crainte de ceux qui peuvent nous tromper, ni, aucun respect du moins pour les esprits angéliques qui exercent les fonctions de serviteurs de Dieu auprès de nous. « Les justes attendent que vous me rendiez justice (Psal. CXLI, 8), » dit le Prophète, et « les pécheurs m'ont attendu pour me perdre (Psal. CXVIII, 95), » continue-t-il ailleurs. D'un côté l'enfer et de l'autre la couronne me sont préparés, et, placé entre les deux, puis-je bien m'occuper de bagatelles et prendre plaisir à bâiller? Est-ce ainsi que je suis insensible aux attraits du désir et à la crainte du danger, sans crainte et sans désir là où il faudrait le plus en avoir, et où il est très pernicieux que je ne ressente ni l'un ni l'autre? Levons-nous donc enfin, mes frères, et n'ayons pas reçu notre âme en vain, notre âme, dis-je, pour laquelle d'autres que nous veillent avec tant d'ardeur les uns pour son bien et les autres pour son mal. Ce n'est pas peu de chose que ce que les ennemis attaquent avec une telle vigueur, et les concitoyens attendent avec tant d'ardeur.

 

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